17/01/2016 – 06h00 France (Breizh-info.com) – A l’occasion des récentes élections régionales, on s’est beaucoup focalisé sur les pertes et les gains réalisés par les partis en nombre de conseillers régionaux. Ainsi ,le Front de Gauche passe de 127 élus à 40 dont 29 pour le PCF. EELV passe de 261 à 62. Le PS de 670 à 339. La gauche dans son ensemble passe de 1120 à 551 entre 2010 et 2015.
Mouvement contraire à droite puisque ce camp fait un bond : 480 conseillers régionaux en 2010 et 790 en 2015. Quant au FN, il triple ses effectifs : 108 en 2010 et 358 cette année.
Pour le PS, EELV et le Front de gauche, les conséquences de cet affaiblissement sont multiples. Selon les régions et les partis, chaque élu verse de 5% à 30% de son indemnité au parti. Moins d’élus, c’est non seulement moins de ressources, mais également moins de moyens (collaborateurs, secrétariat …). On assiste donc à un licenciement des collaborateurs d’élus, à des appels aux dons et à la diminution du train de vie.
Au PS, pour ces élections régionales, la perte financière frise les 800 000 euros. La règle est que tous les élus municipaux, départementaux et régionaux, reversent autour de 20% de leur indemnité (le taux est fixé par la fédération ) à la structure dont ils dépendent.
L’autre dommage collatéral concerne les collaborateurs des élus socialistes. En mars, après la raclée des départementales, près d’un millier d’entre eux se sont retrouvés sur la paille. Après les régionales, près de 300 collaborateurs supplémentaires sont touchés.
Les Républicains comptent 138 conseillers régionaux supplémentaires. Ceux-ci donnent près de 5% de leur indemnité (laquelle tourne autour de 2000 euros pour un conseiller régional et 3500 euros pour un vice-président) au parti. Au total, cela rapporte près de 168 000 euros par an . Pas si négligeable pour un parti qui affiche une dette de 70 millions d’euros.
Du côté du FN, la situation se présente bien. Les élus reversent environ 20% de leur rémunération, soit plus d’1 million par an.
Enfin, la diminution du nombre d’élus régionaux représente une perte de 900 000 euros pour EELV, parti qui affiche une dette de 30 millions d’euros (Libération, 29 décembre 2015).
Nos lecteurs pourront se faire une petite idée à partir de ces données des recettes que les partis peuvent récupérer en Bretagne, grâce aux conseillers régionaux. En Bretagne (4), 50 pour le PS, 3 pour le PRG, 18 pour la droite, 12 pour le FN. En Loire-Atlantique, 10 pour les Républicains, 6 pour l’UDI, 1 pour le Modem, 6 pour le PS, 3 pour EELV et 4 pour le FN.
En Bretagne (4), l’indemnité d’un conseiller régional est de 2661 bruts mensuels, celle du président est de 5512 euros bruts mensuels.
Photo : DR
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2 réponses à “Partis politiques. L’argent est le nerf de la guerre”
Voilà un scoop. Dans l »exemplaire » démocratie américaine, il faut seulement être milliardaire pour pouvoir se présenter , voir D.Trump, ou être subventionné comme Obama par une grande banque genre Goldman Sachs.
Une fois dans le fromage le clientélisme est de rigueur et les liens maçonniques aident à conserver le « bine commun ».
Très intéressant. Il faudra donc renflouer EELV. J’aurais une question, la liste Le Drian était composée de beaucoup de candidats non PS, certains affiliés nulle part, reversent t-ils 20% au PS national ?
Il y a aussi 15 vice présidents en B4, une équipe de choc.
A relier avec un autre article du jour et la reflexion de B. Teinturier. « Les milliardaires n’investissent pas dans les médias pour gagner de l’argent mais pour gagner de l’influence. »