07/12/2017 – 06h45 Nantes (Breizh-info.com) – Notre-Dame-des-Landes : La mission de médiation va remettre son rapport au Premier ministre le mercredi 13 décembre. En attendant, le monde des affaires se mobilise en faveur de la création du nouvel aéroport. D’où la création du « Collectif des acteurs économiques bretons pour la croissance économique et l’emploi » (sic).
A la manœuvre, le Medef breton dont le président, Joël Chéritel, est le chef de file de ce lobby. « Tous les éléments objectifs plaident pour la construction de l’aéroport », insiste-t-il (Ouest-France, Bretagne, 2-3 décembre 2017). Évidemment, M Chéritel ne peut pas tout savoir en matière d’«éléments objectifs » ; ce qui le condamne à blablater sur le thème du « développement économique et social du Grand Ouest ».
« Élément objectif » n°1 auquel le patron des patrons bretons ne songe pas. D’après Nicolas Notebaert, grand manitou de Vinci Airports, la branche du géant du BTP qui gère Nantes -Atlantique, et qui construira, éventuellement, Notre-Dame-des-Landes : « Ce transfert n’est pas une réponse à des problématiques aéronautiques, mais un choix politique du développement du territoire. » (L’Express, 25 juillet 2012).
« Élément objectif » n°2 qui pèse lourd dans la balance. Pour Jean-Marc Ayrault, Johanna Rolland et leurs amis du business nantais, l’aéroport de Nantes – Atlantique, situé à Bouguenais, gêne le développement de l’agglomération – surtout si on veut que Nantes devienne une métropole de dimension européenne. « C’est la seule explication qui tienne, confirme Alain Crozet, directeur du laboratoire d’économie des transports (LET). Le déménagement de Nantes – Atlantique libérerait près de 600 hectares de terrains au sud de la ville, à proximité du centre. »
Mettre la main sur ces 600 hectares, cela signifie construire un centre commercial nouvelle génération (voir Europacity à Gonesse), des logements pour classes supérieures et moyennes, des immeubles de bureaux, des zones d’activités… Bref, tout ce qui peut faire le bonheur de ceux qui sont concernés par le goudron et le béton : banquiers, aménageurs, bureaux d’études, promoteurs immobiliers, entreprise du BTP…C’est-à-dire la clientèle de l’association « Des Ailes pour l’Ouest ».
Bernard Morvan
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2 réponses à “Notre-Dame-des-Landes : le monde des affaires se mobilise”
Votre titre est trompeur : ce n’est pas « le » monde des affaires qui se mobilise mais une minorité agissante. On peut même noter que les entreprises les plus directement concernées NE SE MOBILISENT PAS pour Notre-Dame-des-Landes : les compagnies aériennes souhaitent une décision rapide mais ne réclament pas un nouvel aéroport. Les entreprises industrielles du pôle aéronautique de Bouguenais, à commencer par Airbus, ne disent rien. Plusieurs entreprises de messagerie ont dit qu’elles comptaient rester dans le sud Loire.
Le milieu qui se mobilise est, comme vous le dites bien, celui qui est concerné par le goudron et le béton.
Cher Mr Morvan, il faut arrêter votre métier de journaliste!!! Votre dernier paragraphe est vraiment indigne et mensonger: ou avez vous entendu qu’on construirait un super centre commercial à NA?!! Avec les normes environnementales sur le site, ce sera tout bonnement impossible!!! Tout comme ce « bétonnage » qui en sera par voie de conséquence très restreint!!! Vous oubliez aussi de dire que cela permettra à des entreprises de se rapprocher d’Airbus, fleuron de notre pays!!! Aussi je suis plutôt pour les Ailes pour l’Ouest et comme plein d’autres je n’appartiens aucunement à ces acteurs! Vous amalgamez et vous diffamez dans un article de presse: vous reprochez certainement à beaucoup d’entre eux de ne pas être dignes et capables toutefois de se regarder dans la glace le matin: bienvenue au club!