25/01/2017 – 07H15 Rennes (Breizh-info.com) – Depuis samedi 21 janvier 2016, une vague de pollution de l’air aux particules fines est arrivée en Bretagne. Les Côtes-d’Armor, le Morbihan, la Loire-Atlantique et l’Ille-et-Vilaine étaient classés en catégorie 9 sur 10, tandis que le Finistère était maintenu en 8. Ce phénomène est amplifié par le froid qui maintient ces particules à faible altitude.
Conséquence immédiate décidée par la Préfecture, la limitation de la vitesse des véhicules à 90 km/h. Et les sanctions pécuniaires immédiates pour les automobilistes contrôlés qui ne respecteraient pas ces mesures. Mais les Préfectures ont également pointé du doigt les agriculteurs, imputant cette pollution de l’air également à des pratiques telles que l’épandage.
Une annonce qui a fait réagir la Coordination rurale qui dénonce « une désinformation » et « la proie facile » que sont les agriculteurs. « la Coordination Rurale rappelle que, conformément à la législation en vigueur, il est absolument interdit d’épandre tout fertilisant azoté (minéral et organique) sur les sols jusqu’au mois de février. Cette désinformation, liée à une méconnaissance de l’activité agricole, sème le trouble dans l’esprit des citoyens et met une nouvelle fois en cause les agriculteurs.» expliquent les responsables Bretons dans un communiqué tout en rappelant « qu’en ville, la principale source de particules fines est le trafic routier, en particulier les véhicules diesel qui, suite au Grenelle de l’environnement, avaient pourtant ayant bénéficié d’un bonus écologique, car considérés comme moins émettrices de CO2 que les moteurs à essence.»
Et la Coordination rurale de conclure : « cessons de considérer les agriculteurs comme des pollueurs et n’oublions pas les nombreux bénéfices que notre société retire de l’activité agricole telle qu’elle est menée aujourd’hui.»
Pour Christian Troadec, maire de Carhaix, ces pollutions récurrentes résulteraient de la politique d’aménagement du territoire : « c’est la conséquence d’une métropolisation à outrance du territoire, avec des villes de plus en plus grandes, où tout – populations, industries, services, pouvoirs – est concentré. Avec, comme facteur induit, la montée en puissance des pollutions de toutes sortes. Parmi tous les dispositifs testés, il y en a pourtant un qui réglerait en grande partie toutes ces difficultés mais que les pouvoirs successifs, droite et PS, refusent de mettre en oeuvre ! C’est à dire un autre aménagement du territoire avec une décentralisation qui équilibrerait les choses, où les emplois trouveraient leur place et où les populations gagneraient en qualité de vie… Une solution qui limiterait les dégâts à l’environnement et les coûts. Est-ce raisonnable d’agrandir encore les périphériques routiers des métropoles au lieu de déconcentrer les richesses là où on en a le plus besoin ? C’est une question de bon sens…» a-t-il déclaré.
Pour Fabrice Collaro, journaliste à TF1, ces particules fines « viennent pour plus de la moitié de la circulation automobile, mais aussi du chauffage au bois. Sans oublier les industries et notamment les centrales thermiques qui fonctionnent au charbon. Tous ces rejets stagnent dans l’air et mettent à mal notre santé. Asthme, bronchite aigüe, cancer des voies respiratoires et même accident vasculaire cérébral (AVC)… la pollution de l’air est responsable de nombreuses pathologies. Les particules sont si fines qu’elles parviennent même à se faufiler jusque dans le système sanguin. C’est ainsi qu’elles arrivent à créer des caillots qui bouchent les artères. Chaque année, les particules fines seraient responsables de 42.000 décès en France selon une étude menée par Santé Publique France et publiée en juin dernier. »
Depuis dès mois, notamment en Bretagne, les alertes à la pollution se multiplient. Pas très rassurant …
Photo :DR
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Une réponse à “Pollution de l’air : mais que se passe-t-il ?”
si on l’avait voulu il y a longtemps que le problème voitures – diesel/essence – bateaux – chauffage etc ….
serait réglé – mais ils ne savent penser qu’en termes de taxes –