24/06/2017 – 05h40 Bruxelles (Breizh-info.com) – Les Britanniques vont-ils vraiment quitter l’Union Européenne et si oui sous quelle forme ? Le revers du premier ministre conservateur et la pression des autres États membres pourraient bien rebattre les cartes du divorce entre Londres et Bruxelles.
Il y a un an jour pour jour, les Britanniques tournaient le dos à l’Union Européenne par référendum avec près de 52% des voix en faveur de la sortie de l’Union Européenne… Ils ouvraient ainsi le champ des possibles pour tous les eurosceptiques que compte le Vieux Continent.
Mais un an après, tout pourrait être remis en cause. Les populistes et autres eurosceptiques ont été balayés, la France a élu un président pro-Bruxelles et le premier ministre anglais chargé du Brexit, Theresa May, a raté son pari d’obtenir une large majorité pour mettre ses réformes en route.
Les chefs d’État européen réunis depuis jeudi à Bruxelles ont commencé les négociations et deux volets ont déjà avancé : la question des citoyens de l’UE vivant en Grande-Bretagne et la relocalisation des agences européennes installées à Londres… Une avancée en douceur donc et pour cause certains rêvent déjà de jeter les résultats du référendum à la corbeille. C’est le cas notamment de Donald Tusk, le président polonais du Conseil Européen, qui n’a pas hésité à se prendre pour John Lennon, reprenant le titre de la chanson “Imagine”, imaginant un Royaume-Uni qui resterait dans l’Union. Un rêve qu’il estime partagé par d’autres.
Le premier ministre britannique, Thérésa May, voulait faire de ce Conseil européen le conseil du Brexit mais finalement il n’en n’a rien été. Ses petits camarades, la chancelière allemande Angela Merkel en tête, ont bien pris conscience de la délicatesse dans laquelle elle se trouvait après son échec aux dernières législatives. Angela Merkel a tout bonnement expliqué que l’avenir des 27 était prioritaire par rapport aux négociations de sortie de l’UE avant d’évoquer la “créativité des nouveaux élans qui viennent de France et d’Allemagne”, entendre d’Emmanuel Macron et d’elle-même.
En attendant un hypothétique retour sur le choix du Brexit par les sujets britanniques, deux formes de sortie de l’UE sont toujours à l’étude : le “Hard Brexit”, sorte de “sortie dure” de l’Union qui consacrerait une indépendance totale du Royaume vis à vis de ses voisins européens et qui pousseraient les Britanniques à se tourner un peu plus vers ses partenaires du Commonwealth et d’autres puissances. Le “Hard Brexit” consacrerait également la sortie du marché unique et le retour des droits de douane notamment.
En cas de “Soft Brexit”, une forme de sortie plus calme de l’UE, les Britanniques se maintiendraient dans le marché européen pour certains domaines tout au moins, maintiendraient également la libre circulation des personnes et pourraient même toujours contribuer au budget communautaire. Le Royaume-Uni s’alignerait donc sur la situation de pays comme la Suisse et la Norvège : non membre de l’UE mais parties prenantes au marché unique.
Hard Brexit, Soft Brexit ou pas Brexit, une chose est sûre, les prochains mois pourraient être décisifs pour l’avenir des rapports entre Londres et Bruxelles…
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Une réponse à “Union Européenne. Le Brexit aura-t-il lieu ?”
https://www.youtube.com/watch?v=nwS0E1N1OCg
Brexit et Frexit il faut sortir de là à toute vitesse ……….
ajoutez : kalergi coudenhove ou je ne sais quoi et vous saurez tout ou presque