07/02/2014 – 18H00 Quimper (Breizh-info.com) – Les adhérents et les militants de la CAREPA, une association de défense de l’environnement du ruisseau du Quinquis (sud de Quimper), savent faire parler d’eux. Cet automne, ils ont présenté le Cru de l’année 2013, une bouteille d’eau trouble de couleur suspecte à la presse. Trois années en arrière, ils avaient, cette fois en plein conseil municipal, fait le tour des conseillers municipaux pour leur faire boire un gobelet d’eau du ruisseau, infâme et malodorante.
A deux mois du scrutin, le débat revient à la table de la campagne municipale. Les adhérents de la CAREPA exigent le retour à l’eau pure pour le ruisseau et les terrains agricoles qui sont pollués au point d’avoir causé la perte de plusieurs centaines de veaux d’un agriculteur local. La cause est connue : un système d’assainissement sous dimensionné, des débordements incessants de rejets pollués, des raccordements sauvages, l’extension de zones artisanales et résidentielles. Un tableau presque digne du Tiers Monde.
Les militants veulent remettre à ciel ouvert le ruisseau, l’entretenir, le protéger et le mettre en valeur. Ils réclament des engagements fermes de la part des listes électorales qui se présentent en Mars prochain. S’ils sont très remontés contre les élus Verts qu’ils jugent n’être écologistes que lors des échéances électorales, ils mettent d’abord en cause le maire de Quimper, Bernard Poignant. Président de la communauté urbaine, c’est lui qui est juridiquement responsable de ce scandale environnemental.
Selon nos sources, des recours en justice sont en train de s’organiser. De quoi occuper le prochain président de Quimper Communauté pour les années qui viennent, face à un véritable cas de non respect des normes sanitaires et environnementales.
Photo : Goldman Luther C, U.S. Fish and Wildlife Service (Domaine public)
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