Economie

Essence : la pénurie commence à gagner la Loire-Atlantique

19/05/2016

19/05/2016 – 18H00 Donges (Breizh-info.com) – Suite au blocage de la raffinerie de Donges et, depuis mercredi, du dépôt de carburants de Vern-sur-Seiche en Ille-et-Vilaine, de la raffinerie de Normandie au Havre ainsi que du terminal pétrolier de Rouen, la pénurie commence à gagner les stations d’essence bretonnes, et notamment en Loire-Atlantique. Les automobilistes se sont en effet rués sur les pompes, irrégulièrement approvisionnées, et qui ont pour certaines été vidées en un rien de temps. Bien que la préfecture déclare en substance que pas un bouton de guêtre ne manque, plusieurs cantons commencent à connaître des pénuries sérieuses.

Ils ne sont pas les seuls. En Normandie, trois stations sur quatre sont fermées au Havre, une sur deux à Rouen. Des pénuries sont aussi signalées en Provence, à Marseille et Salon-de-Provence, alors que les ouvriers du complexe pétrochimique de Fos-sur-Mer ont annoncé leur intention de rejoindre le mouvement contre la Loi Travail.

En Loire-Atlantique, cet automobiliste du Vignoble n’a pas trouvé « une goutte d’essence ni à Clisson hier, ni autour ». A Blain, la station Hyper U, littéralement assaillie hier après-midi, était en rupture dans la soirée, « entourée de rubalise pour en interdire l’accès », constate Christine, qui passait par là vers 20h. Plusieurs témoignages de nos lecteurs indiquent aussi que la pénurie s’installe aux alentours d’Ancenis, Châteaubriant et Nort, au centre et à l’est de la Loire-Atlantique.

Une liste incomplète sur un blog spécialisé fait état de quatre stations fermées dans l’agglomération de Nantes (bd Charles de Gaulle pour Total à Nantes, Total sur la RN137 à Treillières, Total à Vertou et Super U de Bouaye), de deux à Rennes (Alma et Leclerc de Noyal), deux dans le Morbihan (Pénestin et Pluvigner). Sur les réseaux sociaux, la station du Super U de l’Hermitage, près de Rennes, est aussi signalée fermée, ainsi que celle du Leclerc de Saint-Malo.

Dans une file d’attente d’une station nantaise, Michel, routier de métier et qui pour une fois n’est pas au volant de son camion, est assez remonté. « Ce sont les usagers qui créent la pénurie en se précipitant sur les stations, les stocks stratégiques, c’est deux mois de carburant. Cela permet de voir venir ! Et accessoirement de faire circuler camions, véhicules d’intervention et de police », tempère-t-il. Cependant, en Seine-Maritime (Normandie) les forces de l’ordre ont préféré prendre les devants et ont réquisitionné deux stations pour leurs véhicules, alors que la pénurie gagne l’ensemble de la région.