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A bas la dictature médiatico-judiciaire !

La démocratie suppose trois conditions : la liberté d’expression, la séparation des pouvoirs, la protection des élus par des immunités parlementaires. Plus aucune de ces conditions n’est remplie en France.

1) La liberté d’expression est bafouée.

Alors que la loi pénale doit être d’interprétation stricte, les juges font une exégèse large de la loi Pleven contre le « racisme ». Résultat : de plus en plus d’hommes politiques, de blogueurs et d’intellectuels – Renaud Camus, Eric Zemmour, par exemple – se retrouvent poursuivis puis condamnés en correctionnelle pour délit d’opinion. Il est possible (et c’est bien) d’affirmer que « l’immigration est une chance pour la France » et « l’islam une religion de paix », mais il est interdit de tenter de démontrer l’inverse. Or, sans libre débat, il n’y a ni approche possible de la vérité ni démocratie. Car la démocratie suppose l’information pluraliste des électeurs.

2) Le pouvoir judiciaire a accaparé le pouvoir législatif et exécutif.

Dans de nombreux domaines comme le droit et le séjour des étrangers – même irréguliers – ou l’accès à la nationalité, ce sont les juges qui légifèrent et décident. Ils opèrent ce coup d’Etat en interprétant des textes généraux et des conventions internationales (droits de l’homme, droits de l’enfant, réfugiés) sous l’angle politiquement correct.

La Cour européenne des droits de l’homme, le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État et la Cour de cassation définissent la politique d’immigration à la place du peuple et de ses représentants.

3) La justice intervient désormais dans le processus de désignation des élus.

Les immunités parlementaires avaient pour but de garantir les élus contre l’arbitraire. Elles assuraient leurs libertés. Elles ne pouvaient être levées que pour des crimes ou des délits graves d’ordre privé sans rapport avec leur activité politique. Les immunités parlementaires ont progressivement disparu et leur disparition a sapé la base de la démocratie représentative. Résultat : l’élection présidentielle, au lieu de porter sur les sujets essentiels (souveraineté, identité, sécurité, indépendance), est polluée par des feuilletons judiciaires dérisoires.

Il ne devrait pas y avoir besoin d’être mariniste pour s’indigner des persécutions subies par le Front national sur l’emploi de ses assistants parlementaires européens ; pas davantage pour condamner les poursuites menées contre Marine Le Pen au motif qu’elle a publié sur son compte Twitter des images qui ont déplu au pouvoir. Ce qui est au cœur de la liberté de l’élu.

Il ne devrait pas y avoir davantage besoin d’être fillonniste pour s’indigner d’une convocation des juges « aux fins de mise en examen » d’un candidat à l’élection présidentielle deux jours avant la fin du dépôt des candidatures ! Chaque courant politique doit pouvoir concourir.

Imagine-t-on un seul instant ce qu’on dirait si, lors d’élections en Russie, les deux principaux opposants au pouvoir et leurs proches étaient convoqués tous les deux jours par la police et les juges ? Eh bien, c’est ce qui se passe en France !

Magistrats et journalistes se font la courte échelle. Les médias louent les jugements et les actions politiquement corrects des juges. Les juges apportent à manger aux médias en feuilletonisant les « affaires ». Pour le grand malheur du peuple qui se voit priver de la liberté d’être informé, de la possibilité de décider à travers ses représentants, et même de les choisir librement.

A bas la dictature médiatico-judiciaire !

Jean-Yves Le Gallou
Énarque, homme politique, créateur et président de la fondation Polémia

Source : Bld Voltaire.fr

Image : Politiquement correct / vérité bâillonnée

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2 réponses à “A bas la dictature médiatico-judiciaire !”

  1. Pschitt dit :

    Dans l’affaire Fillon, les hiérarques de Les Républicains affichent une incroyable médiocrité en tentant à la première occasion d’évacuer un candidat qu’ils n’aiment pas mais qui a été majoritairement choisi par leur électorat (même syndrome que lors du référendum européen : si le peuple ne fait pas le bon choix, on se débrouillera sans lui).
    Mais les juges n’affichent pas une moindre médiocrité en gardant, eux, le silence ! Une demi-douzaine de membres de leur corporation agissent en militants. Ils mettent au service de leurs convictions politiques non pas la Justice, non pas le droit, mais des arcanes procédurales en agitant des incriminations délirantes à un moment choisi en fonction du calendrier politique. Quand l’agitation médiatique retombera et que l’opinion réfléchira sur le déroulement des événements, ce qui s’est passé nuira terriblement à l’image de la justice.
    Fillon ne gagnera peut-être pas l’élection, mais les juges l’ont déjà perdue.

  2. Alain dit :

    Il me semble que Jean-Yves le Gallou mélange les idées et les concepts dans son article.

    Déjà la Démocratie, qui dans sa définition la plus simple mais la plus authentique nous affirme qu’il s’agit : Du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

    Le peuple au centre de la question et non l’état comme on l’entend en permanence dans l’Hexagone.

    Il évoque 3 conditions :
    la liberté d’expression : (Ben oui, mais a-t-on déjà vu le peuple s’interdire de penser? En générale, c’est l’état et l’oligarchie qui invitent le peuple à cette interdiction)

    la séparation des pouvoirs : (Oui, c’est un vrai sujet. Un principe autrefois culturel en Bretagne où l’exécutif était à Nantes et le législatif et judiciaire était à Rennes. Un contraste total avec la France qui dès les origines considèrent que le détenteur de l’exécutif à le pouvoir sur le législatif et le judiciaire: Souvient-toi du vase de Soissons!).

    La protection des élus par des immunités parlementaires : (Au non de quoi un élu serait au-dessus des lois… On en revient bon principe Franc/Français qui est à la base de l’État central et d’une la formation caste oligarchique pratiquement divinisée).

    JYLG condamne les Droits de l’Homme et les Droits de l’Enfant.
    A bon?
    Ils sont pourtant peu respecté en France, la République refusant de ratifier nombre texte favorable au peuple et à son identité…

    Le meilleur exemple est la non reconnaissance des nations charnelles, comme la nation Bretonne et Corse (mais aussi la nation Française) qui doivent disparaître au non de la « Grandeur de la France » (frein à l’enseignement de la langue, de l’histoire, ou de l’usage de la démocratie et pour les Français… un « Roman national » à ingurgiter) et dont le résultat le plus concret est paradoxalement le fait que c’est la nation française (charnelle) qui est la première à disparaître parce stéréotypée par l’état central (qui la mélange à la notion de citoyenneté) au point qu’elle ne signifie plus rien de concret aux Français (les vrais).

    Il ne faut pas se tromper, la démocratie n’a jamais été une composant culturelle française qui ont hérité des travers des Francs. Depuis Clovis le souverain et l’oligarchie sont considérés naturellement supérieur au peuple. Le peuple lui ne signifie rien, Clovis, comme Charlemagne, comme tous les rois de France, comme Napoléon, comme plus tard avec l’Empire n’ont eu de cesse de conquérir des territoires et contrôler d’autres peuples et nations : les Bretons, les Alsaciens, les Corses, les Algériens, les Africains, etc…. et tous avaient vocation à devenir des « Français » (et peu importe l’avis de vrais Français)!

    D’ailleurs, les Rois de France n’affirmaient-ils pas que les Ducs de Bretagne n’étaient pas de « vrais » souverains aux titres qu’ils devaient se conformer aux lois de leur pays? (Des souverains qui respectent leur peuple, pour Franc/Français cela justifie le droit d’annexer et de coloniser!)

    Alors aujourd’hui qu’on s’étonne que :
    le peuple n’est pas écouté???
    on veuille le contrôler???
    les « élites » sont déconnectées du peuple???
    l’oligarchie se batte entre elle pour le pouvoir???

    Ben oui, la Démocratie n’existant pas dans l’Hexagone, le combat pour le pouvoir se fait entre les gens qui détiennent ce pouvoir, c’est à dire l’oligarchie.

    Marine nous dit : « Vive la République, Vive la France » quand dans les autres pays on dit plus volontiers « Vive la Démocratie, Vive…. »

    A part être la représentante d’une autre oligarchie, en quoi serait-elle plus démocrate que les autres?

    Marine est-elle prête à laisser les Bretons disposer de leur propre démocratie (comme les Anglais avec les Écossais et les Gallois)?

    Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il ne sert à rien d’écouter le FN nous parler de Démocratie, il n’est pas plus démocrate que ses adversaires Socialistes et UMP!

    Ni démocrate envers les Bretons, ni démocrate envers les Français!
    Tout ça, c’est une lutte de pouvoir entre oligarques qui se fichent du peuple!

    Le FN n’est ni un « danger » ni un « secours », c’est un nouveau « pareil que les autres »!

    Son seul intérêt et qu’il va bousculer un certain temps l’ancienne oligarchie avant que des accords soient trouvés, mais toujours sur le dos du peuple!

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