10/02/2016 – 04h30 Bretagne (Breizh-info.com via Ar Gedour) – La première traduction du Notre Père en breton dont nous avons conservé la trace écrite date de 1570. Elle a été faite en moyen-breton sous un forme versifiée par le prêtre Gilles de Kerampuil, recteur de Cleden-Poher. Elle figurait alors dans un livre de catéchisme (une traduction en breton du catéchisme de saint Pierre Canisius).
La version actuelle la plus courante est celle du diocèse de Quimper-et-Léon, elle est très proche de la traduction que fit le père Maunoir (missionnaire jésuite) au XVIIe siècle.
On remarque qu’en breton, Dieu est toujours vouvoyé (Hoc’h anv, votre nom), alors que, suite au Concile Vatican II, les francophones ont pris l’habitude de tutoyer Dieu dans le Notre Père depuis les années 1960.
L’ancienne traduction française du Notre Père, réalisée par le prêtre Louis-Isaac Lemaître de Sacy, (prêtre proche de l’abbaye de Port-Royal) est finalement la traduction la plus proche de la version en langue bretonne.
Notre Père, qui êtes aux cieux
Que votre nom soit sanctifié.
Que votre règne arrive.
Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien.
Et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
Mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il.
Hon Tad hag a zo en neñv,
Hoc’h anv bezet santelaet ;
Ho rouantelezh deuet dimp ;
Ho polontez bezet graet
war an douar evel en neñv.
Roit deomp hiziv hor bara pemdeziek.
Pardonit deomp hor pec’hedoù,
Evel ma pardonomp d’ar re
o deus manket ouzhomp.
Ha n’hon lezit ket
da gouezhañ en temptadur,
Met hon diwallit diouzh an droug.
Evel-se bezet graet
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