22/04/207 – 10H00 Paris (Breizh-info.com) – On connaît maintenant le profil du « français de 39 ans » prénommé Karim Cheurfi, qui a tiré à la kalachnikov sur un car de police aux Champs Elysées vers 21 h le 20 avril. Un policier avait été tué et deux autres blessés. L’assaillant a été abattu presque immédiatement.
L’État islamique s’est empressé de revendiquer l’attentat au nom d’un certain « Abu youssef al Belgiki », laissant croire que Karim Cheurfi avait vécu en Belgique… ou se trompant d’assaillant, ce qui signifie qu’Al Belgiki est peut-être dans la nature, prêt à frapper.
Dans sa voiture, il avait en outre un fusil à pompe, deux couteaux et un sécateur. Ainsi qu’un papier évoquant l’État islamique et un autre où il y avait l’adresse d’un commissariat et de la DGSI. « Quoi qu’il arrive, le terroriste voulait tuer un policier », remarque Mediapart.
Petit délinquant, il avait tiré sur des policiers en 2001, avait été condamné à 20 ans de prison ferme dont il n’a fait que onze par le jeu des remises de peine et de l’appel. Et expliqué à des proches, alors qu’il était à Marseille entre le 24 et le 27 décembre qu’il cherche des armes pour tuer des policiers . Il n’est arrêté que le 23 février, puis remis en liberté par la justice faute de preuve permettant de caractériser l’infraction. Ces preuves, il les a données. Un policier est mort. Deux sont blessés.
Sous le coup d’un sursis mise à l’épreuve pour un nouveau vol aggravé, il « ne respecte pas ses obligations, notamment courant janvier lorsqu’il s’envole pour l’Algérie, soi-disant pour y trouver une épouse », écrit toujours Mediapart. Prévenu, son juge d’application des peines le convoque mais ne révoque pas son sursis.
Malgré la gravité de ses intentions, Cheurfi ne sera jamais fiché S mais « finit sur le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) », note encore le journal d’investigations parisien.
Pourtant, il est probablement parti s’entraîner à son attentat – l’État islamique dispose de solides implantations à la frontière algéro-tunisienne, autour de Kasserine dans le sud de la Tunisie. C’est notamment là qu’il entraîne ses soldats pour le front libyen, qui sont majoritairement algériens et tunisiens, et francophones.
« Si la justice avait fait son travail, il aurait été en taule »
« Cette affaire, c’est vraiment le symbole de ce qu’on dénonce à longueur de temps », s’émeut un policier nantais. « La justice ne rend plus justice, sauf quand on s’appelle Dupont, qu’on a bu un coup et qu’on a dépassé sur une bande blanche continue. Plus rien ne fait sens, ni réinsertion ni peine, grâce au jeu des remises de peine. Les prisons sont des hôtels où ils cantinent moins cher que ne coûtent les produits dehors, font du sport et regardent la télé. Et encore, il faut avoir accumulé les infractions pour y aller ! ».
Un autre policier nantais renchérit : « si la justice avait fait son travail, il aurait été en taule. Là, il a tué des policiers et ce serait quand même bien qu’on s’interroge sur la justice dans ce pays. Quand la justice fait du social au lieu de dire le droit, rien ne va plus. Les juges ont beaucoup de temps pour la politique comme on voit, ils en oublient que leur devoir c’est de protéger le citoyen et les agents de l’État contre les Karim Cheurfi. Vivement que nos concitoyens le leur rappellent ».
LM
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017 Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
2 réponses à “Attentat des Champs Elysées à Paris : Cheurfi ou la dérive meurtrière du gouvernement des juges”
[…] Extrait de: Source et auteur […]
Oups.. il était en prison et a été retrouvé agonisant dans sa cellule. Tous les efforts pour le réanimer ont été vains…..