08/03/2017 – 13h00 Dinan (Breizh-Info.com) – L’internat de la Fontaine des Eaux à Dinan est sous le choc. Un jeune de 16 ans est décédé après l’application d’un patch de morphine. L’utilisation de ce puissant analgésique aurait entraîné une dépression respiratoire et un arrêt cardiaque. Si les camarades du jeune homme, choqués, gardent pour l’instant le silence, cette affaire recèle de nombreuses zones d’ombre.
Comment un tel produit a-t-il pu se retrouver entre les mains de la victime ?
Le procureur de la République de Saint Malo et Dinan a annoncé qu’il y avait « vraisemblablement eu une cession » de ce patch de morphine mortel au jeune lycéen par un tiers ayant accès à une prescription médicale ad hoc. « On veut trouver qui l’a fourni, comment ces patchs sont arrivés en possession de la victime. Le fait de céder à quelqu’un des stupéfiants avec lesquels il fait une overdose constitue un homicide involontaire » conclut Christine Le Crom, le procureur de la République.
D’après les analyses, le jeune lycéen de 16 ans aurait également consommé du cannabis avant l’application de ce patch mortel.
Des patchs qui circulaient entre les élèves du lycée de Dinan ?
Selon le procureur, « Au moins deux patchs ont été utilisés. Un par la victime et le deuxième par un autre étudiant qui n’a pas été au-delà du malaise et qui a enlevé le patch dès qu’il sentait qu’il n’allait pas bien. »
Ainsi, une rumeur sur la circulation de patchs de morphine circulait dans le lycée.
S’agit-il d’un jeu morbide auquel se livraient des ados en mal de sensations fortes ? D’une manière particulière de se droguer à la mode ?
Toutes les hypothèses sont envisageables mais la seule certitude pour l’instant est qu’un jeune homme de 16 ans a perdu la vie après avoir consommé du cannabis et s’être appliqué un puissant patch de morphine.
Les investigations des enquêteurs se poursuivent.
Crédit Photo : Benh LIEU SONG [CC BY-SA 3.0]
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