14/08/2017 – 08h00 Nantes (Breizh-info.com) – Un chauffeur de bus de la ligne C6 a été tabassé vers 19h45 le 11 août par deux individus qui sont montés dans son bus à l’arrêt Saint-Nicolas, sur la rue du Calvaire en plein centre de Nantes. Un regard de travers aurait suffi aux deux auteurs pour se livrer à leur forfait, qui intervient à peine neuf jours après le vol avec violence subi par une conductrice de bus sur l’île de Nantes.
De manière générale, ces violences s’inscrivent dans une montée en puissance, depuis plusieurs années, de l’insécurité sur le réseau, notamment du fait des vendeurs de drogue, des jeunes délinquants issus des quartiers sensibles ou clandestins et autres types en ivresse publique manifeste. Face au déferlement de violence qui n’a fait que s’aggraver depuis un an, les agents de la TAN sont livrés à eux même par le pouvoir politique, qui refuse de rétablir l’ordre alors que le centre-ville de Nantes devient chaque jour un peu plus une zone de non-droit.
A la suite des syndicats, dont la CFDT, Pascal Bolo,premier adjoint à la maire de Nantes Johanna Rolland (PS), s’est ému sur Twitter de cette agression.
Encore un agent @reseau_tan victime de violences. Je partage l’émotion et la colère des agents face à ces comportements insupportables. 1/2
— Pascal BOLO (@pascalbolo) 12 août 2017
Je demande que tout soit fait pour retrouver et punir les coupables. Je renouvelle mon soutien aux agents lâchement agressés. @reseau_tan
— Pascal BOLO (@pascalbolo) 12 août 2017
La politique menée par la municipalité socialiste nantaise est pourtant, de l’avis de beaucoup, en grande partie responsable de l’explosion de l’insécurité sur le réseau et en ville. L’émotion manifestée par Pascal Bolo donnerait donc à nouveau raison à Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».
Les agents de la TAN ne se sont pas laissés berner par les larmes de crocodile des politiques – ils organisent ce 14 août une journée blanche, à savoir un droit de retrait massif pour protester contre les agressions et la zone de non-droit à la station Commerce. Presque aucun bus ni tramway ne circulera, pour la quatrième fois depuis 2002. Cependant, passée l’émotion de la journée blanche et quelques mesures de court terme, à chaque fois, la situation n’a cessé d’empirer. Une manifestation est aussi prévue mardi dans le centre-ville.
LM
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Nantes. Après l’agression d’un chauffeur de bus, pas de transports en commun aujourd’hui”
Quand nos dirigeants comprendront-ils que le vivre ensemble ne peut se faire QUE par Amour et non par la force d’une idéologie plus que douteuse ?
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