11/02/2014 – 10H00 Nantes (Breizh-info.com) – Il parait que la nomination de Johanna Rolland par Jean-Marc Ayrault au poste de maire de Nantes constitue un « saut générationnel ». Mais ce n’est pas tout car, avec l’arrivée de la « dauphine » aux commandes de la cité des ducs de Bretagne, ce sera la fin des « militants ».
Exit l’époque où on devait faire ses preuves en allant labourer des secteurs – jugés imprenables ou pourris – que les « patrons » abandonnaient aux seconds couteaux. L’opiniâtreté, le travail et la patience – mais aussi le soutien des camarades – constituaient la règle ; on attendait son tour.
Sans oublier la vie de la section socialiste … avec les obligatoires collages d’affiches et distributions de tracts.
En 2014, nous aurons affaire à un nouveau type de personnage. Avec Johanna Rolland, nous assistons à la mise sur orbite de la protégée « du boss ». En accéléré et dans la facilité. En 2005, assistante parlementaire. En 2008, elle intègre l’équipe municipale. En 2012, premier adjoint. En 2014, à 35 ans, maire.
Un beau parcours. La phrase « tout sauf une militante dans l’âme » résume le personnage. Même si, pendant ses études à Sciences-Po Lille, elle aurait « participé à quelques manifestations pour la régularisation des sans-papiers ».
Seuls les écologistes se permettent de lui balancer quelques vacheries. « C’est sûr que sa campagne est placée sous le signe de la moindre prise de risques, sans la moindre originalité, sans une seule aspérité. Johanna Rolland est le produit et l’héritière d’un système. La question est de savoir si elle le fera perdurer ou si elle va chercher à le changer. », estime le député François de Rugy qui, un temps, se serait bien vu dans le rôle attribué à Johanna Rolland.
Toutes les « valeurs » de la gauche moderne conviennent à Mme Rolland : culte du marché, de la concurrence et de la construction de l’Europe marchande. De ce côté-là, elle est très passe-partout. Exit l’histoire du mouvement ouvrier et ses luttes d’émancipatrices. « Si vous en connaissez encore qui parle nationalisation, lutte des classes au PS, dites-le moi, en tant qu’écologistes on fera tout pour les classer espèce protégée. », commente le sénateur Ronan Dantec. (Libération, 23/01/2014).
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4 réponses à “Nantes. Johanna Rolland n’est pas une « militante »”
C’est bizarre comme çà dérange de devoir admettre qu’il peut y avoir et exister des gens compétents. Seriez-vous jaloux?
je ne vois pas de competence comme son programme ce n est qu une suiveuse une carrieriste tous contre johanna
Qu’est-ce que la compétence pour un élu ? Ce n’est pas d’avoir suivi un parcours d’apparatchik exemplaire et d’avoir su miser sur le bon cheval mais de bien représenter les électeurs. Et pour cela, rien de tel que d’avoir « fait ses classes ». Cette compétence là, JR en manque totalement.
De Rugy qui dit ça, c’est l’hôpital qui se fout de la charité