Heureux homme qu’Edwy Plenel : son travail de directeur –éditorialiste de Mediapart ne l’occupe qu’à mi-temps. « Il sillonne la France une ou deux fois par semaine. Il disserte sur la liberté de la presse, l’aide aux migrants ou l’éducation devant des salles combles. » Vaste programme ! Le 21 décembre, il se trouvait à Quimperlé, au cinéma Le Bobino. « Ce soir-là, les trois cents participants ont les cheveux blancs, des vêtements bariolés et chantent le révolutionnaire «Bella ciao» en breton à la pause. » (L’Obs, 25 janvier 2018).
Dans une enquête fouillée, Caroline Michel fait le tour de cette « figure hybride, entre le journalisme militant et l’intellectuel médiatique ». Celui que Fabrice Luchini surnomme « le trotskiste inquiétant » est en effet un vieux routier du Tout-Paris. Après avoir commencé à Rouge (Le journal de la LCR aujourd’hui NPA), puis appartenu à l’attelage Alain Minc – Jean-Marie Colombani – Edwy Plenel qui dirigeait Le Monde en 2003, « Ed-Oui » ( ses amis prononcent ainsi) est viré en 2005. Le fameux livre La face cachée du Monde (Péan – Cohen) avait eu sa peau.
Soucieux de se refaire professionnellement, l’ancien directeur de la rédaction du Monde voit grand. Il «caresse le projet de lancer « un grand quotidien qui compte » et il en parle à Dominique de Villepin, alors ministre de l’Intérieur. Tout au long de sa vie, Edwy Plenel a noué des relations personnelles avec des hommes de pouvoir. Pierre Joxe, François Hollande… Mais avec Dominique de Villepin, c’est autre chose. Un « coup de foudre amical », confiera Plenel, qui admire l’homme du discours à l’ONU contre la guerre en Irak», raconte Caroline Michel.
« Villepin parle des projets de son ami à François Pinault et demande au milliardaire de le recevoir, comme nous l’a révélé ce dernier », poursuit-elle. « Quels auraient été les contours de ce média placé sous la double bénédiction de Dominique de Villepin, bientôt Premier ministre, et de François Pinault, pilier du capitalisme français ? On ne saura jamais : l’homme d’affaires n’a pas donné suite au premier entretien. »
« Après l’échec de sa candidature à la tête de Libération (Édouard de Rothschild, de la famille des célèbres banquiers, n’en a pas voulu, malgré le soutien de la rédaction), Edwy Plenel abandonne tout espoir de reprendre la direction d’un grand quotidien » (L’Obs, 25 janvier 2018).
Mais l’élection, en 2007, de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République lui fournit l’idée de lancer un média « anti – Sarko » ; ce sera Mediapart. Il ne lui reste plus qu’à rassembler les capitaux grâce à la « Société des amis de Mediapart » (88 contributeurs issus du monde du cinéma, de l’informatique, de la communication, sans oublier des fonds d’investissement…)
Il parait que « Ed-oui » est d’avantage tiers-mondiste que trotskiste. Fort logiquement, en internationaliste conscient et organisé, le Breton Plenel ne parle jamais de la Bretagne. Il l’ignore ; on ne peut donc pas lui reprocher d’en dire du mal. Ce qui le dispense également de rendre service, sous une forme ou sous une autre à la terre de ses ancêtres.
B. M.
Crédit photo :DR
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2 réponses à “Quand Edwy Plenel venait chercher des sous chez François Pinault”
« Ed. Peinel » ce staline français n’aura jamais de pouvoir politique et c’est heureux …!!!
Moustaches de phoque a mangé à tous les râteliers , sale type va …