08/12/2017 – 06h45 Quimper (Breizh-info.com) – Une séance de formation aux premiers secours aura permis à l’un de nos journalistes de se rendre compte d’une chose fondamentale : le travail d’information et de pédagogie grand public vis à vis des défibrillateurs a été très mal fait en France.
En effet, et nous avons fait ensuite le test auprès de proches et de lecteurs, une majorité pense qu’un défibrillateur, appareil qui se déploit de plus en plus dans les communes, collectivités et lieux publics, remplace le massage cardiaque en cas d’arrêt cardiaque. Ce n’est absolument pas le cas. Petit rappel, car il y a des vies qui peuvent être sauvées.
Sept crises cardiaques sur dix surviennent devant des témoins et sont le plus souvent dues à un infarctus du myocarde. Mais, en France, moins de 20% des témoins connaissent à peine les gestes de premiers secours.
En cas d’infarctus du myocarde, la victime se plaindra d’une sensation d’écrasement, voire d’une douleur prolongée au thorax pouvant s’étendre jusqu’aux bras. En dehors de l’infarctus, la crise cardiaque peut être précédée de palpitations ou d’un malaise général.
« Quelle qu’en soit la cause, la crise cardiaque peut aussi survenir brutalement et aboutir à un arrêt cardiaque. La victime perd connaissance, elle tombe et ne réagit pas quand on lui parle ni quand on la stimule, en lui serrant la main par exemple. Sa poitrine ne se soulève pas : elle ne respire plus. Lorsque vous appuyez vos doigts sur son cou, juste sous la mâchoire, vous ne sentez plus la veine carotide palpiter ou battre : elle n’a plus de pouls.» peut on lire sur le site Santé Guérir.
Appeler les secours, masser et défibriller
Ce sont les trois gestes qui sauvent et qui se complètent !
Si vous pensez avoir un infarctus ou êtes en présence d’une personne victime d’un infarctus, appelez immédiatement les secours. Pas les pompiers, ni votre médecin généraliste. Comme pour chaque urgence médicale, il faut alerter le Samu en composant le 15, car il reste le mieux équipé et le plus à même d’intervenir rapidement en vous envoyant une ambulance de réanimation.
Il appartient ensuite aux témoins de l’accident cardiaque de pratiquer un massage cardiorespiratoire qui permettra de faire circuler le sang à partir du cœur et dans tout le corps et ainsi de favoriser le transport de l’oxygène vers les organes. On retarde alors le plus possible la détérioration des fonctions vitales et les lésions dans le cerveau. Lors d’une fibrillation ventriculaire, le cerveau souffre en effet très rapidement : il n’est pas alimenté en oxygène car le sang ne circule plus. Au-delà de 5 minutes d’arrêt du cœur, si on ne fait rien, les lésions cérébrales commencent à être irréversibles, puis la situation s’aggrave ensuite jusqu’au décès.
Si il y en a un à proximité, ou si un témoin est proche de vous et peut aller le chercher, installez ou faites installer dans le même temps le défibrillateur sur le corps de la victime (il y a une notice sur chaque appareil, et un robot donne les instructions une fois qu’il est mis en route.
ATTENTION / Ce n’est pas le défibrillateur qui sauvera la victime : dans tous les cas, il faut continuer le massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des secours qui la prendront en charge. Par ailleurs, il ne faut surtout pas éteindre le DAE, y compris sur la victime venait à être réanimée (si elle reste inconsciente mais respire, il faut la mettre en PLS (position latérale de sécurité) et attendre encore une fois les secours.
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