L’association de protection de l’environnement Robin des Bois a réalisé une série de diagnostics sur la pollution dans les établissements scolaires français. Quelle est la situation en Bretagne ?
1 051 diagnostics
L’intégralité des diagnostics déjà réalisés a été mis en ligne sur le site de Robin des Bois le 10 janvier. Au total, ce sont 1 051 analyses menées dans des établissements scolaires français qui sont révélées. L’étude classe alors les écoles en trois catégories.
Et les premières informations seraient inquiétantes puisque l’association estime que 61 % des établissements posent problèmes. Dans le détail, 8,3 % d’entre eux sont considérés comme pollués et doivent faire l’objet de mesures techniques ou sanitaires quant à leur gestion (catégorie C).
Par ailleurs, 52,7 % des écoles diagnostiquées sont classées en catégorie B. En clair, elles nécessiteraient une action en cas d’aménagement ou de modification des lieux.
Enfin, la catégorie A désigne les établissements dont les sols ne posent ou ne poseraient pas de problèmes sanitaires.
Réticences et contretemps
Mais le travail mis en ligne est très loin d’être exhaustif. Et pour cause. Pour l’heure, 1 397 établissements seulement ont été diagnostiqués sur les 2 320 au total. Selon Robin des Bois, les explications sont multiples. Ainsi, il est parfois difficile de localiser les activités polluantes du site. Mais c’est principalement les refus des directeurs d’établissements scolaires ainsi que le manque de volonté politique que l’association pointe du doigt.
Des réticences que l’ONG explique sur son site par des résultats peu flatteurs pour les autorités publiques :
« Faute de moyens financiers mais sans doute aussi parce que les résultats des premières vagues de diagnostics sont plus inquiétants que prévu, les diagnostics sont suspendus. Robin des Bois demande conjointement au Ministère de l’écologie, au Ministère de la Santé et au Ministère de l’Éducation Nationale, en partenariat avec les collectivités, de mener à bien l’intégralité de cette campagne pionnière et unique au monde ».
Diagnostics en Bretagne historique
Qu’en est-il alors de la situation des établissements bretons ?
Robin des Bois rappelle tout d’abord la situation du groupe scolaire de La Courrouze à Rennes. La construction des bâtiments avait été abandonnée en 2016. Alors que le chantier avait débuté sur l’emplacement d’une ancienne cartoucherie, la pollution métallique et en solvants chlorés s’était révélée plus importante que prévue.
Au niveau de la Bretagne à cinq départements, trois établissements ont été recensés en catégorie C et sont donc considérés comme pollués. Il s’agit tout d’abord de l’Institut Départemental de la Persagotière à Nantes, dont la direction conteste les conclusions de cette association. Enfin, le collège et la SEGPA du groupe scolaire Anita Conti de Lorient sont aussi sur cette liste marquée de rouge. Au total, ce sont 86 établissements qui ont été diagnostiqués à l’échelle bretonne.
À titre de comparaison, la région des Hauts-de-France compte 19 établissements scolaires classés en catégorie C…
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC)
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