Les jours se suivent et se ressemblent, entre les blocus illégaux, les prétendues AG étudiantes, et les manifestations. Ce mardi encore, une dizaine d’étudiants bloquait le campus Tertre, à Nantes, sauf la faculté Droit et la BU. A 12h30, une AG s’est donc tenue dans l’amphithéâtre E en Droit. Environ 1 340 personnes de toutes provenances étaient présentes, pour y voter la question cruciale d’un blocus soit reconductible, soit illimité, ou alors pas de blocus du tout.
En premier lieu, comme toujours, « un point info », moment privilégié pour les militants d’extrême-gauche de pleurnicher sur leur sort, avant de « cracher » sur la police, l’État et tous leurs opposants rassemblés sous l’étiquette « fachos ». Certains iront même jusqu’à évoquer, les larmes aux yeux, le « sang [qui] coule » (sic) en manifestation voire même de « menace de viol » !
Intervention des « Meufs Autonomes, Nantaises et Très Énervées »
Pas en reste, le comité féministe de la faculté de lettres – qui s’est trouvé le nom charmant de « Meufs Autonomes, Nantaises et Très Énervées » – fait sa publicité et vante les mérites de la non-mixité qui « permet également aussi […] une plus grande liberté d’expression [..], hors des mécanismes de domination internes au régimes du patriarcat».
Un cheminot en grève intervient juste après pour remercier les étudiants de leur soutien et de leur présence à la gare ce mardi.
Enfin, vient la question des blocus qui avait été reportée lors de la dernière AG. Pour et anti s’affrontent violemment. La tribune est composée majoritairement des têtes du mouvement. Ils font preuve comme toujours » d’ouverture d’esprit » à l’encontre de leurs opposants ! Les insultes fusent des deux côtés, certains ne termineront pas leur tour de parole ou sous les huées. Un parent d’étudiant présent vient exprimer sa colère par rapport aux blocus et au fait que sa fille ne puisse étudier. Il exprimant sans doute la position de beaucoup de familles d’étudiants pas forcément très aisées, obligées de payer les études de leurs enfants et qui voient cet argent amassé avec peine partir en fumée à cause d’une poignée » d’étudiants « . Il aura du mal à terminer sa prise de parole et quittera l’amphithéâtre sous les sifflets. Beaucoup d’arguments de l’autre côté sont utilisés : le blocus devient « un blocus humaniste » (?) par solidarité envers les clandestins qui seraient « victimes de violences policières ».
Après tous les tours de paroles houleux, pressés par le temps, manifestation à 14h30 obligeant, on passe au vote : le blocus est voté à 806 voix pour, 499 contre, 10 votes blancs, 33 abstentions. Puis le blocus illimité est voté à 707 voix contre 521 pour un reconductible et 88 votes blancs. Rappelons que, le campus comptant au moins 9000 étudiants, 8000 n’ont pas donné leur avis… ce vote n’est donc pas représentatif.
Hélène Lechat
Crédit photo : Breizh-info.com
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Une réponse à “Nantes. Blocus « humaniste » illimité dans les facs”
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