19/05/2017 – 06H00 Rennes (Breizh-Info.com) – Un nouveau traitement contre le psoriasis est actuellement à l’étude à Rennes mais également en France et en Europe. Les psoriasis sont des maladies de la peau aux formes différentes, qui touchent plus de 2,5 millions de personnes en France. Une maladie aux conséquences esthétiques, mais aussi psychologiques et, dans les cas les plus graves, physiques.
Il n’existe actuellement pas de « traitement miracle » permettant de vaincre une maladie dont les médecins et les scientifiques ont du mal à déterminer la cause (un choc émotionnel, des aspects génétiques, et des facteurs aggravants par la suite comme un foie encombré, le tabac, le stress …).
Beaucoup de personnes atteintes oscillent donc entre les médecines douces (naturopathie, homéopathie, cures thermales …) , du magnétisme pour certains et des médecines beaucoup plus agressives (traitements médicamenteux internes avec des effets secondaires notamment sur le foie, Rayons UV, biothérapie (très chère) …)
L’étude menée par le Dr Marc Perussel, dermatologue, et son équipe au service dermatologie du CHU de Rennes consiste à proposer aux patients, pendant un mois d’abord et après quelques examens – d »appliquer tous les jours une crème moussante sur les lésions cutanées (fabriquée par Léo Pharma) , une mousse dérivée du Daivobet (dermocorticoide), mais qui pénètre beaucoup plus rapidement dans la peau, plus simple donc à mettre en oeuvre que le fameux gel que beaucoup connaissent.
Le mois suivant, débutera la phase dite de maintenance, où le patient aura ensuite ou bien le traitement, ou bien le placebo, à appliquer non plus chaque jour mais deux fois par semaine.
En fonction des résultats, le patient pourra par la suite prolonger ce traitement, ou sortir de l’étude et repasser par des traitements plus classiques, mais également plus lourds. Pour avoir fait le test depuis un mois, clairement (et c’est pour cela que nous évoquons cette étude), les premiers résultats sont là, et cela vaut le coup d’essayer, notamment pour les personnes qui ne veulent pas de traitements lourds, et sur qui la médecine douce n’a pas fait effet.
Il reste encore (impossible de savoir pour combien de temps encore, mais la durée est limitée) des places pour y participer, sachant que la participation se fait sur la base du volontariat (frais de route pris en charge et gratuité de l’ensemble du traitement) .
Pour les personnes intéressées, il faut contacter rapidement le service dermatologie du CHU de Rennes et demander à participer à l’étude, LP0053-1004 du Dr Perussel (02 99 28 43 49).
Le Psoriasis, qu’est-ce que c’est ?
Pour rappel, l’association France Psoriasis explique les différentes formes de psoriasis qui existent :
Il n’existe pas « un psoriasis » mais « des psoriasis ». Maladie chronique, complexe, elle peut en effet apparaitre sous plusieurs formes d’un patient à l’autre ou s’exprimer différemment pour un même patient tout au long de sa vie. On distingue actuellement 4 formes de psoriasis: le psoriasis en plaques (aussi appelé psoriasis vulgaire), le psoriasis en gouttes, le psoriasis pustuleux et le psoriasis érythrodermique.
Le psoriasis en plaques
C’est la forme la plus fréquente de psoriasis (plus de 80% des cas). C’est pourquoi il est aussi appelé « psoriasis vulgaire« . Il se caractérise par des plaques rouges, bien limitées, épaisses, recouvertes de squames blanchâtres, qui se situent préférentiellement sur le cuir chevelu, les coudes, les genoux et la région lombaire mais les plaques peuvent aussi se localiser sur d’autres parties du corps.
Le psoriasis en gouttes
Il représente moins de 10% des cas. Cette forme apparaît souvent chez les enfants et les adolescents, à la suite d’une angine. Elle survient soudainement, sous la forme d’une multitude de petites plaques de quelques millimètres de diamètre, principalement sur le tronc. Cette forme de psoriasis peut parfois évoluer vers un psoriasis en plaques.
Le psoriasis pustuleux
Il est caractérisé par l’apparition de minuscules pustules sur des plaques rouges. Ces pustules ne contiennent pas de microbes: elles sont liées à l’intensité de l’inflammation.
On distingue :
- La forme localisée, qui atteint uniquement les paumes des mains et/ou les plantes des pieds (pustulose palmo- plantaire).
- La forme qui touche le bout des doigts, avec des pustules qui se renouvellent constamment (acrodermatite continue de Hallopeau).
Le psoriasis érythrodermique : forme généralisée
Elle peut toucher l’intégralité de la surface de la peau sous forme de pustules disséminées sur des zones rouges et irritées (psoriasis pustuleux de von Zumbusch). Elle s’accompagne toujours de fièvre et de frissons. Cette forme généralisée de psoriasis, très rare, est grave et doit être traitée rapidement.
Yann Vallerie
Crédit Photos : DR
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