#Neveragain. Certaines minorités agissantes et particulièrement bien rodées et appuyées médiatiquement ont réussi à lancer un débat presque hystérique sur le contrôle des armes à feu aux États-Unis à la suite d’une nouvelle fusillade ayant coûté la vie à 17 personnes aux USA il y a quelques semaines dans un lycée.
En France, pays dans lequel la presse subventionnée n’a de cesse de taper sur Donald Trump quoi qu’il se passe (alors qu’avant lui ni Obama, ni Clinton, ni Bush n’ont entrepris de mieux contrôler les armes à feu), c’est le branle- bas de combat : les armes à feu seraient des nouveaux démons qu’il faudrait absolument contrôler pour éviter toute fusillade, tout bain de sang.
Pourtant, les faits sont têtus : si des articles mal intentionnés ne cessent d’évoquer les milliers de décès par balle chaque année aux États-Unis, ils ne mentionnent que rarement que la majorité des décès par balle sont en réalité des suicides. Dans un pays qui débat actuellement de l’euthanasie et de la fin de vie, étrange que cela puisse choquer.
Dans son dernier rapport sur la mortalité aux États-Unis, le Centre fédéral de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a recensé 36 252 morts par arme à feu en 2015, dont plus de 22 000 suicides et 12 979 homicides. Homicides qui, majoritairement, sont réalisés avec des armes à feu détenues illégalement, et qui ne peuvent donc pas être imputés aux politiques des États américains sur les armes à feu légales. Par ailleurs, ce taux d’homicide aurait diminué de 30% depuis 1993. Et cela alors même que le nombre d’armes à feu détenues légalement a augmenté.
Dans une société de l’image, de l’émotion et de « l’indignation », ce sont avant tout les effets psychologiques de ces tueries de masse ultra médiatisées – ainsi que des manipulations orchestrées derrière – qui amènent une certaine partie de l’opinion à se prononcer négativement sur le sujet des armes à feu, un sujet dont souvent, elle n’a ni les tenants, ni les aboutissants, et un à priori négatif (mettez une arme dans les mains de quelqu’un qui ne s’en est jamais servi sur un stand de tir, vous verrez la réaction, normale, de peur et d’évitement).
Une partie de l’opinion seulement : car même si quelques restrictions entrent en vigueur aux USA, comme Trump l’a annoncé, notamment concernant l’âge pour se procurer une arme ou la limitation des maxi chargeurs, personne ne touchera au deuxième amendement de la Constitution américaine prévoyant qu’« une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes ». Cet amendement est considéré comme fondamental aux USA et sa suppression serait lourde de conséquence. Il a d’ailleurs été validé en 2008 par la Cour suprême des États-Unis en 2008 (décision Heller).
En réalité, si une majorité se dégage – majorité qui ne repose toutefois que sur des sondages, – pour un meilleur contrôle des armes à feu (âge, formation, antécédents psychiatriques ou judiciaires …) il ne viendrait jamais aux Américains l’idée de remettre en question le droit de posséder une arme et de s’en servir en cas de menace sur sa personne, son entourage ou son domicile. Cette réalité est mal perçue en France, les médias ne disposant pas, dans la plupart des cas, de journalistes ayant une compétence reconnue en matière d’armes à feu. Combien de journalistes sont inscrits à la chasse ou dans les clubs de tir en France ?
Par ailleurs, on n’évoque jamais le cas de la Finlande (45,3 armes pour 100 habitants), de la Suisse et de la Suède, des pays particulièrement permissifs en matière de détention d’armes, et dans lesquels les « tueries de masse » sont loin d’être fréquentes.
Certains ne sont pas loin de penser qu’en France le traitement médiatique de l’actualité des armes à feu aux USA trahirait une volonté délibérée de faire peur aux Français avec les armes à feu. On sait pourtant que quelqu’un de formé, qui sait monter, démonter, nettoyer, sécuriser son périmètre et se servir d’une arme à feu en tout sécurité, apporte une assurance supplémentaire pour son foyer, son entourage et ses proches en premier lieu ? On voudrait empêcher les Français d’apprendre à se défendre qu’on ne s’y prendrait pas mieux …
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