Pour le tournoi des 6 nations de rugby, Erwan, notre Breton de Suisse qui nous tient régulièrement informé des votations dans le pays de la démocratie directe, a décollé direction Cardiff afin d’assister au match entre le Pays de Galles et l’Écosse. Il nous raconte son week-end chez les Gallois.
Samedi 3 février 2018, jour d’ouverture du tournoi des 6 nations avec à l’affiche un duel entre pays celtes : Pays de Galles – Ecosse. Le voyage est planifié depuis cet été, les billets acquis en novembre (80 pounds par personne).
Après un réveil à l’aube, direction l’aéroport de Genève. Je suis accompagné de mon père et d’un ami. Après 1h40 de vol, atterrissage à Bristol à 10h30 heure locale. La compagnie de taxi nous indique un tarif de 170 pounds, on refuse et on prend un car qui doit nous mener à Cardiff en une heure et demi. A l’entrée de la ville, ça bouchonne (jour de match oblige) et on arrive finalement vers 12h35. On pose nos sacs dans notre logement (Airbnb) situé tout proche du stade et du centre, et nous voilà devant le Millenium Stadium.
Les supporters gallois et écossais se cotoient sans animosité aucune, l’ambiance est détendue. Dans l’enceinte, il y a la queue devant les stands de boissons et de nourriture. On prend une bière et on s’installe au Level 6, à environ 5m de la ligne d’essai. Le stade est impressionnant, même sans être encore rempli, et très bien conçu. La toiture amovible est fermée. Les joueurs s’échauffent, pendant que des musiciens puis fanfares divertissent les spectateurs déjà présents.
Les fans prennent place sur leurs sièges dans le dernier quart-d’heure, et le moment tant attendu arrive : l’entrée des joueurs puis les hymnes. Forcément, cela donne des frissons !
Sur le terrain, les écossais débutent bien les premières minutes, avant de rapidement commettre des erreurs et de concéder deux essais. Les deux équipes sont joueuses, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le Pays de Galles prendra le large au fur et à mesure de la rencontre.
Le public est sage (deux chants basiques : un pour chaque pays), mais les poussées lors des phases d’attaque sont agréables. Cela me fait penser à l’ambiance connue au Celtic Park de Glasgow lors d’un match d’Europa League auquel j’avais assisté.
Les écossais sauveront l’honneur en marquant un essai transformé en fin de rencontre, devant une défense galloise étrangement passive.
On sort du stade vers 16h15, la foule est impressionnante en direction des pubs du centre-ville situés au bout de la rue jouxtant le stade.
Après une pause pour se restaurer dans l’un des fast-food de la « rue de la bouffe » (qui deviendra un peu une porcherie au fil de la soirée), on se pose dans un pub pour regarder France-Irlande. Là encore, les gallois et écossais (dont beaucoup arborent le fameux kilt, malgré un froid glacial en ville) se mêlent et enfilent les pintes.
On sera surpris de voir une partie des personnes présentes au bar se réjouir de l’essai français (certains chantant même « allez les bleus »), peut être existe-t-il une rivalité avec l’Irlande ? Ou bien ils craignaient plus l’équipe du trèfle que le quinze de France. Finalement le drop de Sexton arrive et tout le monde ne peut qu’être admiratif de ce coup de génie.
On testera d’autres pubs, dont le « Prince of Wales », assez énorme sur deux étages
Après une bonne nuit, on testera un excellent English Breakfast dans le Prince of Wales (907 calories).
On prend ensuite le train pour Bristol, où on finira par trouver un bon pub pour boire quelques Guinness et regarder le début d’Italie-Angleterre. La ville ne semble pas fantastique, hormis un château et quelques jolies églises.
On prendra la navette pour l’aéroport, puis retour en Suisse après un week-end qui valait le coup !
Erwan Pennarun
Crédit photo : breizh-info.com
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