Euthanasie. Jean-Claude Martinez en conférence à Nantes le 13 mars

07/03/2014 – 12H00 Nantes (Breizh-info.com) – Jean-Claude Martinez, homme politique et professeur agrégé de droit public et de sciences politiques à l’université Paris 2, sera en conférence à Nantes, afin de présenter son dernier ouvrage intitulé « Euthanasie, stade suprême du capitalisme ».
La conférence, organisée par la Librairie Dobrée et se déroulera le jeudi 13 mars à 20h30, salle Bretagne

« Ses tenants ont beau la magnifier comme le bouquet final d’un feu d’artifice des mille libertés, l’euthanasie n’est que le produit d’une économie et d’une politique. C’est parce que l’Europe de la récession, aux 20 millions de pauvres, est devenue un océan de chômage du fond duquel ne monte plus aucune étoile nouvelle, que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet « la piqûre pour tous ». Comme une seringue d’or facilitant les équilibres budgétaires, dans un bouillon de culture qui sent le ranci des vieilles idéologies, du malthusianisme, de l’obscurantisme et du nihilisme. Mais les idiots utiles de droite se préparent à vendre la seringue pour se faire piquer, pendant que ceux de gauche travaillent déjà à se la faire rembourser, sans jamais comprendre que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu’il affronte. Car s’il a pris la vie en haine, c’est qu’il n’a plus la flamme d’un bonheur et s’il veut mourir, c’est pour cesser de ne plus pouvoir croire.

La loi sur l’euthanasie, loin d’être l’extase de la République, dans la fraternité compassionnelle des injections, n’est donc que la fuite en avant d’une société qui ne voulant pas voir les détresses qu’elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler. En leur faisant croire au passage qu’ils le lui ont demandé. C’est cette hypocrisie que ce livre débride, en disant les raisons de la colère à voir une loi pour faire mourir avec une longueur d’avance, juste au moment où le génie des hommes va faire gagner définitivement la vie. »

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Jean-Claude Martinez : « Euthanasie, arme suprême du capitalisme » – Salle Bretagne – Rue Villebois-Mareuil – Participation aux frais : 5 €. Étudiants et autres : 3 €.

Crédit photo : DR
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4 réponses à “Euthanasie. Jean-Claude Martinez en conférence à Nantes le 13 mars”

  1. Cloclo54 dit :

    Bonjour,
    Vous n’avez strictement rien compris à la démarche de ceux qui veulent une loi autorisant le malade à demander une euthanasie ! ça fait 34 ans qu’une association a été créée pour demander un droit à l’euthanasie, en 1980. Comment pouvez-vous dire, si vous connaissez bien votre sujet, que ce sont les gouvernements actuels face au chômage qui veulent mettre en place cette loi ?
    Pensez-vous vraiment que 92 % de la population serait pour une loi qui exterminerait tous les chômeurs ? Soyez un peu plus sérieux, vous prenez les Français pour des imbéciles qu’ils ne sont pas !
    Vous faites certainement partie de ces 8 % d’opposants, qui, pour des raisons religieuses, de paternalisme médical ou de gros profits à tirer des malades grabataires qui n’en peuvent plus de ne pas avoir le droit de partir comme ils le souhaitent parce que la médecine et ses progrès feront en sorte de le prolonger au delà de ce qui est raisonnable ! Croyez-vous vraiment que ce soit génial d’avoir permis la prolongation de la vie dans les conditions où elle es prolongée certaines fois ?
    Les Français sont capables de décider de ce qu’ils veulent -ou pas- pour leur fin de vie et ne veulent plus que cette période leur soit imposée de quelque manière que ce soit.
    Que vous ne vouliez pas avoir recours à une euthanasie en fin de parcours reste un choix qui vous est propre, le mien est différent. Respectez donc ce choix sans vouloir me faire croire que je suis assez bête pour penser qu’un gouvernement me l’autoriserait pour une raison économique.
    Le choix, c’est un droit. Je respecte le vôtre, merci de respecter le mien.

    • tuech dit :

      Qui ETES vous pour vous permettre de tels propos ; ma mère est restée grabataire pendant 4 ans , lucide , incapable de faire aucun mouvement ,et qui tous les jours nous disait » svp mes enfants aidez moi à partir  » je regrette 12 ans plus tard de n’avoir pas eu le courage .C’aurait été un acte d’AMOUR , MAIS SAVEZ VOUS DE QUOI JE PARLE ?

      • cloclo54 dit :

        Non, il ne sait pas ou il fait semblant de ne pas savoir, ça revient au même !
        C’est quand même grave de dire que le droit à l’euthanasie n’aurait comme seul but que celui de réduire les dépenses en matière de fin de vie !
        Il suffit de taper ADMD sur internet pour savoir que l’association a 34 ans !!! pas 2 ou 3 ans mais 34 ans que les Français réclament ce droit ! ça commence à faire un peu long non ? et on entend encore les opposants (dont certains médecins) nous dire qu’il ne faut pas légiférer dans l’urgence, qu’il faut discuter… on va discuter encore combien d’années ?
        Ne parlent sur les plateaux de télé que ceux qu’on entend toujours : les politiques, les médecins, les philosophes, les éthiciens, les théologiens qui parlent entre eux et qui disent toujours la même chose ! Il serait temps de donner la parole aux MALADES ! à ceux qui souffrent et qui attendent désespérément une loi qui leur permettra de partir comme ils le souhaitent et n’en ont rien à faire de l’avis des uns et des autres de ces soit-disant « spécialistes » !
        Il faut vraiment une méconnaissance totale de ce sujet pour avancer des choses pareilles et en faire une analyse aussi dénuée de tout sens critique !
        Il faut une loi qui dépénalise l’euthanasie pour que les malades aient enfin un choix réel pour terminer leur vie comme ils le veulent.

    • Landa dit :

      Merci pour cette réponse même si elle repositionne le débat en opposition
      Martinez fait sortir une question de choix politique cependant qui est aussi d’actualité. Pas comme eugénisme, mais il faut savoir qu’aujourd’hui on dé-rembourse, on ne soigne pas les dents, les yeux, les oreilles … en faveur de soigner des gens qui ne demandent qu’une chose, mourir sans douleur ni déchéance.
      La question politique est donc d’actualité. Simplement il la détourne pour comme vous le dites si bien des positions idéologiques qui veulent dicter la vie de l’autre.
      Nous avons une proposition de législation qui répond aux objections justifiées de ceux qui bloquent la loi. Voir notre site AAVVIRE sa fin de vie.

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