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Le Front National s’engage contre les identités régionales

31-01-2014 – 07H00 Paris (Breizh-info.com) – Le Front National vient de lancer en une de son site Internet une pétition intitulée : « Contre la charte européenne et la balkanisation de la France, signons pour l’unité nationale ! ».
Cette charte « consacrera la balkanisation de notre pays et le triomphe des communautarismes » indique la pétition.

Alors que  » les européistes ont fait le choix de l’intercommunalité, de la baronnie régionale et de l’Union européenne », le Front National « rappelle son attachement à la commune, au département et à l’Etat-Nation ».

Cette véritable déclaration de guerre vis à vis des régions, de toute velléité d’autonomie ou de fédéralisme européen a le mérite d’être très claire. Cette pétition rejoint la récente prise de parole à l’Assemblée nationale de Marion Le Pen. Celle-ci s’est en effet prononcée contre la ratification de la charte, refusant  la possibilité pour des langues non-européennes de devenir également officielles (un de nos contributeurs l’avait souligné dans une tribune libre précédente).

Les sondages laissent entrevoir une poussée du FN lors des prochaines échéances électorales en Bretagne. Néanmoins, ces  récentes déclarations des leaders frontistes, plus parisiens que Bretons malgré leur nom de famille, pourraient pousser de nombreux électeurs à ne pas voter pour les candidats de ce parti.

En effet les Bretons, notamment les plus jeunes, s’affirment majoritairement attachés à un pouvoir régional fort, comme le montrait récemment le sondage censuré du magazine Bretons. Tout comme ils se prononcent massivement pour la reconnaissance et l’officialisation  des langues historiques de Bretagne .
Il y a effectivement une différence entre la Bretagne des Fest-Noz, des costumes traditionnels et des ports de pêche, que semble apprécier la famille Le Pen, et la Bretagne réelle et enracinée, celle des Bonnets rouges et des écoles Diwan par exemple.

C’est bien dans cette différence de vision  que pourraient se jouer les échéances électorales à venir, même si le Front National semble tout de même avoir une grande marge de progression, du fait que la  droite bretonne  peine à s’affirmer en tant que telle.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2013, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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13 réponses à “Le Front National s’engage contre les identités régionales”

  1. Jules Machefer dit :

    Ne tombons pas dans le piège, sauvons la France dans laquelle nos régions ont toute leur place.Il y a dans cette charte des pièges redoutables (notamment une protection des langues minoritaires,un peu de réflexion,et vous aurez deviné quelles langues seront déclarées protégées et à enseigner).
    Je comprends que certains de mes frères bretons se sentent heurtés, l’histoire de l’éradication de la langue bretonne par la république a été violente,mais notre salut commun ne se fera qu’à travers notre pays,la France,se diviser encore en ce moment est une terrible erreur.
    Vercingétorix avait tout compris,c’est en unifiant les gaulois qu’il a vaincu César à Gergovie,et c’est parce que les gaulois se sont une fois de plus divisés qu’à eu lieu Alésia.
    Que pèsent 50 millions de français dans le Monde? et que pèseront 6 millions de bretons en cas d’autonomie ou d’indépendance?

    • /// Dwrdan dit :

      la seule réponse valable, parce qu’ inéluctable et porteuse d’espoir et d’avenir dans et pour une Bretagne européenne, tient en un mot: Fédéralisation ! que la france en soit capable…ou pas!

    • Isao dit :

      Vous pouvez citer cro-magnon et l’homme de Tautavel aussi tand que vous y êtes. La France est en pleine déliquescence. Elle a sombrée dans l’immobilisme, la corrumption, la médiocrité doublé d’un orgeuil complétement déplacé. Elle vie au dessus de ses moyens depuis des décenies. Elle est foutue ! Gardez vous 50 millions d’habitants dont 20 millions d’hallogènes, votre disuation nucléaire, vos DOM-TOM, votre personnel politique décadent et ruineux.
      La Bretagne a heureusement d’autres perspectives d’avenir que le fardeau français. Elle a sa propre identité dont la langue est un élément essentiel quoiqu’en pensent tous les has-been de l’hexagone.

  2. Thomas FERRIER dit :

    La Charte parle des langues minoritaires comme de langues « indigènes, autochtones, aborigènes ». Cette charte étant européenne, et ayant signée par de nombreux pays européens, y compris, par la Russie, le risque d’une interprétation élargie est nul. Le Royaume-Uni n’a pas reconnu par exemple l’hindi, l’urdu, le bengali ou le swahili comme langues « minoritaires », et pourtant il est idéologiquement dominé comme nous par le même mondialisme.

    Vercingétorix n’a pas « unifié les Gaulois », car la notion même de « gaulois » est une invention romaine, mais il a reçu le soutien des Celtes de (Grande-)Bretagne comme de Belgique ou d’Helvétie. C’était une résistance celte face à César.

    Je rappelle aussi que l’Italie du nord était dite « Gaule cisalpine ».

    Par ailleurs, si 50 millions de français ne pèsent rien, pourquoi n’appliquez-vous par votre argument à l’Europe entière ? C’est bien l’unité des Européens qui sauvera notre civilisation !

    • Jules Machefer dit :

      Thomas, l’unité des européens peut se faire via les états nations,il n’y a aucun problème à ça.
      Pour Vercingétorix,si vous niez le fait que la guerre des gaules ait existé…allez,on va dire qu’il a réussi à faire s’entendre Arvernes, Eduens,séquanes et rèmes contre les romains et les germains.

      Une page très intéressante sur wikipédia,à Vercingétorix, vous apprendra que les tribus citées plus haut étaient considérées comme gauloises (à moins qu’il ne s’agisse d’une erreur de wikipédia,et que cette affirmation soit effectivement due à Jules César,auquel cas,je vous engage à la modifier en apportant votre bienvenue lumière et connaissance pointue des faits de l’époque).

      L’europe à laquelle vous voulez à tous prix participer n’est qu’une broyeuse de peuples et de nations,le risque d’interprétation de la directive bolkestein était nul aussi et l’on voit bien où mène leur politique et leurs coups fourrés.

      Oui,vous avez raison quand vous dites que l’on doit développer l’Europe,mais pas celle-ci,d’ailleurs,elle est tellement éloignée des aspirations des peuples qui en font partie qu’elle disparaitra d’ici peu.

      • Thomas FERRIER dit :

        Les états-« nations » ont été pervertis, ce qui veut dire qu’on ne peut pas passer par eux, et par ailleurs ce serait une bien étrange unité que de vouloir les unir par ce qui les divise. Vercingétorix quant à lui a reçu le soutien de nombreux peuples celtes, mais aussi celto-germaniques, ce qui dépassait largement un cadre géographique que l’historiographie du XIXème siècle présente comme « une France avant la France ». L’ « empire celte » était en soi une première forme d’Europe politique, même si sans pouvoir central. Les Romains sauront jouer de ces divisions pour s’imposer.

        La notion de « gaulois », en latin gallus, est une conceptualisation romaine, antérieur à Jules César d’ailleurs, à partir de la racine gal- qu’on retrouve dans le nom des Galates. Les Grecs parlaient en revanche de Keltoi. Il désignait les populations celtes du nord de l’Italie, puis de la Narbonnaise et enfin de la Celtie continentale (hors Hispanie et Lusitanie). Beaucoup de « gaulois » s’étaient installés en Bretagne à partir du IIIème siècle avant J.C. On trouve ainsi des Parisii non seulement près de Lutèce mais aussi près de Londinion. Vouloir réduire la « celtité » à des frontières modernes, c’est un peu étrange, non ?

        Quant à savoir si l’Union Européenne actuelle disparaîtra ou pas, je n’en sais rien, mais ça ressemble à un Haroun Tazieff prédisant Paris sous l’eau en l’an 2000. La question est de savoir si elle sera remplacée par des organisations meilleures ou pas. Car le « retour » aux « états-nations » est une forme de suicide par impuissance fétichisée.

        Il faut réorienter l’Union Européenne dans un sens euro-identitaire, ça oui ! Mais pas dans le sens d’une statolâtrie ethnosceptique, selon le principe « est français celui qui aime la France », ou « on est français quelle que soit son origine, sa religion… »… etc

  3. passparla dit :

    …des langues allochtones telles que l’arabe dialectal et le berbère peuvent être considérées comme minoritaires en France du fait de l’histoire spécifique de la France et de son empire colonial, ce que les thuriféraires de la charte omettent de préciser…..attention aux pièges de la à arriver à une discrimination il n’y a qu’un fil.

  4. Gillic dit :

    Cette loi n’a qu’un but, favoriser l’installation des langues importées ( pas besoin de faire de dessin !).C’est pour cela que le FN à raison ! La Bretagne est plus connue pour ses « Festou noz » que par l’envie de ses jeunes d’apprendre le breton ! A l’inverse des jeunes corses et des jeunes basques chez qui l’envie d’apprendre leurs langues originelles est très forte.Il suffit de passer à Rennes, Brest ou Lorient pour comprendre que la jeunesse résidant (!) en Bretagne n’est que très peu concernée par ce problème de « parler breton ». Bien sur,il y a une identité forte mais chez une infime partie des bretons seulement. Il y a peu de temps, je lisais sur un sîte Breton qu’à peine 120 000 personnes je crois parlait le breton !
    Un breton « bretonnant pas trop mal » bien que n’habitant pas en Bretagne.

  5. Yann LeBleiz dit :

    Pauvre France!
    Heureusement, en Bretagne nous n’avons aucun problème du genre à reconnaître nos identités régionales.

    Le seul point délicat, ou surprenant, est l’étrangeté selon laquelle le FN (parti français) semble considérer la Bretagne comme une région de France. Il va falloir un jour leur apprendre la géographie de leur pays : les fleuves, les rivières et les frontières!

    C’est peut-être là que se situe leur problème d’identité, ils ne savent pas eux-mêmes qui ils sont!

    • LAFEUILLE Thomas dit :

      « Heureusement, en Bretagne nous n’avons aucun problème du genre à reconnaître nos identités régionales. »

      Je trouve pour ma part que les zélateurs de la langue bretonne en Bretagne ont quelques difficultés à accepter que mon identité, en tant que breton de la vallée de la Vilaine, est francophone. Et pourtant Monsieur, la culture francophone est la culture dominante en Bretagne, ne vous en déplaise, même en Basse-Bretagne. Je n’ai jamais entendu quelqu’un parler Breton, même à Quimper ou Morlaix, et mon grand-père pas plus.

      Sérieusement, que vous souhaitiez apprendre et parler le breton à titre privé, soit, tant que vous ne m’obligez pas à l’apprendre ni même à m’y intéresser.
      Et entre nous, préférer subventionner et promouvoir massivement une langue pour quelques amateurs alors qu’il y a des dizaines de milliers de miséreux à aider dans leur désir de survie dans nos banlieues et zones périphériques sinistrées, j’en reste coi.

      Je suis favorable aux diversités culturelles et à leur protection, mais de nombreux brittophiles en font un combat politique, dans l’objectif de bretonniser même des zones qui jamais ne furent bretonnantes. C’est le monde à l’envers…

      Si vous étiez au pouvoir, que feriez-vous d’un type comme moi ? la pendaison au gibet ?

  6. mégrec dit :

    je sais ce que je suis : je suis breton, français et européen.
    je sais aussi ce que je ne suis pas : oriental, américain, africain.

    Donc, il m’importe peu d’être dans une nation bretonne, française ou européenne, dès lors qu’elle est enracinée dans son histoire et non ouverte à tous les vents…

  7. Rémy. dit :

    Je ne suis pas Breton, pourtant, je vis à Brest, je n’ai jamais entendu parler Breton, à part dans le tramway via les annonces sonores !
    Cela dis, je suis pour la promotion des langues et donner plus de moyens à ceux qui veulent l’apprendre. Je pense que la langue quelle qu’elle soit, est une force, une forme d’ouverture d’esprit vers autrui. Si j’avais pu apprendre, ne serait-ce que des bribes de Breton, j’aurais tenté le coup, au même titre que l’anglais, l’espagnol ou la LSF.
    Aussi, je pense qu’il ne faut pas imposer une langue à une population… Il ne faut pas renier ses racines mais cela ne doit pas être un gage de fermeture sur le reste du monde.
    Je rêve moi aussi d’une Europe fédérale avec de vraies régions de la taille des Landers Allemands ou des Communautés Autonomes d’Espagne !
    L’Etat Français actuel ne servirai qu’à unifier les actions, promouvoir et sauvegarder la culture française ! Et cela éviterai les inégalités actuelles entre tous les pays Européens, qui causent beaucoup de tort au niveau de la concurrence, de l’économie ou du social.
    Pour revenir à l’identité régionale Bretonne, charge alors serait à la Bretagne de promouvoir sa culture et sa langue à titre individuel, et non national.

  8. Anna dit :

    Et bien pour répondre à un message plus haut…Moi je vis en Basse Bretagne et du breton il m’arrive encore d’en entendre parler, certes bien plus dans les campagnes avec les anciens et dans les villes ce serait plus des bretonnants Diwan et des bretonismes(mélange de breton/français). Dans mon enfance , j’ai 40 ans, j’avais encore des anciens de ma famille qui parlait breton de langue maternelle et je pense que le fait d’avoir entendu cette langue en même temps que le français m’a fortement favorisé plus tard pour apprendre les langues au collège, l’anglais en premier en 6e les doigts dans le nez. De ce fait le bilinguisme dès la plus tendre enfance est une chance énorme à l’heure de la mondialisation. La preuve est aussi que j’ai des amis qui ont été à Diwan et que ce sont des « bêtes » en langues, j’ai deux amies dont l’une parle 5 langues dont 3 couramment. Et je sais que je ne suis pas la seule à avoir ce type d’exemple. Autre exemple , en Afrique où les enfants entendent dès leur naissance 2 à 3 langues(maternelle, régionale et la langue du colonisateur français ou anglais par exemple), et bien j’en ai vu savoir parler ou tout au moins comprendre chinois ou anglais en quelque mois seulement, moins d’un an, pour ça ils ont un potentiel énorme!! Pour ce qui est du breton, et bien comme je ne le comprends pas très bien et que je regrette de n’avoir pas appris cette langue par manque de volonté de transmission de mes parents et grands parents, je vais y remédier! Car c’est une langue magnifique vieille depuis au moins 1500 ans, elle fait partie de mes racines. Je suis pour que l’on laisse les régions s’occuper un peu plus librement d’elles même, il n’est pas concevable dans un état démocratique de mettre un frein à la liberté des langues régionales et le « diktat » liberté égalité fraternité ne doit plus être dévié de façon totalitaire. En Bretagne on a toujours résister, de tout temps, que ce soit par des luttes ou même aux travers de nos costumes ou de notre culture. Et ça ne changera pas, pas même la disparition de la langue(que je ne souhaite pas), que la France le sache bien ainsi que ces FN et Front de Gauche qui sur ces points se rejoignent bien. La France uniforme n’est pas un bon plan d’avenir, ce sont les diversités régionales qui font la richesse d’un état. La tradition par sa transmission est source d’innovation et donc d’ouverture, c’est ça la modernité aujourd’hui , c’est l’avenir de la France et la clé de sortie de la stagnation ou du déclin que la France connait actuellement. Il va bien falloir le comprendre dans cette Europe qui tend à aller de plus en plus vers les lands ou régions, sinon nous allons nous retrouver à l’arrière du train, voir de rester en gare.

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