On aurait tendance à l’oublier un peu vite, mais les drones sont parfois utilisés à mauvais escient. Ces appareils peuvent aussi rendre service aux malfaiteurs en tout genre.
Mauvais usages
Du 29 avril au 3 mai dernier, les acteurs majeurs de l’univers du drone avaient rendez-vous à Denver (Colorado), aux États-Unis. Lors de cette conférence dénommée AUVSI Xponential, un agent du FBI, Joe Mazel, a expliqué que les drones étaient de plus en plus utilisés par des criminels plus ou moins importants pour leurs activités illégales.
Parmi les cas les plus spectaculaires, il y a eu notamment une prise d’otages au cours de laquelle les ravisseurs ont usé de drones pour perturber l’intervention de la police. Cette dernière, alors qu’elle allait procéder à l’interpellation du gang, s’est vue encerclée d’engins agressifs qui ont permis aux malfaiteurs de s’échapper entre temps. Auparavant, ces mêmes drones avaient permis à l’équipe en question d’identifier les policiers du FBI afin de prévenir d’autres complices.
Drogue et casses
En plus de surveiller l’activité de la police comme celle des éventuels indicateurs qui se rendraient au poste pour livrer des informations, les drones sont également devenus d’une grande aide pour les cambriolages. En repérant les lieux depuis le ciel, les casseurs peuvent alors choisir leur future cible en prenant en compte l’environnement de la maison et les habitudes de ses occupants.
De même, le drone peut aussi aider à passer une frontière plus facilement, en observant les failles des dispositifs douaniers par exemple. Quand l’appareil ne sert tout simplement pas de moyen de transport pour la drogue. Et remonter à l’identité du propriétaire s’avère ensuite une chose bien difficile.
Sans défense
Pour l’heure, les moyens efficaces pour contrer ces drones malfaisants sont quasi inexistants. Les rares armes anti-drones actuellement disponibles sont utilisées par l’armée américaine et ne peuvent être développée dans le civil. En effet, elles émettent des ondes perturbantes pour l’aviation et les réseaux téléphoniques.
La seule solution proposée pour l’instant résiderait dans une meilleure identification des propriétaires. Autant dire que les individus mal intentionnés peuvent dormir tranquille encore quelques temps. Pour l’heure, à part lever les yeux aux ciel (par précaution), il n’y a pas grand-chose à faire.
Crédit photo : Pixabay.com (CC0/Rolf Rudak)
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