Des chaines américaines sur les armes à feu supprimées, des chaines françaises menacées. La nouvelle politique de Youtube concernant les armes à feu prend des aspects de censure sans précédent, avec comme prétexte la mobilisation d’une partie des américains (une partie seulement) pour plus de restriction (et non pas pour l’interdiction des armes à feu comme on a pu le lire ici ou là).
Une mobilisation dont le point d’orgue fût la manifestation de Washington le week-end dernier, qui aurait réuni un million de participants, signe d’une fracture de plus en plus grande entre les côtes ouest et est américaine d’un côté, et l’Amérique rurale et du sud de l’autre. Car la presse français ment ouvertement lorsqu’elle titre, comme le journal « Les Echos » que « la jeunesse américaine défile contre les armes à feu ». Le journaliste n’a jamais du aller dans les terres des Etats-Unis à la rencontre de la jeunesse qui s’entraine chaque semaine au tir.
https://www.youtube.com/watch?v=x16vGwdxQJ4&feature=youtu.be
Les youtubeurs français spécialistes de la question sont inquiets, et déplorent qu’il n y ait jamais eu de débat là dessus, alors qu’ils ont pourtant toujours été dans la légalité. Du temps consacré, du travail effectué, tout cela pourrait être réduit à néant sur une simple décision politique de Youtube – signe par ailleurs que les internautes sont extrêmement dépendants des grandes plateformes économiques.
Le mois prochain, YouTube commencera en effet à bannir de ses serveurs toutes les vidéos qui font la promotion des armes à feu. Le nouveau règlement entrera en vigueur le mois prochain et prévoit de bannir toute vidéo encourageant à fabriquer ou acheter des armes à feu (ou des accessoires pour armes à feu). Aux Etats-Unis, la National Shooting Sports Foundation estime que cette décision viole le Second Amendement de la Constitution américaine.
Pour parer à cette épuration sans précédent, des internautes ont pris les devants : certains se sont réfugiés sur des plateformes bien connues des « pornophiles » tandis que d’autres réfléchissent déjà à fabriquer leurs propres outils de diffusion. Les grandes entreprises leaders sur Internet démontrent en effet chaque jour à quel point elles contrôlent toute l’information et ce sont en effet elles qui jusqu’ici, fixent les limites de ce qui est acceptable ou ne l’est pas, ce qui bien évidemment ne permet pas une réelle liberté totale sur ces canaux.
Dans le concret, des chaînes comme celle du survivaliste, de Code-RNO (que nous avions interviewé ici), celle de Michel Bottreau, risquent de disparaitre, alors même qu’il s’agissait de chaines pédagogiques, contenant des vidéos où les animateurs essayaient des armes, commentaient leurs essais, ou bien s’intéressaient à des sujets bien particuliers (sécurité, type de tir …)
Big Brother is deleting you !
Les armes à feu sauvent des vies (via Arpac)
- Les armes à feu sont utilisées 2,5 millions de fois par an par des citoyens américains en situation de légitime défense. Ces citoyens respectueux de la loi utilisent des armes pour se défendre des criminels 2,5 millions de fois chaque année, soit à peu près 6850 fois par jour. [1] Cela signifie que chaque année, les armes à feu sont utilisées plus de 80 fois plus souvent pour protéger les vies d’honnêtes citoyensque pour prendre des vies. [2]
- Sur les 2,5 millions de fois où les citoyens utilisent une arme pour se défendre chaque année, l’écrasante majorité n’a besoin que de dégainer son arme ou de faire un tir de semonce pour effrayer leurs agresseurs. Moins de 8% du temps, un citoyen aura besoin de tirer sur son agresseur. [3]
- Pas moins de 200 000 femmes utilisent chaque année une arme à feu pour se défendre contre une agression sexuelle. [4]
- Même les chercheurs anti-armes de Clinton ont concédé que les armes à feu sont utilisées 1,5 millions de fois annuellement dans le cadre de la légitime défense. Selon le Clinton Justice Department, il y a 1,5 millions de cas d’autodéfense chaque année. Le National Institute of Justice a publié ces chiffres en 1997 dans “Guns in America”, une étude qui a été réalisée par les criminologistes anti-armes notoire Philip Cook et Jens Ludwig. [5]
- Les citoyens armés tuent davantage de voyous que la police. Les citoyens tuent au moins deux fois plus de criminels que la police chaque année (1527 contre 606).[6] Et les lecteurs de Newsweek ont pu apprendre que “seulement” 2% des fusillades civiles impliquent une personne prise par accident pour un criminel. Le “taux d’erreur” de la police, cependant, est de 11%, plus de 5 fois supérieur.[7]
- Les pistolets sont des armes de choix pour l’autodéfense. Les citoyens utilisent des armes de poing pour se protéger plus de 1,9 millions de fois par an. [8] Beaucoup de ces pistolets de self-defense pourraient être désignées comme “Saturday Night Specials”
[1] Gary Kleck et Marc Gertz, “Armed Resistance to Crime: The Prevalence and Nature of Self-Defense With a Gun,” 86 The Journal of Criminal Law and Criminology, Northwestern University School of Law, 1 (Fall 1995):164. Le Dr. Kleck est un professeur à l’école de criminologie et de justice criminelle à la Florida State University à Tallahassee. Il a mené des recherches poussées et publié de nombreux essais sur les problèmes du contrôle des armes. Son livre, Point Blank: Guns and Violence in America est devenu une source largement cité dans les débats sur le contrôle des armes. En fait, ce livre a fait remporter au Dr. Kleck le prestigieux American Society of Criminology Michael J. Hindelang award de 1993. Cette récompense est donnée pour le livre qui fait la plus incroyable contribution à la criminologie pendant les 2 à 3 dernières années. Même ceux qui n’aiment pas les conclusions qu’a atteint le Dr. Kleck ne peuvent pas argumenter contre son impeccable recherche et sa méthodologie. Dans “A Tribute to a View I Have Opposed” Marvin E. Wolfgang écrivit que “Ce qui m’a troublé c’est l’article de Gary Kleck et Marc Gertz. La raison pour laquelle je suis troublé c’est qu’ils ont pratiquement fourni une coupure nette par leur recherche méthodologique en soutien de ce à quoi j’étais théoriquement opposé depuis des années, à savoir l’utilisation d’une arme à feu dans la défense face à un criminel… Je dois admettre mon admiration pour le soin et l’attention de cet article et cette recherche. Peut-il être possible qu’à peu près 2 millions d’incidents se passent chaque année dans lequel une arme à feu est utilisée comme une mesure défensive contre le crime ? C’est dur à croire. Pourtant, c’est difficile de contredire les données collectées. Nous n’avons aucune preuve contraire.” Wolfgang, “A Tribute to a View I Have Opposed,” The Journal of Criminal Law and Criminology, at 188. Wolfgang dit qu’il n’y a pas de “preuve contraire”. Effectivement, il y a plus d’une douzaine de sondages nationaux — un qui a été mené par The Los Angeles Times — qui ont trouvé des résultats comparables à l’étude de Kleck-Gertz. Même le Clinton Justice Department (à travers le National Institute of Justice) a découvert qu’il n’y avait pas moins de 1,5 millions d’utilisations défensives d’armes à feu par an. Voir National Institute of Justice, “Guns in America: National Survey on Private Ownership and Use of Firearms,” Research in Brief (May 1997). D’après le Dr. Kleck, les lecteurs de ses recherches pourraient trouver intéressant de savoir qu’il est un membre d’ACLU, Amnesty International USA, et de Common Cause. Il n’est pas et n’a jamais été un membre ou un contributeur d’aucun groupe supportant un côté ou l’autre du débat sur le contrôle des armes.
[2] D’après le National Safety Council, le nombre total de morts par arme à feu (par accidents, suicides et homicides) s’élève à moins de 30 000 morts par an. Voir Injury Facts, publié chaque année par le National Safety Council, Itasca, Illinois.
[3] Kleck and Gertz, “Armed Resistance to Crime,” at 173, 185.
[4] Kleck and Gertz, “Armed Resistance to Crime,” at 185.
[5] Philip J. Cook and Jens Ludwig, “Guns in America: National Survey on Private Ownership and Use of Firearms,” NIJ Research in Brief (May 1997); disponible ici : https://www.ncjrs.org/txtfiles/165476.txt sur internet. La découverte des 1,5 millions de cas annuels d’autodéfense ne va pas dans le sens de l’idéologie anti-arme des auteurs de l’étude, qui ont essayé d’expliquer pourquoi il ne pourraient pas vraisemblablement y avoir 1,5 millions de cas d’autodéfense chaque année. Néanmoins, le chiffre de 1,5 million se retrouve dans une montagne de sondages indépendants présentant des chiffres similaires. Les sponsors de ces études — près d’une douzaine — sont assez variés, et incluent des organisations anti-armes, des organisations médiatiques, des firmes de sondage publiques ou privées. Voir aussi Kleck and Gertz, supra note 1, pp. 182-183.
[6] Kleck, Point Blank: Guns and Violence in America, (1991):111-116, 148.
[7] George F. Will, “Are We ‘a Nation of Cowards’?,” Newsweek (15 November 1993):93.
[8] Id. at 164, 185.
Photo :DR
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