15/02/2017 – 19h00 Nantes (Breizh-Info.com) – Une soixantaine de personnes ont défilé en ville entre 14h45 et 16h30 avec un cercueil noir contre le CETA, le traité de libre-échange UE-Canada. Une manif pépère, dont la très grande majorité des participants avaient plus de soixante ans. Peu ou pas de panneau contre le CETA, mais beaucoup de pin’s mélenchonistes, aux couleurs de la France insoumise.
« Nos normes sanitaires, sociales, qualitatives, c’est fini », explique un manifestant. « Maintenant, toutes les multinationales américaines – via leurs filiales au Canada – vont pouvoir déverser leur merde chez nous. Et si un Etat ou une collectivité dit stop, les multinationales pourront l’attaquer devant un tribunal paritaire international, à la solde du grand capital, qui sera au-dessus des justices de chaque pays », précise-t-il.
Néanmoins cet automne les Wallons ont obtenu des avancées sur des aspects cruciaux du traité : possibilité d’interdire les OGM, nomination par les états européens de juges issus de l’UE au tribunal arbitral international, activation d’une clause de sauvegarde si certains produits canadiens perturbent le marché européen, droit de regard en matière d’agriculture. Les éleveurs s’inquiètent en effet beaucoup du CETA.
Les cartes pourraient être rebattues après les élections, plusieurs candidats étant hostiles au CETA, que seul Macron soutient – qui s’en étonnera ? « Nous demandons qu’il soit mis fin immédiatement au CETA. Qu’il y ait des lois européennes qui barrent la route aux produits canadiens », clame un autre manifestant.
Et c’est ainsi que des électeurs qui veulent l’abolition des frontières légales demandent des frontières législatives.
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