22/10/2017 – 08H00 Vannes (Breizh-info.com) – « Nungesser et Coli ont réussi ! » : ce titre barrait la Une de La Presse le 10 mai 1927. Charles Nungesser et François Coli, héros de la Première guerre mondiale, avaient en réalité disparu en tentant la première traversée aérienne de l’Atlantique nord. Ce bidonnage entraîna aussi la disparition du quotidien fondé près d’un siècle plus tôt par Émile de Girardin. Se pourrait-il qu’il ait eu raison quand même ?
Bernard Decré, issu d’une célèbre famille de commerçants nantais et bien connu dans le golfe du Morbihan, s’efforce depuis dix ans d’éclairer le sort des deux aviateurs et de leur aéronef, L’Oiseau blanc. Il a raconté son enquête dans un livre, L’Oiseau blanc, l’enquête vérité, publié chez Arthaud en 2014 (co-auteur : Vincent Mongaillard).
Il est persuadé que Nungesser et Coli ont bien atteint le continent américain et disparu après avoir dépassé Saint-Pierre-et-Miquelon. Il envisage même que L’Oiseau blan, pris pour un avion de contrebande d’alcool en temps de prohibition, ait été abattu par les gardes-côtes américains. Les aviateurs français auraient ainsi devancé l’Américain Charles Lindbergh, qui a réussi la traversée dans l’autre sens douze jours plus tard.
La mairie de Paris a fait sien ce scénario audacieux. Mardi dernier, elle a inauguré les nouvelles plaques de sa rue Nungesser et Coli, dans le XVIe arrondissement. Présentés précédemment comme des « disparus au cours de la traversée de l’Atlantique Nord », les aviateurs ont désormais « traversé l’Atlantique les 8 et 9 mai 1927 ». Mais pourquoi ne pas avoir changé les plaques en 2014, quand Bernard Decré a publié sa thèse ? Probablement pour ne pas faire de peine à Obama, tandis qu’agacer Trump est un devoir humaniste. Quant à Charles Lindbergh, il est honni par la gauche pour des déclarations telles que celle-ci : « Nous n’aurons la paix et la sécurité qu’à condition de faire front pour préserver ce bien le plus précieux, le sang européen dont nous avons hérité, qu’à condition de nous défendre contre les attaques des armées étrangères et la dilution par les races étrangères. » (Reader’s Digest, 1939).
Bernard Decré espère que toutes les communes dotées de rues Nungesser et Coli suivront la capitale et modifieront leurs plaques de rues. Elles seraient une soixantaine. La Bretagne est bien représentée parmi elles. Elle compte des rues Nungesser et Coli à Rennes, Saint-Nazaire et Saint-Aignan-de-Grandlieu (qui, voisine de Nantes Atlantique, a longtemps célébré l’aviation !) et des rues Charles Nungesser à Bain-de-Bretagne, Chartres-de-Bretagne, Guipavas, La-Chapelle-sur-Erdre, Nantes, Vannes. Une mention spéciale pour le Collège et lycée de Bretagne, à Nantes, qui décerne un Prix Charles Nungesser à ses élèves méritants.
Crédit photo : carte postale de 1927, auteur inconnu, domaine public via Wikimedia Commons
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Une réponse à “Les rues Nungesser et Coli de Bretagne vont-elles changer de plaques ?”
Ce prétentieux de Lindbergh est justement honni mais pas que par la Gauche! Je ne me savais pas de gauche!!!!????
Je ne conteste pas le courage hardi de C. Lindbergh mais ce WASP antisémite et inculte pro Hitlérien n’est pas concerné par la Gauche US ou Européenne! Mais par la Morale chrétienne et politique!