Ce samedi 30 juin, à la veille de l’entrée en vigueur de la limitation à 80 km/h sur le réseau secondaire sans séparateur – la quasi-totalité des routes départementales de France, les motards ne désarment pas. En Loire-Atlantique, une centaine d’entre eux ont ralenti le péage du Bignon (A83) après avoir mené une opération escargot depuis Rezé, au sud de Nantes.
Sortis à Clisson en payant avec des pièces jaunes – ce qui ralentit aussi la circulation, ils ont prévu de reprendre l’autoroute vers 17h et de payer à nouveau le péage au Bignon en pièces jaunes, ce qui ralentira à nouveau le flux. La journée d’action est nationale : d’autres manifestations et blocages ont lieu à Belfort, Montbéliard, Angoulême, entre Brest et Quimper, dans les Landes, à Pau, dans l’Essonne, à Caen etc.
Mais ce baroud d’honneur de la FFMC ne fait pas plus fléchir le gouvernement que les manifestations précédentes… et ce même si les 80 km/h restent une mesure controversée à l’efficacité improbable, l’expérimentation officielle dont le gouvernement s’était attaché – en vain – à planquer les résultats, a en effet montré une augmentation des accidents sur le tronçon concerné. Cependant, comme pour l’écotaxe que le gouvernement d’alors était très décidé à mettre en place, la contestation a pris un tour souterrain et les attaques de radars sont reparties en flèche, comme en 2013. En Bretagne et ailleurs.
Une opération « emplumage » des boîtes aux lettres de quatre députés a aussi été menée en Loire-Atlantique : celles de François de Rugy (44-1 Nantes- Nord), Valérie Oppelt (44-2 Nantes centre), Sarah el Hairy (44-5 Nantes-Ligné) et Audrey Dufeu-Schubert (44-8 Saint-Nazaire) ont été visées ; en même temps, un courrier a été déposé dans les boîtes aux lettres concernées, dénonçant les 80 km/h.
LM
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