01/07/2016 – 4H30 Arzano (Breizh-info.com) – Une famille résidant à Arzano vit actuellement un cauchemar éveillé, jouant de malchance et d’obstacles alors qu’elle n’aspire qu’à une chose : travailler et s’épanouir. En 2007, le couple Gillard s’installe dans cette commune du Finistère proche de Quimperlé et rachète un garage faisant également station-service . « Ils ont été sans doute mal conseillés et ont acheté un bien beaucoup plus cher que le prix de l’immobilier dans ce secteur. Il est très difficile de faire fonctionner une station service en zone rurale, surtout en étant entouré de centres commerciaux à quelques kilomètres d’ici » nous explique Anne Bory, maire d’Arzano en fonction depuis 2013 . Un appartement se trouve au dessus et constitue pour eux une sorte de logement de fonction.
Quelques semaines plus tard, la famille déchante : les 4000 € de travaux (notifiés sur l’acte de vente) escomptés au départ pour remettre l’entreprise en état se sont transformés en 200 000 € (avec notamment des cuves à remettre aux normes, une dépollution …) . Une somme impossible à investir pour la famille. La famille prend alors un huissier pour faire un constat, un expert ( qui a coûté 2 000€ pour une heure « pour finir par dire qu’il n’était pas compétent dans ce domaine » nous explique madame ) et un avocat « qui n’y connaissait rien dans le commerce » dixit la mère de famille.
Au final l’affaire tourne mal et le couple, chez qui vit leur fille, est contraint de fermer la station service, la seule dans un rayon de 8 km. « Nous n’avons reçu aucune aide des collectivités locales, alors que cette station était utile » explique Mme Gillard.
Sans station service, le garage a tout de suite moins d’attrait, et forcément moins de clients. « La municipalité n’a pas levé le petit doigt pour nous aider, bien au contraire » poursuit Mme Gillard. « Elle a même repris un parking qu’elle prêtait depuis quelques années au garage pour y stationner ses véhicules d’occasions et neuves.». Anne Bory, maire d’Arzano, n’était pas en poste au moment de l’achat de l’entreprise. Elle nous confie toutefois « avoir proposé plusieurs rendez-vous à cette famille dans le but d’entamer un dialogue à propos de leurs besoins. Nous n’avons jamais eu de réponse.».
L’entreprise se retrouve, suite à ces problèmes successifs, en liquidation judiciaire, avec fermeture définitive en décembre 2013. Seule ressource pour la famille, le RSA (600 € pour deux adultes et leur fille). « Nous ne voulons pas vivre de l’aide publique, mais travailler et gagner notre argent » clame Mme Gillard.
Le couple décide alors, pour s’en sortir, de l’achat d’un terrain agricole dans une commune voisine, Guilligomarc’h. Objectif : y installer un élevage et une pension canine. Le couple possède tous les diplômes et titres nécessaires pour pouvoir exercer (accord des organismes, DDPP) ainsi que le titre d’agriculteur, sésame nécessaire pour pouvoir prétendre à construire en zone agricole (non constructible pour qui ne l’est pas). Il entend par ailleurs faire toutes les mises aux normes nécessaires, à ses frais.
Mais depuis l’achat du terrain, le dossier n’avance plus. En cause selon la famille, la municipalité de Guilligomarc’h, qui n’a jamais délivré de permis de construire ou souhaité installer l’électricité sur zone. Ce que la famille propose pourtant de prendre à sa charge. Le combat, éprouvant, dure depuis plus de 5 ans, et la famille Guillard lance aujourd’hui un coup de gueule en forme d’appel à l’aide : « nous voulons simplement pouvoir avoir notre chez nous, et développer notre entreprise, pour gagner notre vie. Rien de plus, rien de moins . Quand nous avions fait la demande pour l’EDF il y a 5 ans, nous avions l’argent de coté pour pouvoir payer. Actuellement, avec 600€ par mois comment faire pour payer le raccordement EDF, mais aussi à l’eau ou téléphonique et mettre une fosse septique ainsi que tout le matériel pour pouvoir faire les chenils ? A part faire un appel au dons nous ne voyons pas ».
Cerise sur le gâteau, la mairie d’Arzano veut racheter le garage station-service avec l’appartement, qui sera vendu aux enchères en Juillet 2016. La mairie pourrait l’obtenir pour une bouchée de pain … et la famille se retrouver à la rue ; « cela ne remboursera jamais le reste du crédit que nous avons engagé. Nous allons nous retrouver sur le terrain de Guilligomarc’h, sans raccordement à l’eau, sans désserte d’électricité, sans ligne téléphonique » nous explique la mère de famille . Anne Bory, maire d’Arzano, précise que « la dernière vente aux enchères du garage n’avait trouvé aucun acquéreur » et qu’Arzano se portera donc acquéreur lors de la prochaine vente, début juillet. « Cela rentre dans le cadre d’un plan plus global de revitalisation du bourg. Cela parait normal que la mairie veuille acquérir un bien en friche, situé en plein bourg. Nous voudrions proposer une solution de relogement à la famille, mais sans dialogue, cela semble difficile d’entamer un processus. ».
Mme Gillard – qui veut concrétiser son projet de vie et d’entreprise à Guilligomarc’h – se veut toutefois combative et n’entend pas se résigner : « Nous ne baisserons pas les bras, comme nous l’avons toujours fait. Nous irons jusqu’au bout pour pouvoir vivre de notre passion que sont les animaux. Un animal ne vous trahira jamais, contrairement à un humain …».
Nous avons contacté le maire de Guiligomarc’h une première fois – qui nous avait affirmé que le permis de construire ne dépendait pas de lui mais de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer) et qu’il ne s’opposerait pas au permis de construire si l’administration donnait son accord. A condition que la famille Gillard s’engage à régler tous les frais de raccordement (EDF, eau …) , une somme qu’elle devrait avoir du mal à réunir en l’état. Une nouvelle demande de permis de construire vient toutefois d’être déposée le 16 juin 2016 par la famille. Le maire a désormais deux mois pour donner une réponse , et pour décider d’une certaine façon de l’avenir de cette famille dans le désespoir …
Le projet de la famille Guilard :
« Nous souhaitons ouvrir une pension canine / féline mais aussi récupérer les animaux errants et si possible faire une maison de retraite pour les animaux dont personne ne veut. Nous n’avons pas encore établit tout les tarifs, les animaux seront accueillit dans un environnement calme loin de toute habitations en pleine nature. Il y aura toujours une présence 24h / 24 7j/7 . Nous aurons également un vétérinaire joignable 24h/24h 7j/7 si il y avait un soucis avec un des petits pensionnaires que nous garderons.»
Crédit photos : breizh-info.com
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Une réponse à “Arzano. Quand les rêves d’une famille tournent au cauchemar”
Ma maman de coeur m’a dit un jour » La vie est une grosse tartine beurrée de merde dont on en mange une bouchée chaque jour « . Ceci dit, qui n’a pas un combat plus ou moins grave dans sa vie ?! Tous ! vu que le miens dure depuis 7 ans et que je vis dans des conditions pitoyables, de justice en justice d’expert en expert, d’assureurs en assureurs, on me laisse m’empoisonner à petit feu suite à un dégât des eaux à cause des malfaçons d’un escroc. Je vous invite à voir l’état de mon appartement, c’est à tomber sur le c** !!