30/12/2015 – 07 h 30 Brest (Breizh-info.com) – Les subventions accordées aux associations par la ville de Brest en 2015 sont disponibles ici. Parmi celles-ci, on apprend que 759 000 € ont été versés à l’association « La maison du théâtre » au titre du « fonctionnement 2015 ». La ville de Brest n’est pas la seule à financer l’association. « Pour mettre en œuvre ces missions, l’Association Maison du Théâtre reçoit le soutien financier des Collectivités publiques : la Ville de Brest, le Conseil général du Finistère et la Région Bretagne, dans le cadre d’une Convention d’objectifs quadriennale. Le projet artistique et culturel de l’Association Maison du Théâtre reçoit le soutien de la DRAC Bretagne. »
La maison du théâtre vise « à la promotion de la création théâtrale dans le Finistère ainsi qu’à la création de spectacles et à leur diffusion ». Elle propose ainsi des spectacles engagés, comme « faire, être, devenir » de la compagnie Lasko (Brest), qui présente son « œuvre » ainsi : « Qu’est-ce qui constitue notre identité ? Qu’est-ce qu’être une femme ? Comment devient-on un homme ? Sommes-nous toujours en devenir ? Avec XXY [faire être Devenir], la compagnie Lasko poursuit une exploration ludique des corps, des identités et des genres entre mascarades et métamorphoses.». La Maison du théâtre avait par ailleurs coproduit la pièce polémique intitulée « la place du chien », teintée de racisme anti-blanc.
Sur le site Internet de l’association, aucune trace — malgré les nombreuses aides publiques — d’un quelconque bilan financier concernant l’utilisation des fonds ; les derniers rapports du commissaire aux comptes pour l’association (obligatoire lorsque de telles sommes sont versées) couvrent la période 2006, 2007, 2008. On sait que sur la saison 2011-2012 environ 15 000 personnes (50 spectacles) s’étaient déplacées sur toute une année, dont un tiers de scolaires. « Comment de telles sommes peuvent être reversées chaque année à un théâtre dont la programmation est loin d’attirer en nombre les Brestois et surtout pas les classes populaires ? » s’interroge Dominique, étudiant en fac d’histoire à Brest.
À noter que le président Yves Le Berre (ancien adjoint au maire de Brest), ainsi que la vice-présidente Claudie Favennec, membres du conseil d’administration de l’association étaient également… des membres du comité de soutien à François Cuillandre avant sa réélection à la mairie de Brest en 2014.
Photo : DR
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3 réponses à “Brest. 759 000 € pour La Maison du Théâtre, association dirigée par deux soutiens de François Cuillandre”
La loi exige la transparence. Elle oblige toute association qui reçoit plus de 153.000 euros de dons ou subventions dans l’année à publier ses comptes au Journal officiel. La maison du théâtre s’en dispense (elle n’a publié au JO que son annonce de création) et n’est pas la seule association dans ce cas : la loi est massivement violée. Il faut dire qu’elle ne prévoit pas de sanction ! Mais il est quand même étonnant que la municipalité brestoise verse autant d’argent à une association qui vit délibérément dans l’illégalité.
Et youpi !!! Vive la gôche ……
Si vous voulez savoir quel genre (…) de théâtre est subventionné par ce financement, je vous invite à consulter la présentation du spectacle qui sera présenté Jeudi 07 et vendredi 08 au Quartz :
GERRO, MINOS AND HIM
http://www.lequartz.com/Gerro-Minos-and-him.html
Simon Tanguy, Roger Sala Reyner, Aloun Marchal
JEU 7 JAN. (19H30), VEN 8 JAN. (20H30)
« Trois garçons, des milliers de possibilités. Sur le plateau de Gerro, Minos and Him : Aloun Marchal, Roger Sala Reyner et Simon Tanguy, guiboles à l’air, ( pas que les guiboles, les couilles aussi…)
il y a tout ça en même temps. Et ça tombe bien, à trois les possibilités n’en sont que plus folles.
Les corps peuvent tout faire ou presque, à commencer par passer d’un espace imaginaire à un autre, d’une relation à une autre, avec retour brutal sur le plateau. Ensemble ou pas, mais chacun dans son propre espace, lointains cousins d’un Cunningham shooté au burlesque au-delà du raisonnable.
Règles du jeu ? Aucune et toutes à la fois. Ça s’appelle l’anarchie-démocratie. Pourvu qu’il y ait burlesque, légèreté, tension, frontalité et pourquoi pas danger. Sur le plateau le trio alterne cris, luttes, scènes d’amour kabuki, chants tribaux et même de la danse. Bref de l’état extrême. »
Voilà, tout est dit…
Voici donc le genre de spectacle dégénéré que subventionne la municipalité Brestoise avec l’argent des contribuables…