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Le blanc soleil des vaincus. Réédition de l’ouvrage de Dominique Venner

26/12/2015 – 07H00 France (Breizh-info.com) – Les éditions Via Romana viennent de rééditer, en novembre 2015, un ouvrage important de Dominique Venner  intitulé « Le blanc soleil des vaincus  ». Après « le coeur rebelle » et « le choc de l’histoire », c’est donc cette fois-ci un ouvrage très accessible sur la guerre de Sécession américaine qui est proposé aux lecteurs.

Presque introuvable aujourd’hui, cet ouvrage retrace l’épopée sudiste (confédérée) et le drame de la guerre civile américaine, véritable boucherie en cette fin de 19ème siècle. Alain de Benoist en fait cette fois-ci la préface.

Dans l’aube dorée du 12 avril 1861 éclate le premier obus de la guerre de Sécession. De part et d’autre, on croit à une guerre courte, fraîche et joyeuse. Ce conflit durera quatre ans. Ce sera le plus sanglant de toute l’histoire américaine. Les pertes seront supérieures d’un tiers à celles des Américains durant la Seconde Guerre mondiale, 618.000 contre 417.000, pour une population sept fois moins nombreuse.

En 1861, les États-Unis ne forment pas une seule nation, mais deux qui sont parfaitement distinctes, le Sud et le Nord. Tout les oppose : le peuplement, les traditions, la civilisation, le climat, l’économie. L’histoire que conte Dominique Venner est celle de la naissance de la nation sudiste, puis de sa résistance à l’agression du Nord industriel, et enfin celle de son meurtre délibéré.

C’est l’histoire vraie d’Autant en emporte le vent. On y retrouve les blanches plantations assoupies dans leur écrin de magnolias, les champs de coton et la douceur de vivre, les gentlemen raffinés et les jeunes filles en crinoline. On assiste au calvaire du Sud, Gettysburg, Atlanta, Appomattox. La résolution de Jefferson Davis, le génie militaire du général Lee, la fougue de Stonewall Jackson ou de Beauregard, l’audace des forceurs de blocus, la témérité des raids de cavalerie, l’héroïsme des femmes sudistes ne pourront rien contre la supériorité écrasante du Nord et sa volonté de conquête.

Le Sud, moins peuplé que la Suisse d’aujourd’hui, succombera sous le nombre, mais son rêve assassiné continue de vivre dans le cœur des hommes généreux.

Extrait de la conclusion du livre : 

« A l’issue de la Guerre de Sécession, les carpetbaggers, aventuriers du Nord qui affluent pour faire fortune sur les dépouilles de la Confédération, les scalawags, collaborateurs recrutés dans le Sud par les Yankees qui s’efforcent de conquérir des positions officielles pour mettre en coupe réglée les finances des cités et des États, et leurs complices noirs mènent la grande vie…

Devant ce pillage, ce terrorisme et cette humiliation, un mouvement de résistance devait immanquablement se dessiner. Il verra le jour dans le premier État qui avait eu à souffrir de la reconstruction, le Tennessee. Dans la meilleure tradition anglo-saxonne, six jeunes gens de Pulaski décidèrent au lendemain de Noël 1865 de fonder une société secrète, le Ku Klux Klan, appellation dont la signification reste obscure. Ils avaient l’intention de se distraire aux dépens des radicaux blancs ou noirs, en les effrayant par des mascarades nocturnes. Les résultats dépasseront les espérances. L’esprit superstitieux des Noirs est vivement impressionné par l’apparition de cavaliers portant cagoules et longues robes blanches, brandissant des torches et proférant les pires menaces ».

Très vite, ce premier Klan fera école. Il est avant tout destiné à protéger les femmes blanches (comme bien décrit dans « Autant en emporte le Vent »), contre les agressions sexuelles qui se multiplient. En effet, les noirs coupables de viols sont systématiquement relaxés par les tribunaux fédéraux, civils ou militaires. Un congrès constitutif se tient en secret à Nashville en 1867 pour préciser l’organisation et les buts du Klan. Le général Nathan Forrest prendra la direction du mouvement. Celui-ci deviendra le seul recours et la seule protection des Blancs contre l’arbitraire et la violence des radicaux. Contrairement aux affirmations d’une littérature à sensations, les meurtres seront rares. Véritable organisation de résistance, il disparaîtra lorsque cessera l’occupation du Sud et lorsque les Blancs retrouveront les libertés traditionnelles qui leur avaient été arrachées  (auto-dissolution en 1869)
»

Editorial du Hors-Série n°3 de la Nouvelle Revue d’Histoire consacré à la Guerre de Sécession :

Depuis que les Etats-Unis d’Amérique ont imposée l’hégémonie mondiale du dollar, le mythe de la démocratie à l’américaine a été quasiment divinisé dans l’hémisphère « occidental », ce qu’Aristote s’était bien gardé de faire pour la démocratie antique. La démocratie américaine n’est pourtant rien d’autre qu’une oligarchie, comme le sont la plupart des systèmes politiques. Grâce peut-être au permanent sourire commercial de ses dirigeants, elle semble néanmoins parée de toutes les vertus en dépit de comportements peu vertueux. À cette « démocratie », associée de nos jours au libéralisme économique si fortement malmené par ses financiers, on prête des mérites exceptionnels. On affirme par exemple qu’elle est synonyme de paix et que jamais deux démocraties ne se font la guerre.

Voilà une affirmation que dément catégoriquement la guerre de Sécession américaine (1861-1865). Ce ne fut pas une guerre civile comme le voudrait l’interprétation des vainqueurs, mais une « guerre entre les États », suivant l’expression plus exacte des Sudistes, une guerre entre deux nations que tout opposait depuis longtemps, une guerre de conquête de la plus faible par la plus forte, la plus impérialiste et la plus peuplée.

La Confédération des États sudistes était aussi démocratique que l’Union des États nordistes. C’est même au Sud, en Virginie, que s’enracinait la matrice de la démocratie américaine dans sa version originelle. Les combattants de l’indépendance de 1776 (George Washington) et les pères de la Constitution de 1787 (Thomas Jefferson) étaient des Virginiens, des hommes du Vieux Sud, comme le furent beaucoup de présidents des Etats-Unis avant que ne s’ouvre la fracture entre la nation sudiste et la nation nordiste.

La guerre de Sécession fut bel et bien une guerre de conquête, une guerre impitoyable, conduite par la démocratie nordiste contre la démocratie sudiste. Une guerre conclue par la domination implacable de la première sur la seconde.

Cette guerre fut la plus sanglante de toute l’histoire américaine. C’est là un privilège démocratique. Les pertes furent supérieures d’un tiers à celles de l’Amérique durant la Seconde Guerre mondiale, pour une population sept fois moins nombreuse. La démocratie sudiste, moins peuplée que la Suisse d’aujourd’hui, succomba finalement sous le nombre et sous l’écrasante supériorité matérielle de la démocratie nordiste, après avoir remporté d’innombrables batailles. Sa défaite n’entraîna pas seulement la destruction de son indépendance politique et économique, mais celle aussi de sa civilisation. Dans les années qui suivirent sa capitulation, le Sud fut soumis au pillage, à la vindicte et à la loi martiale du Nord.

À bien des égards, la guerre de Sécession annonce par son ampleur celle de 1914-1918. Ce fut la première guerre « démocratique », plus encore que les guerres napoléoniennes. À la différence des armées de l’Ancien Régime, celles de la guerre de Sécession étaient le produit de « levées en masse ». Ce fut la première guerre où l’un des enjeux fut l’opinion publique, car de celle-ci dépendait la volonté de vaincre plutôt que de trouver un compromis. Ce fut la première où l’acharnement des combattants et la généralisation de nouvelle armes meurtrières, multiplièrent les pertes dans des proportions jamais vues. Dans l’histoire moderne, ce fut aussi la première guerre totale prenant en otage toute une population (celle du Sud) en exerçant sur elle la terreur de destructions massives n’épargnant pas les civils, en détruisant leur habitat et en les affamant. Ce fut la première guerre de l’époque moderne où, pour obtenir la mobilisation « démocratique » des masses et donc celle de l’opinion, on fabriqua un ennemi haïssable et diabolisé, contre qui tout était permis, comme l’ont si bien montré le général Sherman en Georgie et quelques autres. C’est aussi la première grande guerre idéologique, plus encore que celles de la Révolution française, où la défaite d’une des deux nations s’est accompagnée d’une sourde résistance conduisant parfois à la revanche des vaincus par la voie royale de la littérature et du septième art.

Dominique Venner

 

Comme le soulignait Jean Ansar dans Metamag, en 2013, « Dominique Venner a passé sa vie à ne pas se contenter de l’histoire officielle, celle des vainqueurs, partiale et partielle. Il l’a prouvé mille fois, pour nous éclairer et nous rendre libre de penser droit. »
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Le blanc soleil des vaincus – Dominique Venner – Via Romana – 24 €

Dominique Venner (1935-2013) est écrivain et historien. Il a dirigé La Nouvelle Revue d’Histoire. Sa bibliographie est abondante : outre Baltikum (édition complétée, 1996), son Histoire critique de la Résistance (Pygmalion, 1994), son Histoire de la Collaboration (Pygmalion, 2002), Les Blancs et les Rouges (Le Rocher, 2007), on peut signaler deux ouvrages majeurs : Le Siècle de 1914 (Pygmalion, 2006) ainsi que Histoire et tradition des Européens, 30 000 ans d’identité (Le Rocher, 2004).

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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Une réponse à “Le blanc soleil des vaincus. Réédition de l’ouvrage de Dominique Venner”

  1. « son rêve assassiné continue de vivre dans le cœur des hommes généreux. » Comme les hommes généreux du KKK c’est ça ?

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