Le lundi de Pâques (2 avril), l’association Unvaniezh Koad Keo organise, comme chaque année, la commémoration de la mort de l’Abbé Perrot.
Une commémoration qui débutera à 10h par une cérémonie au lieu dit la Croix Rouge, là où l’Abbé Yann-Vari Perrot fût assassiné, avant une messe en la chapelle de Koad Kéo, suivie d’un recueillement sur la tombe de l’Abbé puis d’un banquet.
Cette commémoration intervient alors qu’est sorti il y a quelques mois le livre « J’ai tant pleuré sur la Bretagne », biographie de l’Abbé Perrot rédigée par Youenn Caouissin, qui confiait récemment que « L’abbé Yann-Vari Perrot (1877-1943), a été incontestablement la plus grande figure bretonne du 20e siècle, aux sources du monde culturel breton, à la racine de bien des fruits encore actuels.»
« J’ai tant pleuré sur la Bretagne » : le livre événement sur l’abbé Yann-Vari Perrot
Pour rappel, l’abbé Yann-Vari Perrot fût assassiné le 12 décembre 1943, jour de la Saint Corentin, alors qu’il revenait de dire la messe dans la petite chapelle de saint Corentin de Toul-ar-Goaz en Scrignac (Diocèse de Quimper & Léon). « Plus de 70 ans après ce crime crapuleux et sacrilège, considéré par la Résistance comme un acte hautement héroïque, l’abbé Perrot reste un « sujet brûlant » qui provoque les passions les plus controversées, et qui, hélas, ne sont que les répétitions de tous les clichés les plus usés et mensongers forgés par les communistes, inlassablement repris en boucle par tous ceux qui entendent parler d’un homme dont finalement ils ne connaissent rien.» écrit Youenn Caouissin toujours.
Pour prolonger cette lecture et avant de se rendre à la cérémonie, qui réunit notamment chaque année des nationalistes bretons désireux de se souvenir, deux autres ouvrages peuvent être lus : il s’agit du livre d’Henri Poisson « Yann-Vari Perrot », mais aussi de « Mais qui a tué Yann-Vari Perrot ? » de Thierry Guidet.
Yann-Vari Perrot était avant tout un homme engagé au service de Dieu et de la Bretagne, nation qu’il disait être elle aussi fille de l’Église. Fondateur du Bleun-Brug et de la revue « Feiz ha Breizh » (foi et Bretagne), l’abbé a contribué à relancer, par son engagement et par son charisme, un mouvement breton à l’époque désuni, voire décomposé. Il s’est surtout élevé toute sa vie durant contre les injustices que subissaient la Bretagne et les Bretons, tant au niveau de la langue, que de la religion ou de la tradition. Il a enfin et surtout permis à de nombreux jeunes bretons de donner un sens à leur vie, et à leur combat pour la Bretagne, à travers la foi catholique.
Son refus du sectarisme, son souhait d’accueillir et d’écouter tous les acteurs de l’Emsav de l’époque sans distinction et son obligation administrative d’accueillir des soldats allemands à Scrignac, où il était recteur lui ont coûté la vie, ce 12 décembre 1943.
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