25/09/2013 – 18h30 – Anvers (Breizh-info.com) – Bart De Wever, maire d’Anvers et président du parti nationaliste flamand Nieuw-Vlaamse Alliantie, n’est pas réputé pour sa langue de bois : dans sa dernière interview accordée au quotidien flamand Humo, il vient de déclarer : « Je ne suis pas ministre de la Justice, mais ce que j’aurais au moins essayé est de construire une prison au Maroc (…) Actuellement, près de 1.200 Marocains sont détenus dans les prisons belges. Avec eux seuls, vous pouvez remplir une prison entière ».
Cette déclaration intervient alors que plus d’un millier de ressortissants marocains sont actuellement emprisonnés en Belgique, soit 10% de la population carcérale du pays, ce qui semble démontrer un réel problème d’intégration. Un accord avait d’ailleurs été conclu entre la Belgique et le Maroc afin de faciliter le retour des délinquants marocains dans des cellules de leurs pays d’origine. Mais depuis, seule une poignée d’entre eux ont effectivement été expulsés, les dirigeants marocains faisant des pieds et des mains pour ne pas avoir à accueillir ce genre de ressortissants.
Les déclarations du maire d’Anvers ont provoqué un tollé dans le classe politique belge, dont la langue de bois est encore plus accentuée qu’en France. Pour la député Marie-Christine Marghem, cette idée est « raciste ». La ministre de la Justice belge a également balayé cette idée, la jugeant « irréalisable ».
Le fossé se creuse de plus en plus entre une classe politique belge déconnectée des réalités et des Flamands excédés par la montée des violences communautaires, du trafic de drogue et de l’insécurité dans leur pays.
Anvers fait d’ailleurs figure de ville « rebelle », où M. De Wever jouit d’une grande popularité au sein du peuple mais aussi de la presse, notamment parce qu’il y mène depuis son arrivée à la tête de la ville, une politique de tolérance zéro vis à vis du trafic de drogue et de sa consommation, très souvent facteur de nuisances pour les habitants.
A huit mois des élections législatives, aucun parti ne semble être en mesure de détrôner le NVA de son statut de premier parti politique flamand, et cela malgré les tentatives répétées des socialistes francophones d’instaurer un « cordon sanitaire », comme la classe politique l’avait déjà fait par le passé avec le Vlaams Belang.
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