18/12/2015 – 14H Bastia (Breizh-info.com) – Le Front national ne réalise pas de gros scores en Corse. Avec moins de 10% au second tour de l’élection régionale, il s’agit d’un des plus faibles résultats du parti de Marine Le Pen. Et ce n’est pas la récente sortie, sur twitter, de Florian Philippot, vice-président du parti, qui devrait réconcilier le peuple corse avec ce parti.
Dans les institutions de la République il faut plus encore qu’ailleurs défendre et promouvoir la langue française, notre trésor ! #Corse
— Florian Philippot (@f_philippot) 17 Décembre 2015
« Dans les institutions de la République il faut plus encore qu’ailleurs défendre et promouvoir la langue française, notre trésor ! #Corse » s’exclame M. Philippot en référence au discours de Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse fraichement élu – qui a fait son premier discours exclusivement en langue corse.
La vieille rhétorique jacobine est donc de nouveau de sortie, le poulain de Jean-Pierre Chevènement lui emboîtant le pas dans les attaques contre les nationalistes corses : l’ancien ministre de l’intérieur et ancien maire de Belfort – une mairie plastiquée en son temps par l’ARB, l’Armée Révolutionnaire Bretonne – n’a pas manqué de s’alarmer de la victoire de la liste de Gilles Siméoni : « Voilà le beau résultat d’une politique de complaisance à l’égard d’un nationalisme corse (plus de cinquante victimes) dont les Corses, consultés par référendum en 2003, ne voulaient pas. Qu’importe ! On leur imposera dans deux ans la collectivité unique qu’ils rejetaient alors, dans le cadre d’une réforme territoriale sur laquelle ils n’ont pas eu à se prononcer » tout en pointant du doigt le risque de diffusion de la revendication régionale : « Dans le même temps, le préfet des Pyrénées Atlantiques prépare un projet de communauté de communes unique pour le Pays Basque. Si le Gouvernement envisageait de détricoter l’unité nationale, il ne s’y prendrait pas autrement !».
Durant la campagne des élections régionales, le lieutenant de Marine Le Pen avait pourtant semblé faire quelques concessions, notamment en Alsace, remettant en cause une réforme territoriale effaçant l’Alsace, ou défendant également le concordat, spécificité locale par excellence. L’élection étant passée, le naturel revient au galop pour ce défenseur résolu de l’État central, opposé à l’enseignement scolaire des langues régionales et à toute idée d’autonomie pour les régions françaises.
Les positions récurrentes du Front national contre toute affirmation identitaire régionale (on se souvient du passage très critiqué de Marine Le Pen lors de l’émission de Serge Moati, Ripostes) expliquent – entre autres facteurs – ses difficultés à percer significativement dans des régions comme la Corse, la Bretagne, le Pays basque français. Et cela bien que de nombreux résidents de ces régions partagent les positions de ce parti sur d’autres thématiques comme la sécurité, le chômage ou encore l’immigration, une thématique sur laquelle M. Philippot est d’ailleurs resté plutôt discret durant l’entre deux tours de l’élection régionale.
Marine le pen contre la langue Bretonne par Videaoueg
Photo : breizh-info.com
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9 réponses à “Florian Philippot (FN) : la langue corse lui donne des boutons”
par contre le saucisson corse on devine l’usage qu’il en fait…
#LeDrianCumulard osera t’il siéger la Bretagne en parlant Breton comme #simeoni ? Pas sûr qu’il parle un mot ce Margodenn!
« Un pays d’une seule langue et d’une seule coutume est faible et fragile. Tu protègeras toujours les nouveaux venus avec bienveillance et tu les respecteras, afin qu’ils se sentent bien chez toi et qu’ils n’aspirent pas à habiter chez un autre » (Lettre du roi Saint Etienne de Hongrie à son fils Saint Emmerich, vers 1023)
Un pourri. Ni plus, ni moins.
bizarre, bizarre…
pour ce qui est de la Bretagne, Mr Gilles Pennelle aurait-il menti?
alors que sur ce site, on a fait constamment l’apologie de ce parti…
je commencerai à croire en ce parti le jour où Mr Pennelle s’exprimera en breton et entendre Mr Philippot parler l’alsacien
or comme ce jour n’est pas prét d’arriver, je peux dormir tranquille
de gaulle déjà disait: comment voulez vous gouverner un pays qui a plus de 400 fromages! ben oui, vouloir tout passer dans le même moule est voué à l’échec! oui le français est notre langue nationale, mais, le breton, le basque, le ch’ti, le langage d’oc, le provençal sont nos racines, coupez les, et nous sommes des apatrides! je vote fn, mais ce n’est pas pour cela que je ferme les yeux et surtout que j’applaudis des 2 mains à toutes leurs intentions, comme dans tous les partis il y a des inepties, à nous de les combattre
La Bretagne vote très peu FN et UMP parce qu’elle a une population éduquée, l’europhobie et le jacobinisme répugnant de vos amis de droite y contribuent également.
[…] de la loi, on attend de l’Etat autorité et fermeté.» .Florian Philippot (FN), qui avait réagi après la victoire des nationalistes corses aux régionales, s’est fendu lui aussi de son tweet : A force de laisser prospérer le laxisme et le […]
Le Breton est la langue nationale de Bretagne!
Ce n’est pas un état autoritaire qui créé les nations, mais la volonté historique des gens de s’unir tout en respectant ceux qui partagent une autre identité!
Les Bretons sont une nation même l’une des plus anciennes d’Europe, mais les Français ont détruit la leur en voulant s’imposer aux autres…!
Les Français redeviendront une nation quand respecter les autres redeviendra une valeurs à leurs yeux!
Ce jour-là les Bretons retrouverons leur liberté, les Alsaciens, les Basques, les Flamants également… et les Français en seront heureux!
Mais ce n’est pas pour demain, la nation française ayant atteint un stade de négation d’elle même qui l’empêche de mesurer le pathétique de sa démarche!