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Plounévez-Moëdec (22). La SCI du Scapo recherche des associés pour lancer une ferme bio

08/06/2017 – 06h50 Plouévez-Moëdec (Breizh-Info.com) – Cinq jeunes agriculteurs de Plounévez-Moëdec, dans les Côtes d’Armor, ont lancé il y a quelques mois un projet de ferme bio, en passant par la création d’une SCI dans laquelle chacun peut acheter des parts. Le lancement est prévu/souhaité pour début 2018. Explications.

Anaïs, Nora, Efflam, Julien et Goulven ont pour projet de longue date de s’installer ensemble en agriculture bio. Leur projet est innovant, et passe notamment par la recherche d’un « financement citoyen » via une SCI, baptisée SCI du Scrapo (voir le site Internet).C’est sur une exploitation biologique de 60 ha de SAU (objectif 70 ha à terme), située a Plounevez-Moëdec (22) que le projet va être mis en place. Cette ferme se situe au sud de la commune de Plounévez-Moëdec, à 1 km du bourg de Belle-Isle-en-Terre, et tout près de la RN12.
L’exploitation accueillait auparavant 40 à 45 vaches laitières, et le lait était vendu en circuit long, via l’organisation de producteurs BIOLAIT. Le parcellaire actuel de l’exploitation permet aux animaux d’accéder à 30 ha de pâtures. L’une des particularités de l’exploitation est d’être équipée d’un séchoir à foin d’une capacité de 160 tonnes, qui permet de sécuriser les stocks tant en quantité qu’en qualité, et de pouvoir atteindre plus facilement l’autonomie alimentaire des ruminants.En fonction des mouvements de foncier qui doivent avoir lieu dans les années à venir, l’objectif serait d’augmenter sensiblement la surface totale de l’exploitation (augmentation d’une dizaine d’hectares), tout en regroupant au plus près cette dernière.

En terme de bâtiments d’élevage, l’exploitation dans sa configuration actuelle suffirait pour loger l’ensemble des troupeaux à venir. Seuls quelques aménagements sont à prévoir ainsi que la construction d’un laboratoire de transformation laitière.

65 000 litres de lait de vache et 22 000 litres de lait de chèvre par an

Les 5 compères expliquent leurs motivation sur le site Internet dédié : « notre objectif premier est de produire une nourriture destinée à nous-même ainsi qu’à la population locale, respectueuse de l’environnement et économiquement viable. Derrière cette idée générale se cache l’envie de faire vivre des territoires ruraux, par la création de nouveaux emplois ou encore par l’augmentation de l’offre alimentaire locale produite de manière autonome.

Ensuite, de manière plus pragmatique, l’envie est de faire vivre cinq personnes sur une exploitation de taille moyenne par la captation de la valeur ajoutée générée par la production primaire. Cela passe par la transformation de cette dernière, et de sa vente en limitant au maximum les intermédiaires. Outre l’aspect purement économique, cela permet également de recréer un lien entre l’agriculture et les consommateurs, et ainsi de recréer le tissu rural qui tend à se déliter.

Le travail en collectif doit également nous permettre de gagner en confort de vie, par la mise en place d’astreinte pour le week-end, par la facilitation du remplacement des uns et des autres grâce à une solution interne non-coûteuse financièrement (notamment pour les vacances).
Enfin la force de notre collectif doit être de pouvoir mener plusieurs fronts en même temps (production, transformation, vente), de gérer de manière fluide des productions très diversifiées ou encore de multiplier les sources de solutions face aux problèmes posés. »

Le futur élevage devrait comporter trente vaches laitières : « Sur l’ensemble du volume produit, 65 000 litres seront transformés (crèmerie, yaourts et fromages de garde), une partie auto-consommée (veaux et chevreaux) et 20 000 litres seront vendus en circuit long à Biolait.» expliquent les entrepreneurs.

Mais la ferme comportera également une quarantaine de chèvres poitevines (22 000 litres de lait à l’année transformés en fromages). Et également un élevage (limité) de porcs (élevés de façon bio), de poulets de chair, mais également de légumes « plein champ ».

Pour vendre leur production, les jeunes agriculteurs utiliseront la vente directe, les circuits courts, les paniers sur commande, la restauration collective mais aussi les marchés.

Une vidéo promotionnelle vient d’être lancée :

Une SCI citoyenne

Pour participer à ce projet, toute personne peut investir en achetant une ou plusieurs parts de 500 €, au minimum pour cinq ans, avec une rémunération annuelle. LA SCI financera également la maison, qui deviendra le siège de l’exploitation, et qui contiendra également un gîte et une salle de réception. Montant total recherché : 420 000 €.

Tout au long du mois de juin, des réunions sont organisées afin d’aller à la rencontre d’investisseurs potentiels et des citoyens (comme ce fût déjà le cas en Mai dans le Trégor):

Par ailleurs, un concert ainsi qu’une visite de la ferme seront organisés le 1er juillet, en collaboration avec l’association « le son des ribines ».

Pour plus d’information : [email protected], 02 96 43 02 39

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Plounévez-Moëdec (22). La SCI du Scapo recherche des associés pour lancer une ferme bio”

  1. Ludo22 dit :

    Belle équipe de jeunes aimant leur métier, remplis de bonnes idées et du désir de bien faire.
    Cerise sur le gâteau, cette vidéo montre des animaux sans stress, confiants, ce qui est un signe indiscutable du respect dont ils sont l’ objet.
    Participer à ce projet est un honneur rendu à ceux, dans le monde agricole, qui respectent la terre et le vivant.

  2. Alain dit :

    Ce qui est intéressant, c’est que les jeunes qui se lancent sur le bio sont souvent de « culture de gauche »… mais utilisent pour créer leur entreprise un principe capitalistique libéral…. (hier largement commun en Bretagne… et oui, pour créer une entreprise ont faisait plus appel aux gens du voisinage qu’aux banques… ce qui fait qu’en cas de succès l’argent restait dans les environs… mais depuis le socialisme triomphant est passé par là et l’argent quitte le territoire)

    A mon dieu que l’idéologie est peu de chose quand on revient dans le concret!

    Reste à savoir si nos jeunes votent libéral ou anti-capitaliste…!

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