Selon une nouvelle étude menée par Avast, deux utilisateurs français sur cinq (40 %) déclarent ne pas craindre que des logiciels de cryptominage compromettent leurs terminaux personnels et leurs appareils domestiques connectés. En outre, plus de la moitié d’entre eux (55 %) estiment, à tort, que leurs terminaux ne peuvent être infectés par ce type de logiciel malveillant, dans la mesure où ils ne possèdent, ni n’exploitent eux-mêmes, de cryptomonnaies.
Cette étude a été menée dans le but de mieux comprendre la perception et les connaissances dont disposent les particuliers à propos du cryptominage, un processus malveillant d’extraction de cryptomonnaies au moyen de malwares installés dans l’appareil d’un utilisateur. Plus de la moitié (54 %) des particuliers français consultés déclarent savoir que des logiciels malveillants, ou des sites Web infectés, peuvent miner des devises numériques. Les résultats de cette nouvelle étude indiquent que ces consommateurs adoptent une attitude passive vis-à-vis du cryptominage et que leurs connaissances sont limitées — et ce, même si 71 % des personnes interrogées admettent savoir ce qu’est une cryptomonnaie.
Au cours des 12 derniers mois, les logiciels malveillants utilisés pour le minage de cryptomonnaies ont considérablement évolué, tant en termes de sophistication que de rayon d’action. Initialement réservée aux PC, cette cybermenace s’est rapidement transformée et représente actuellement un risque majeur pour les smartphones et l’écosystème complexe des objets connectés.
Pour être à la fois efficace et rentable, le cryptominage requiert une très grande puissance de calcul. Les coûts inhérents au minage de cryptomonnaies étant élevés, et la puissance de traitement des PC et autres smartphones relativement limitée, les cybercriminels tentent de pirater des réseaux d’appareils connectés – connus sous le nom de botnets – en vue de maximiser leurs profits. Pour les victimes, cette approche peut entraîner une augmentation de la facture d’énergie, des baisses de la productivité, des performances médiocres ou encore un raccourcissement de la durée de vie de leurs équipements ainsi qu’un risque accru de vol de données personnelles.
« Nous assistons à une hausse significative du nombre de cybercriminels qui recrutent des appareils connectés et des smartphones pour les relier à des botnets, dans le but de miner des devises numériques. Les logiciels malveillants peuvent s’exécuter subrepticement en arrière-plan sur n’importe quel IoT et ce, que la victime possède ou non de l’argent virtuel. Chez Avast, notre objectif est de dissiper les mythes associés aux activités malveillantes de cryptominage, et d’éduquer les utilisateurs concernant les risques pour leurs données personnelles et les performances de leurs appareils », a déclaré Martin Hron, chercheur en sécurité chez Avast.
« En règle générale, les utilisateurs de PC peuvent savoir si leur ordinateur a été compromis par un botnet, précise Martin Hron, car l’appareil aura tendance à réagir plus lentement, à chauffer ou à diffuser des contenus suspects. Avec les objets connectés, que ce soit un réfrigérateur ou un assistant personnel, les symptômes sont moins évidents. C’est pourquoi les consommateurs ont besoin de solutions de sécurité capables de surveiller le trafic et les comportements, et de les alerter dès qu’une activité anormale se produit. »
Quelques sites Web offrent aux visiteurs le choix entre afficher des publicités ou exécuter un mineur de cryptomonnaies en arrière-plan. Un peu plus d’un quart des utilisateurs français ont déclaré qu’ils opteraient pour la deuxième solution afin de pouvoir naviguer sans publicité.
Cette enquête a été menée par Avast en avril 2018 et 3 258 utilisateurs de PC y ont répondu en France. Seulement 7 % possèdent ou investissent dans des cryptomonnaies, et environ 14 % envisagent de le faire.
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