10/12/2016 – 09H00 guingamp (Breizh-info.com) – Les éditions Rimini ont réédité un DVD intitulé « Triskell et croix gammée, les années noires du nationalisme breton ». Réalise par Gabriel Martin, le reportage est totalement à charge contre les nationalistes bretons de la première moitié du 20ème siècle.
Nous l’avons fait visionner à Yves Mervin, auteur de plusieurs ouvrages sur la deuxième guerre mondiale et la résistance en Bretagne.
Breizh-info.com : Yves Mervin, pouvez-vous commenter le DVD « Triskell et croix gammée » de Michel Denis, Kristian Hamon, Jean-Jacques Monnier, Georges Cadiou, Ronan Calvez et Herri Caouissin.
Yves Mervin : Ce DVD est produit par RDM video et il est distribué depuis le 6 septembre 2016 dans les médiathèques, bibliothèques départementales de prêt (BDP), bibliothèques, établissements scolaires, comités d’entreprise, collectivités…
Un mix d’images chocs, de témoignages sélectionnés et de paroles d’ « experts » : c’est parti pour les associations d’idées !
Ce qui frappe tout d’abord dans ce DVD, c’est, d’un point de vue historique, l’amateurisme des auteurs, leurs approximations, leurs inexactitudes et leurs erreurs flagrantes.
Par exemple, Kristian Hamon revient sur les causes de l’assassinat de Jean-Marie Perrot qui, selon lui, était (minute 27:10) un anticommuniste viscéral. Entre autres considérations tendant à justifier le crime, Kristian Hamon avance (minute 28:30) : Je ne dirai pas que l’abbé Perrot l’a dénoncé [Albert Duperrier], je n’en sais strictement rien, mais quand, même, il y a suspicion !
Kristian Hamon insinue que Jean-Marie Perrot aurait dénoncé le résistant Albert Duperrier arrêté deux fois par les Allemands le 11 juillet 1943 puis le 12 juin 1944. Si Kristian Hamon avance cette thèse, il lui revient de produire des éléments d’archive ou des témoignages indiscutables. De toute évidence, il n’en dispose pas et son opinion ou sa conviction profonde n’édifie en rien.
J’ai étudié dans Viens rejoindre notre armée ! (pp. 247-251), le parcours d’Albert Duperrier pendant la Seconde Guerre mondiale et il apparaît que ce dernier a déclaré : nous avons embrigadé beaucoup trop de jeunes qui ne savent pas tenir leur langue, selon le témoignage difficilement contestable du résistant Guy Péron.
Albert Duperrier a été dénoncé par un autre résistant sous la torture et l’hypothèse la plus plausible pour cet autre résistant, que Guy Péron ne nomme pas, est Yves Simon arrêté le 15 mai 1944. Ce dernier se serait vanté juste avant d’être arrêté d’avoir eu l’honneur de participer à l’assassinat de l’abbé Perrot lors d’une première tentative manquée le 26 novembre 1943. Plutôt que de soupçonner sans la moindre piste Jean-Marie Perrot de délation, il serait plus pertinent de s’interroger sur l’éventuelle implication d’Albert Duperrier dans la première tentative d’assassinat de l’abbé !
Breizh-info : Avez-vous trouvé d’autres exemples de désinformation dans ce DVD ?
Yves Mervin : Prenons le cas de Georges Cadiou qui se repaît de sa collection de phrases antisémites qu’il a trouvées dans l’Heure bretonne (minute 18:15). Georges Cadiou interprète comme antisémite un article de François Jaffrennou, dit Taldir, Grand Druide de Bretagne, paru dans le journal La Bretagne du 1er janvier 1943.
L’interprétation de George Cadiou et l’intonation avec laquelle il lit cet article n’engagent que lui, elle n’engage en rien Taldir. François Jaffrennou Taldir avait avant la guerre défriché l’histoire des Juifs de Bretagne et il a écrit dans la revue L’Action du 14 juillet 1951 un texte remarquable sur les Juifs qu’il a rencontrés au cours de sa vie, Le sel de la terre, à une époque où les adeptes du devoir de mémoire n’avaient pas trouvé le filon pour se donner une importance.
Rappelons que dans son livre L’Hermine et la croix gammée, Georges Cadiou accuse, en reprenant à son compte un ragot, ce même Taldir d’avoir dénoncé le résistant Adolphe Le Goaziou : Taldir a tout simplement été victime d’une erreur judiciaire.
Après la guerre, Leo Perutz, un Juif autrichien, qui s’était lié d’amitié avec Taldir jusqu’à devenir membre du Goursez de Bretagne, a témoigné à bon escient en faveur de Taldir lors de son procès. Accuser Taldir d’antisémitisme traduit une grossière méconnaissance de cette question.
Breizh-info : Un autre exemple à donner ?
Yves Mervin : Michel Denis interprète (minute 34:55) l’entrée de nationalistes bretons dans la Résistance, en l’occurrence le groupe Liberté de Saint-Nazaire, comme un moyen d’échapper au Service du travail obligatoire (STO) !
Lui aussi plaque son schéma idéologique sur les faits et arrive à la conclusion qui lui convient. En septembre 2009, j’ai eu le privilège d’une longue conversation avec Madelein Mesnard, le responsable du groupe Liberté, dont je décris le parcours à partir des archives. Et les motivations des Liberté n’avaient rien à voir avec le STO.
Noter, ce qui échappe à Kristian Hamon (minute 13:00), que les Liberté étaient présents à Landerneau au camp de Landivisiau et qu’il n’y avait pas que les futurs Bezen Perrot à ce camp.
J’ai même une photo (dont je n’ai pas les droits de publication) où ils posent ensemble en uniforme des Bagadoù Stourm. A aucun moment Madelein Mesnard n’a critiqué les Bezen Perrot comme s’autorisent à le faire les auteurs.
Breizh-info.com : Un dernier exemple de désinformation ?
Yves Mervin : Les auteurs ont sollicité l’ancien résistant FTP Désiré Camus qui revient (minute 31:25) sur les événements de Ploëzal du 6 juillet 1944. Contrairement à ce qu’affirme Désiré Camus, il n’y a jamais eu de Milice bretonne à cet endroit et à ce moment. Comment Désiré Camus a-t-il pu, comme il l’affirme, trouver une carte du Kadervenn dans la poche d’un agent des Allemands resté sur le terrain, Jean-François Jouanny, agent dont on ne trouve aucune trace chez les nationalistes bretons : bizarre !
Désiré Camus, ancien instituteur, confond simplement un certain Michel Lesné avec Célestin Laîné !
Désiré Camus aurait mieux fait de nous expliquer les circonstances de l’assassinat de Pierre-Marie Lec’hvien, recteur de Quemper-Guezennec par quelques-uns de ses FTP, dont Joseph Le Roux, le 10 août 1944 après le départ des Allemands.
Et autres crimes commis par d’autres de ses camarades FTP à ce moment, à Saint-Quay-Portrieux le 21 août 1944 par exemple.
Breizh-info.com : Quelle est la valeur pédagogique du DVD ?
Yves Mervin : il ne s’agit pas de pédagogie, mais d’idéologie. A partir de faits réels, les auteurs construisent une histoire conforme à un canevas idéologique officiel, une histoire manichéenne où de mauvais Bretons arriérés, rétrogrades, réactionnaires, superstitieux, antisémites, xénophobes, racistes, fascistes, pronazis agressent de braves Bretons résistants, progressistes, antifascistes, antinazis, ouverts d’esprit, épris de liberté et victimes de la barbarie.
Et dans ce schéma, les bons Bretons résistants sont profrançais, ils sont même tout simplement français, et les mauvais Bretons sont anti-français, réfractaires aux idées de progrès et de liberté, aux Droits de l’Homme que la France aurait inventés. La réalité est bien sûr plus complexe et les rôles sont très souvent inversés. Kristian Hamon se prévaut de consulter les archives (minute 13:00), mais les archives sont à interpréter avec discernement. Elles ne portent que sur une partie de la réalité et elles ne confortent aucun discours idéologique en particulier.
Breizh-info.com : Le DVD est pourtant distribué dans les centres pédagogiques ?
Yves Mervin : Un tel DVD, financé par des deniers publics et utilisé dans le milieu de l’Éducation nationale où l’histoire de Bretagne est interdite de fait, relève d’une histoire fondamentalement anti-bretonne, quand bien même les auteurs ont adopté des positions en apparence pro-bretonnes, au sens de l’émancipation d’un peuple breton.
Ils ont adhéré ou ont été proches de l’Union démocratique bretonne (UDB), qui, à son origine, était organisée sur le modèle d’un Parti communiste avec en particulier le centralisme démocratique et des références explicitement marxistes-léninistes. J’en sais quelque chose, j’y ai passé quelques mois en 1977 et c’est de l’intérieur que j’ai découvert cette réalité.
Un responsable de la fédération de Paris s’enorgueillissait de ce que l’UDB était reconnue, au même titre que le Parti communiste français, comme mouvement révolutionnaire par l’Union soviétique qui ne s’était pas encore effondrée à ce moment. L’UDB s’est adaptée, elle est devenue un parti réformiste, mais son fonds idéologique reste le communisme, sans rupture avec la réalité désormais bien connue de cette idéologie avec ses millions de mort, la dékoulakisation, les procès de Moscou, les goulags, les purges staliniennes, les déportations de populations, la famine programmée en Ukraine…
On n’est donc pas dans la pédagogie, mais dans l’agit-prop. En agitant l’épouvantail du nazisme, les auteurs se dispensent de dénoncer les crimes communistes.
Breizh-info.com : Quelles sont les faiblesses du raisonnement des auteurs ?
Yves Mervin : En particulier l’incapacité d’appréhender et d’assumer l’héritage du pacte germano-soviétique et du flirt idéologique entre nazisme et communisme contre les démocraties parlementaires « petit-bourgeoises ».
Le pacte germano-soviétique déclenche la Seconde Guerre mondiale et a diverses conséquences en Bretagne même. Immédiatement après la signature du pacte en septembre 1939, les Allemands et les soviétiques envahissent la Pologne. Puis au printemps de 1940, sur ordre direct de Staline, le NKVD (la police politique soviétique) massacre à Katyn plusieurs dizaines de milliers de Polonais : officiers, médecins, ingénieurs, enseignants…
L’Union soviétique accusera pendant des décennies les Allemands d’avoir commis ces crimes jusqu’à ce que le parlement russe reconnaisse officiellement sa responsabilité le 26 novembre 2010. Ce qui est récent et clôt les débats, ce que les auteurs ne peuvent ignorer. En 1943, Jean-Marie Perrot dénonce en chaire et dans sa revue Feiz Ha Breiz le massacre de Katyn, ce qui est insupportable au Parti communiste français qui se prépare à prendre le pouvoir à l’occasion de la Libération. Le Parti communiste décide alors d’éliminer Jean-Marie Perrot par l’Interrégional Marcel Dufriche et Daniel Trellu, responsable des FTP du Finistère, lors d’une première réunion pendant l’été puis, lors d’une deuxième réunion à Scaër chez Roseline Kersulec et son fils François Kersulec. Il revient aux auteurs de tirer les conséquences de leurs revendications idéologiques et historiques et de leur légitimation de cet assassinat.
Breizh-info.com : Les auteurs veulent-ils rendre hommage à la Résistance ?
Yves Mervin : L’esprit de résistance consiste à s’insurger dans un pays occupé alors que la situation parait sans issue. Au moment des événements, cela avait un sens, mais 70 ans après la Libération, quel intérêt y-a-t-il à se déclarer pro-résistant ?
Il n’y a plus ni risque ni enjeu. Chacun connaît la fin de l’histoire. C’est justement sur ce point que les auteurs font de la politique et non pas de l’histoire, car écrire l’histoire, c’est comprendre le comportement et les choix des uns et des autres en fonction de l’information qu’ils ont de la situation à l’instant qu’ils vivent, pas en fonction de la suite des événements que connaît l’historien.
Je suis bien placé pour savoir qu’il y eut quelques authentiques résistants qui se sont engagés précocement pour la seule libération du territoire et l’instauration de la démocratie : les auteurs ne sont pas héritiers des mérites de ces résistants et ils ne sont pas habilités à parler en leur nom.
Mais prendre le parti de la Résistance aujourd’hui n’est même pas évident : son efficacité a été symbolique et elle s’est surtout impliquée dans une guerre civile plutôt qu’une guerre de libération. Elle est responsable de nombreux meurtres, de viols et de vols. Sa légende s’effrite lentement mais sûrement avec les archives qui s’ouvrent petit à petit.
Il a un autre tabou mémoriel pour ces héritiers du communisme : l’Épuration que les auteurs justifient par leurs commentaires en banalisant et en minimisant les scènes de violences qui ont accompagné la liesse de la Libération. A ce moment, des résistants qui ne risquaient plus la répression allemande s’en sont pris à leurs compatriotes, le plus souvent des femmes. Face à ces scènes d’une extrême lâcheté, les auteurs ne manifestent aucune indignation. Par leur silence, ils avalisent le fondement criminel du communisme et plus généralement de tous les totalitarismes.
Breizh-info.com : Comment interpréter la démarche des auteurs ?
Yves Mervin : Les auteurs assènent avec animosité des injonctions qui tendent à inhiber l’esprit critique et préparent les esprits à la résignation et à la soumission envers toute religion ou idéologie hégémonique. Leur dialectique pseudo-révolutionnaire est devenue un conformisme, un renoncement à l’insurrection, une subordination à un pouvoir à qui on fait allégeance… quand bien même certains ont appartenu à un parti qui dénonçait la colonisation de la Bretagne par la France. Et pour bien montrer sa servitude, quoi de mieux que de dénigrer ses congénères ?
Les auteurs s’en prennent à des personnes aujourd’hui disparues qui ne peuvent pas leur rendre la réplique. C’est dommage parce que les Olier Mordrel, Yann Fouéré, Jean-Marie Perrot, Roparz Hemon, François Jaffrennou… avaient, de mon point de vue, une éminente dimension intellectuelle. C’est comme si les auteurs avaient attendu que cette génération disparaisse pour la critiquer sans danger, en commençant vers la cinquantaine une carrière de conscience du peuple. Mais ils démontrent largement dans ce DVD qu’ils n’ont pas d’autorité ni de légitimité à nous donner des leçons de démocratie, de respect des différences et encore moins d’humanisme.
Propos recueillis par Yann Vallerie
Le blog d’Yves Mervin : devoirdememoireenbretagne.wordpress.com
Arthur et David, Bretons et Juifs sous l’Occupation, Yoran Embanner, 2011
Joli mois de mai 1944, La face cachée de la Résistance en Bretagne, YM, 2013
Viens rejoindre notre armée ! Une Résistance bretonne à contretemps, YM, 2016
Photo : DR
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7 réponses à “Yves Mervin décrypte le DVD Triskell et croix gammée”
Les crimes des communistes, et ceux des pseudo-résistants d’août et septembre 1944, sont indéniables mais ils ne permettent pas de blanchir ceux qui se sont clairement engagés aux côtés des hitlériens et il y en eût un fort contingent dans le mouvement breton.
Par ailleurs, les résistants n’ont sans doute pas eu l’importance décisive qu’ont leur a prêtée mais il n’empêche que des milliers de courageux Français, dont le frère et la soeur aînés de mon père, ont risqué leur vie pendant la guerre pour tenter de libérer leur patrie du joug imposé par un envahisseur ignoble et criminel.
Marrant ce besoin de rappeler les collabos du mouvement breton, sans parler des résistants du mouvement breton ou des collabos français.
Vous faîtes exactement ce que cet article dénonce. Et ce que, j’imagine, doit vous irriter lorsque certains insistent un peu trop sur la face sombre de l’Histoire de France.
C’est atterrant.
J’ai trouvé ce dvd très interessant.
Il assez « marrant » de voir les petites guéguerres que se mènent des gens qui ne s’aiment pas, car on peut se permettre de douter de l’objectivité d’un monsieur tel qu’Yves Mervin, au même titre que de l’objectivité d’un Georges Cadiou d’ailleurs…
Ceci étant, rien ne vous empêche de sortir un dvd vous aussi ou alors un documentaire en ligne pour rétablir « votre » vérité.
Je l’achèterai avec plaisir.
[…] ci-dessous de l’interview accordé à Breizh-info.com à la suite de la parution du DVD « Triskell et croix […]
Cette fois encore, nous avons droit à un produit de propagande commis par des « historiens » , au seul profit de l’Etat hexagonal dont ils sont les dévoués serviteurs. Un exemple supplémentaire de la mainmise totale de la nomenklatura pro-rouge ou pro-française sur la production littéraire et cinématographique. Celle qui traite surtout des Nationalistes bretons de la première moitié du XXème siècle.
Le but politique est évident : devant le fiasco généralisé des idéologies libérales et marxistes revenues dans les fourgons de l’ étranger en 1944, il faut dissuader les esprits critiques de reprendre certaines thèmes pouvant assurer notre redressement. C’est raté, pour nombre d’entre nous, issues de la génération d’après-guerre. Soixante-dix années d’exercice du pouvoir, pour connaître aujourd’hui une société en pleine déliquescence, sur la voie de l’africanisation et de l’islamisation, nous ont ouvert les yeux. Pour nous Bretons, vivement demain! Vivement la Libération, la vraie…
Merci pour cet article.
Il manque une info: c’est que Michel Denis est mort en 2007. Et donc, ce DVD distribué dans les écoles reprend des textes écrits les années passées. On aimerait savoir qui en est à l’origine: des agents du gouvernement ?
Je connais très mal l’histoire de la Bretagne pendant la guerre, mais j’ai au moins compris qu’il faut replacer ça dans un contexte plus général. Ce n’est pas la Bretagne qui est visée, c’est le monde européen en général. C’est pareil dans les autres pays : ceux qui s’opposent au Grand Remplacement sont accusés d’être co-responsables des malheurs des Juifs pendant la guerre. En s’efforçant de salir les nationalistes bretons de l’époque, ils veulent surtout salir les nationalistes qui s’opposent aujourd’hui au Grand Remplacement. C’est pour ça que le DVD est distribué dans les écoles. On remarque aussi que dans les librairies bretonnes, sur la petite étagère consacrée à la Bretagne, il y a beaucoup trop de livres sur la 2ème guerre mondiale (surtout écrits par des anti-bretons).
Je n’ai jamais compris les motivations des résistants suite à la défaite de 1940. On dirait qu’ils ne comprenaient pas que la guerre avait été perdue. En tout cas, (en dehors des Juifs eux-mêmes) ils ne se battaient pas contre le nazisme ni pour les Juifs. Je comprends encore moins les motivations de Hamon-Cadiou-Calvez. C’est financier ou idéologique ?
De leur côté, les membres du Bezen Perrot et les Bretons favorables à Breizh Atao n’avaient aucun projet de massacrer les Juifs. Les Français favorables à Pétain non plus. Et c’est pareil en Allemagne: les millions d’Allemands favorables à Hitler n’ont jamais réclamé qu’on massacre les Juifs. Ça se saurait. Et donc, les accusations collectives contre les peuples européens, et même contre les nationalistes, sont malhonnêtes. Pour autant que je sache, avant 1945, les journaux n’ont jamais parlé de grands massacres perpétrés par le régime allemand. Par contre, les livres et les journaux ont relaté la famine meurtrière organisée en Ukraine, et le massacre de Katyn, entre autres autres violences soviétiques. C’est ce qui a permis à l’abbé Perrot d’en parler en chaire et dans Feiz ha Breiz. Sous un format accessible aux communistes bas de plafond, le dessinateur Hergé a aussi raconté ce qui se passait en URSS (Tintin au pays des Soviets – 1930).
– À la question de « qui savait ? » (et c’est une question cruciale !) il faut donc répondre que les communistes savaient qu’ils soutenaient le camp des meurtriers de masse. Par contre, ceux qui étaient favorables à l’Allemagne n’ont jamais été au courant d’un massacre des Juifs.
– En dehors de ça, c’est possible qu’un séparatiste breton pro-allemand ait commis un jour un meurtre injustifié, mais dans ce cas, il faut garder le sens des proportions: ce n’est pas comparable à un grand massacre.
– De même, quand un séparatiste breton critique Léon Blum, Jean Zay, Yagoda, Kaganovitch, etc, quoi qu’en disent Hamon-Cadiou-Calvez, ce n’est pas comme s’il appelait à massacrer les Juifs, et il ne mérite pas le goulag. En fait, le massacre de population n’est pas consubstantiel à la défense des intérêts bretons, français ou allemands. Par contre, le massacre de population semble consubstantiel au communisme. Et quand ils ne massacrent pas les gens, ils les génocident par remplacement !
Nos ennemis essayent de nous salir autant qu’ils peuvent, mais la cause des nationalistes est éminemment morale. C’est nous les gentils. La situation faite à la Bretagne était indigne (et maintenant, c’est pire, c’est le monde européen en bloc qui est attaqué).
Même si l’abbé Perrot avait étranglé 100 millions d’innocents de ses propres mains, il resterait vrai que chaque individu a besoin d’appartenir à une nation, et qu’il doit donc défendre la sienne. C’est comme si le savant Archimède avait massacré 100 millions de personnes: il resterait vrai que Pi = 3,14.
Un « fort » contingent dans le mouvement breton????
Il est vraiment temps d’arrêter avec ce genre de connerie! (Le monde connu ne s’arrête pas aux frontières de la Bretagne)
Je dirai que vu que l’Allemagne est un allié historique de la Bretagne, on peut justement s’étonner qu’ils y en aient eu si peu…. (Bretagne 88 pers, France >30000 miliciens dont 6000 wss).
Jamais personne pour rappeler les nationalistes bretons qui combattaient dans l’Armée Britannique, même dans les FFL.
Il est déjà étonnant que ce DVD évoque le groupe Liberté!
Rien bien sûr sur le fait que de Gaulle a utilisé les Bretons (car majoritairement Chrétien-Démocrates) pour reprendre le pouvoir sur les Socialo-Communistes, ce qui a permis à la France d’être considéré comme « vainqueurs »…
Si les FTP étaient puissant en Bretagne, ils devaient néanmoins se méfier de la population qui ne leur était pas totalement acquise comme c’est le cas aujourd’hui… (Il y a eu un très beau reportage parfaitement clair sur le sujet, sur ARTE de mémoire, à plus de 11h du soir bien-entendu… si les Bretons ignorent leur histoire, certains Français la connaissent…)
François à raison…
Depuis la 2GM, ce sont les socialistes bretons fascinés par le pouvoir jacobin qui écrivent l’histoire!
Il est grand temps que les autres bretons s’autorisent eux-aussi à écrire cette histoire!
Félicitation à Breizh-info pour cet article… mais à l’évidence, il convient d’aller plus loin!