Le programme des listes présentées par les partis de gouvernement aux élections municipales manque forcément de relief. Celui de Johanna Rolland (PS) à Nantes n’échappe pas à la règle.
Elle gagnerait donc à regarder de plus près celui d’Hélène Defrance, qui conduit la liste « Lutte Ouvrière ».
Car Mme Defrance appelle un chat un chat. « L’urbanisme de l’île de Nantes est anarchique. Cela ne correspond pas aux intérêts de la population. On construit sans cesse des résidences de luxe pour engraisser les grandes entreprises du BTP. Il faut donc bâtir sur l’île des logements sociaux de qualité et facilement accessibles. »
L’aménagement des places la préoccupe également : « on supprime les bancs. Et il n y a que peu d’endroits pour se retrouver …sauf à la terrasse de cafés. mais encore faut-il avoir de l’argent pour y aller. »
La sévérité de la militante de Lutte Ouvrière s’étend à la question du logement : » je suis sûre qu’il y a des logements vides à Nantes. Des gens n’arrivent pas à payer leurs loyers parce que leurs salaires sont insuffisants et qu’ils sont amputés de partout… on chasse les pauvres de leurs logements comme on l’a fait à Malakoff. » (Presse Océan, 20 février 2014)
On peut néanmoins reprocher à Hélène Defrance son manque de précision. Qui a chassé les pauvres de leurs logements à Malakoff ? Comment s’appelait le maire ? Jean-Marc Ayrault ou bien Patrick Rimbert ?
Ce point mériterait d’être éclairci…
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