Avec le château du Tertre de novembre à mars – laissé d’ailleurs dans un état désastreux – et le squat dans l’ancienne maison de retraite Bréa près du cours Cambronne depuis le 8 mars, on aurait pu penser que les SDF nantais ont pu se loger cet hiver, sans distinction d’origine ou de couleur de peau. Loin de là ! Les stéréotypes raciaux ont la vie dure, à commencer dans les squats de migrants où la charité sélective de l’extrême-gauche fait la loi.
En effet, Kevin (*), zonard et à la rue depuis des années à Nantes, nous explique qu’il n’a pas été le bienvenu dans ces squats, pas plus que ses camarades : « nous, on est blancs, on n’a pas le droit aux squats pour migrants. Au Tertre on pouvait rester une nuit si on était en galère. Et à Bréa [la maison de retraite près du cours Cambronne est située entre les rues Bréa et Sibille, NDLA] on ne rentre pas ». Un autre SDF autochtone apporte un complément : « Y a deux raisons. Des connards qui ont mis le bordel dans des squats de migrants – alors qu’ils veulent leur tranquillité – et à Bréa c’est la maire qui a exigé que le squat soit limité aux migrants ». La mairie de gauche pratiquerait-elle la préférence étrangère en plus de valider l’invasion migratoire ?
Résultat des courses, les SDF autochtones doivent se débrouiller sans le concours des forces de l’extrême-gauche : « du coup, on est obligés de casser des maisons pour squatter, on se fait virer par les flics et personne ne vient nous défendre ». L’extrême-gauche nantaise se bat « contre la sélection à l’université comme aux frontières ». Il y aurait-il de bons et de mauvais pauvres ?
Louis Moulin
(*) le nom a été modifié.
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