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Législatives. Focus sur 3 candidats « Oui la Bretagne » : Troadec, Bleunven, Briand

09/06/2017 – 07H00 Rennes (Breizh-info.com) – Le cartel « Oui la Bretagne » (UDB et alliés) est présent dans 27 circonscriptions sur 37 aux élections législatives. On notera un effort tout particulier en Loire-Atlantique puisque ce groupement présente des candidats dans les dix circonscriptions.

Bien entendu, la vedette de cette alliance électorale s’appelle Christian Troadec, maire et conseiller départemental de carhaix. Dans la circonscription de Chateaulin, il aura à affronter Richard Ferrand (ex-PS), ministre de la Cohésion des territoires et agent immobilier à ses heures ; ce dernier défendra les couleurs du parti du Président, « La république en marche ». La partie s’annonce donc difficile pour l’ancien leader des Bonnets rouges puisque, dans cette circonscription, Emmanuel Macron avait obtenu 27,86% des voix au premier tour et 74,91% au second de la présidentielle (contre 66,10% à l’échelon national). Aux législatives de 2012, Ferrand l’avait emporté avec 58,30% des suffrages au second tour. Le député sortant bénéficie évidemment d’un courant porteur – les électeurs veulent donner une majorité au Président : 320 -350 députés d’après la Sofres (Le Figaro, 31/05/17), 395 à 425 députés d’après IPSOS (Le Monde, 03/10/17).

Mais Ferrand souffre d’un sérieux handicap : une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Brest pour définir si son affaire présente « une infraction pénale en matière d’atteinte aux biens, de manquement au devoir de probité et aux règles spécifiques du Code de la mutualité ». Dans ces conditions, Troadec pourrait peut-être mettre Ferrand en ballottage. A coup sûr, ce match sera très suivi par les médias.  Quel que soit le résultat, ce sera tout bénéfice pour la notoriété du maire de Carhaix.

Parmi les vingt-sept candidats revendiqués par « Oui la Bretagne » (Le Peuple breton, juin 2017) figure Jean-Luc Bleunven, député sortant de Brest-Plabennec. A l’Assemblée nationale, il était apparenté au groupe S.E.R (socialiste, écologiste et républicain) ; il brigue un second mandat avec une élue brestoise  socialiste, Isabelle Montanari. Dans un entretien accordé au Télégramme (02/06/2017), il ne fait référence ni à « Oui la Bretagne » ni à l’UDB ; on a plutôt l’impression d’avoir affaire à un multicartes : « Moi, je suis toujours le même : libre des partis, attaché à mon territoire et à mes valeurs. Le soutien à ma candidature des socialistes, des régionalistes, d’écologistes (Bretagne Ecologie) et de lycéens (FIDL) est révélateur de ma capacité de rassemblement ». Mais il refuse qu’on le désigne comme « le candidat du PS ». Un projet sympathique lui tient à cœur : « Je militerais pour une loi efficace pour décentraliser le pays ».

Ces élections législatives sont l’occasion d’apprendre que Gaël Briand, 32 ans, le rédacteur en chef du mensuel Le Peuple breton est déjà un vieux de la vieille, avec plusieurs campagnes à son actif : municipales et cantonales, en 2008 ; régionales, en 2010 ; européennes, en 2014. Aujourd’hui candidat aux législatives à Lorient. Son premier thème est la démocratie qu’il souhaite « ascendante et non descendante. L’État autoritaire ou même paternaliste n’est plus possible » (Ouest-France, Morbihan, 13/10/2016). Voilà un programme qui ne parlera guère aux classes  populaires lorientaises préoccupées davantage par l’emploi, les fins de mois difficiles et le logement. Et dans certains quartiers, on peut même ajouter les questions de la délinquance et de l’immigration. Sujets qui préoccupent la Bretagne d’en bas mais qu’ignore Gaël Briand.

Bernard Morvan

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Législatives. Focus sur 3 candidats « Oui la Bretagne » : Troadec, Bleunven, Briand”

  1. Nomizoé dit :

    Du point de vue des électeurs, le défaut de Ferrand n’est pas qu’il fasse l’objet d’une enquête judiciaire, mais qu’il se soit arrangé pour délester d’environ 500 000 euros (montant à vérifier) la mutuelle dont ses amis socialistes lui avait confié la gestion.

    Ferrand cherchait un local pour un centre de soins géré par sa mutuelle. Au lieu de faire un emprunt à la banque au nom de la mutuelle pour qu’elle achète l’immeuble, il a été décidé que l’emprunt à la banque et l’achat de l’immeuble seraient faits au nom de la concubine à Ferrand. Et depuis, elle rembourse l’emprunt grâce au loyer très élevé payé par la mutuelle. Ainsi, c’est elle (ou sa société immobilière) qui va devenir propriétaire d’un local d’environ 500 000 euros, dont la mutuelle continuera à payer la location.

    Il est très possible que le gouvernement, la justice, Ouest-France et le Télégramme, nous annoncent finalement que Ferrand n’a enfreint aucune loi, et qu’ils lui délivrent un certificat d’honnêteté. Dans ce cas, ça montrera simplement qu’ils sont complices de Ferrand. C’est déjà évident qu’ils sont complices et qu’ils le protègent, mais on va voir s’ils osent aller jusqu’au bout alors que tout le monde est au courant.

    Le gouvernement et les journaux prétendent qu’on ne peut pas se faire d’opinion sur Ferrand tant que les juges n’ont pas rendu de décision. C’est une attitude malhonnête. Il n’y a pas besoin d’attendre le jugement pour voir qu’il a détourné l’argent des mutualistes, et pour en conclure qu’il n’a pas sa place au parlement ni au gouvernement.

    Dans le cas du blogueur Boris Le Lay, les journaux se comportent de façon très différente. Le tribunal de Quimper a requis hier contre lui 4 ans de prison, au prétexte de ses écrits anti-remplacistes. Je cite le début du « compte-rendu » de Ouest-France: « Le fasciste breton, caché au Japon, continue d’inciter à la haine raciale sur Internet ». Et la fin du compte-rendu: « Boris Le Lay aura-t-il un jour le courage d’assumer ses propos ? Pour l’instant, c’est la lâcheté qui prédomine. » (…). Jugements le 6 juillet ».

    Dans le cas de Boris Le Lay, le journaliste dénonce directement l’accusé comme un affreux, sans même préciser ce qui lui est reproché (quels propos au juste ?), et sans attendre la décision du juge. Tandis que pour Ferrand, tout le monde sait ce qu’il a fait, mais les journaux refusent de condamner. Ils refusent même de résumer le problème en quelques mots simples.

    Malheureusement, la liste UDB-Troadec ne vaut pas mieux que Ferrand. On sait que les udébistes sont des remplacistes. Leur liste ne dit pas un mot sur l’immigration. On a beau savoir qu’il y a un problème de trahison généralisée dans tout l’Occident, c’est particulièrement écoeurant de voir ça de la part de gens qui prétendent défendre l’identité bretonne.

  2. Jakez Gwillou dit :

    TROADEC symbolise le pur régionalisme qui, par ses accommodements électoralistes et idéologiques avec l’Etat français, nous conduit sur une voie de garage, depuis des lustres. L’absence de toute avancée notable dans nos revendications, en est la preuve.

    D’autant que ce faux-ami de la Bretagne, malgré l’utilisation de certains de nos symboles nationaux,refuse par sectarisme, toute alliance avec quelque force politique bretonne cataloguée de droite ou centre-droit, comme le Parti Breton.

    Pire, pour lui et ses amis de la Gauche néo-marxiste, c’est « Oui, la Bretagne en marche forcée vers le multiculturalisme ». Pour lui, c’est la Bretagne cosmopolite, premier palier vers une Bretagne islamique, demain. Conséquence irréfutable, car mathématique. En résumé, c’est le reniement de l’essence celto-européenne et chrétienne de notre peuple.

    Il suffit de lire leur profession de foi pour les législatives : pas un mot sur
    l’explosion de la criminalité et la délinquance dans nos communes. Pas un mot sur
    la politique de remplacement de population diligentée par l’Etat français, par la répartition de migrants extra européens de culture musulmane dans nos campagnes. La préférence bretonne ? Connais pas !

    Face à de tels « amis » régionalistes, on n’a pas besoin d’ennemis. On boycotte,
    sinon on se fait le complice de la disparition de notre nation.

    Par ailleurs, avoir deux ou trois parlementaires qui, quelque soient les cas de figures, demeureront toujours minoritaires donc sans influence, dans le cadre d’une Assemblée nationale française, a quoi bon ?
    Une fois encore, on amuse la galerie bretonne…

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