26/01/2017 – 07H45 Fougères (Breizh-info.com) – Des syndicats professionnels et étudiants engagés contre l’extrême droite ? Le fait n’est pas nouveau, mais mérite d’être rappelé d’autant plus que la, CGT, FO, FSU, Solidaires et l’Unef 35 perçoivent des subventions publiques. Un « débat » public orienté et intitulé « combattre les fausses idées de l’extrême droite » est ainsi organisé par ces syndicats, ce jeudi 26 janvier 2017, à Fougères. Il se déroulera aux Ateliers, à 20 heures.
Loïc Morel secrétaire de l’Union départementale CGT, qu’un journaliste de La Chronique Républicaine questionne sur la politisation des syndicats et la légitimité à tenir ce genre de réunion, répond : « Le FN, parti moteur des idées de l’extrême droite, attise les peurs, divise les salariés et les hommes. Il est donc antinomique avec les valeurs d’égalité et de fraternité que nous défendons ».
Tandis que Fabrice Lerestif, secrétaire départemental de FO (Force Ouvrière) poursuit : « L’extrême droite et ses idées nauséabondes prospèrent à cause des politiques d’austérité qui sont menées, à cause de la casse régulière du service public ».
Loïc Morel – vieil apparatchik de la CGT (troisième mandat dans le département, syndiqué depuis 1984 – n’est pas un inconnu sur le terrain politique. En 2014, il avait ordonné l’exclusion de David Bannier, syndicaliste CGT et membre du FN candidat sur la liste de Gilles Pennelle à Fougères. Il avait également oeuvré contre le mouvement des Bonnets rouges en 2013.
Cet engagement politique de la part de syndicats subventionnés par l’argent public, c’est à dire par le contribuable – électeurs du Front national compris – interroge. En 2015, la Région Bretagne a ainsi versé 45 000 euros de subventions à la CGT Bretagne, 24 624 euros à Force Ouvrière, 10 624 euros à la FSU, et 14 125 à Solidaires. Les subventions attribuées en 2016 ne sont pas encore disponibles sur le site de la Région, malgré l’obligation légale qui est faite aux collectivités de les mettre à disposition des citoyens.
De plus, et en conflit total avec la loi, le conseil régional de Bretagne ne donne aucune information sur l’utilisation de ces fonds publics distribués. La loi indique pourtant que « lorsque la subvention dépasse 23 000 €, l’administration ou l’organisme qui l’attribue doit conclure une convention avec l’association définissant l’objet, le montant, les modalités de versement et les conditions d’utilisation de la subvention.»
Toujours en 2015 (là encore pas de subventions 2016 disponible) , le Conseil Départemental d’Ille et Vilaine a fait un chèque de 4437 euros à la section départementale CGT, 3110 euros à FO, 1686 euros à Solidaires. L’utilisation de ces subventions n’est là encore pas indiquée.
Un simple coup d’oeil sur le journal officiel des associations permet de constater par ailleurs qu’aucun de ces syndicats subventionnés n’a publié ses comptes .
Le rapport Perruchot sur les syndicats et leur financement (le consulter en intégralité ici), n’a jamais vu le jour officiellement sans que l’on comprenne bien pourquoi. Il estimait à 175 millions d’euros les subventions publiques que toucheraient directement les syndicats.
« Nous sommes bien obligés de nous syndiquer »
Ces largesses financières cumulées à la politisation de plus en plus visible des principaux syndicats dits « représentatifs » contribuent sans aucun doute au rejet croissant des français pour ces derniers – ce qui ne signifie pas par ailleurs une désaffection pour la défense de ses droits professionnels. La France se classe parmi les derniers d’Europe en terme de nombre de syndiqués. Entre 7 et 8% de la population active française adhèrent à une organisation syndicale, ce qui représente environ deux millions de salariés. En Europe, seule l’Estonie a un taux de syndicalisation plus faible, d’après les chiffres de l’OCDE. Ce taux est, par exemple, de 55% en Belgique, ou 82% en Islande.
En 2016, la CGT revendiquait 680 000 adhérents, soit 2,6% des salariés français. Un chiffre faible donc, mais toutefois plus important que les principaux partis politiques français, si l’on fait la comparaison.
« Si on veut faire valoir nos droits, nous sommes bien obligés de nous syndiquer » nous explique Didier, adhérent à la CGT et qui « ne partage pas du tout les visions gauchistes du syndicat » mais qui explique « ne pas vouloir laisser les grands patrons faire leurs arrangements à notre détriment ». « Les dirigeants de la CGT pourront parader et faire de l’anti-fascisme de bac à sable, tant que l’on ne remettra pas à plat le syndicalisme en France. En résumé, nous sommes pris en otage puisque tous les syndicats actuellement existants sont idéologiques. Mais vous pouvez être sûrs que le jour où de vrais syndicats professionnels, comme on trouve partout en Europe, se monteront et auront droit de cité, la CGT, FO, et compagnie mettrons la clé sous la porte. Vous comprenez pourquoi ils s’accrochent ? »
A noter enfin, que lors de ce qui est présenté comme étant un « débat » ce jeudi, aucun contradicteur n’est prévu. La démocratie « entre soi » en quelque sorte…
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3 réponses à “Fougères. Des syndicats subventionnés s’engagent contre l’extrême droite”
Normal c’est toute la clientèle socialiste, comme les antifas……..ils font où on leur dit de faire.
pas de probleme ; dans quelques années ;ils vont se réunire contre UD MF .union démocratique des musulmants de france;;;;;;;; BANDE DE LACHE.enfin je pardonne c est des FRANCAIS//////////
Il n’y pas d’extrémistes parmi les candidats à la présidentielle de 2017! Les extrémistes sont parmi les groupuscules exclusivement de gauche qui, depuis plus de trois ans avec la bénédiction du pouvoir, mettent les rues des villes à feu et à sang au moindre prétexte et font peser une menace permanente sur le déroulement du scrutin à venir. Ils seront ce soir à Fougères. Cette réunion publique devrait donc être interdite et ses instigateurs arrêtés et poursuivis pour troubles à l’ordre publique et incitation au désordre.