30/10/2016 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – Le Bouchon, on ne peut pas le rater au milieu de la rue Bossuet, l’une des plus courtes de Nantes, à deux pas de la mairie : il occupe le rez-de-chaussée d’une maison à colombages comme il n’en existe plus beaucoup dans la ville. L’établissement a longtemps été le fief d’un célèbre opticien nantais devenu restaurateur à ses moments perdus.
Le Bouchon d’alors se signalait par une table d’hôtes en forme de proue de navire où courait un filet d’eau en guise de cendrier (oui, c’était avant la prohibition du tabac). La longue table autour de laquelle se pressaient des habitués a laissé place à un décor à poutres apparentes et mobilier contemporain, chaleureux mais dépourvu de chichis inutiles, parfait aussi bien pour un déjeuner entre amis que pour un dîner en amoureux. L’accueil est à l’avenant : sympathique et souriant sans insistance importune.
Originale sans être expérimentale, la cuisine est moins traditionnelle que le lieu ne le laisserait supposer (sans parler de son nom : rien à voir avec la cuisine lyonnaise). L’ardoise du jour proposait en entrée un velouté céleri et coco ou une tartine de patates douces, courgettes et magret de canard. En plat, un classique dos de lieu aux tagliatelles ou une moins attendue nem d’agneau aux abricots et raisins secs qui fera le bonheur des amateurs de sucré-salé.
En dessert, de bons classiques : gâteau au chocolat, pana cotta ou gâteau nantais moelleux au vrai goût de rhum. Le tarif n’est pas moins classique : 17 euros le menu complet, 14 avec deux plats, 11,50 pour le seul plat du jour.
La réalisation est solide, les ingrédients de qualité, les cuissons justes, les portions bien servies. Certains assemblages peuvent cependant évoquer des juxtapositions arbitraires. Posés côte à côte sur une tartine, les patates douces et le magret de canard ne font que voisiner : la fusion ne se fait pas. Les tagliatelles manquaient un peu de peps. La carte fait une belle place aux plats de poisson.
Dans une carte des vins très convenable, nous avons choisi un excellent muscadet de Bonnet-Huteau. À noter : le menu du jour peut être accompagné d’un verre de vin ou d’un café pour 1,50 euro de supplément – une offre à considérer.
Par ces frimas d’octobre, on apprécie un intérieur douillet. Aux beaux jours, Le Bouchon dégaine un autre avantage majeur : un jardinet de ville où déjeuner à la fraîche. Inutile de dire que les tables sont convoitées : réservation indispensable.
Le Bouchon, 7 rue Bossuet, 44000 Nantes. Tél. 02 40 20 08 44.
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