29/10/2015 – 06H00 Nantes (Breizh-info.com) – Des violences ont animé la semaine dernière la ville de Nantes, surtout dans les quartiers » sensibles » de Malakoff et de la Bottière. Ils n’auraient pas de lien avec le banditisme organisé ni l’économie souterraine, selon une source proche du dossier.
Alors que depuis celle de vendredi à samedi les nuits nantaises ne sont plus troublées par des tirs, la tension reste présente. En témoigne la bagarre entre bandes samedi soir à Malakoff qui a obligé la TAN à dévier deux lignes de Chronobus desservant le quartier.
Le 22 octobre, deux hommes sont venus à Malakoff faire les médiateurs et tenter de ramener la paix avec la Bottière. L’un d’eux a été roué de coups par une vingtaine de personnes et blessé par une balle en prime. Suite à cet épisode la police a arrêté deux personnes. Une accompagnait la victime, défavorablement connue des forces de l’ordre, du reste. La seconde a été écrouée. Il s’agit d’un habitant d’Orvault âgé de 24 ans, lui aussi connu de la justice. Il a habité par le passé à Malakoff. La justice lui reproche d’avoir été le complice d’un tireur qui est toujours recherché.
En revanche, il n’y aurait toujours pas de progrès dans l’enquête sur la tentative de meurtre d’un jeune homme de 18 ans – défavorablement connu de la justice – à la Bottière lundi. Il aurait finalement reçu deux et non trois balles. S’il y a trois orifices sur son corps, c’est qu’une balle l’a traversé. Comme aucune douille ni aucun impact n’ont pu être retrouvés sur place, les enquêteurs n’ont pas encore déterminé le calibre. Un lien entre la tentative de meurtre à la Bottière et l’épisode du 22 octobre à Malakoff n’est toujours pas établi.
Selon une source proche du dossier, l’épisode de violences urbaines qui agite actuellement les deux quartiers de Malakoff et de la Bottière ne serait pas en lien avec la délinquance organisée ou liée à la drogue. Il proviendrait plus probablement des querelles entre bandes. Un travailleur social intervenant à Malakoff acquiesce : « ça part d’un SMS injurieux, d’une rivalité amoureuse ou d’un regard de travers, et l’escalade est très rapide. D’autant plus qu’il y a le phénomène de bandes depuis un très jeune âge, qu’elles baignent dans une culture de violence et que les armes sont facilement accessibles ».
Il n’y a aussi guère de nouvelles sur d’autres épisodes des violences inter-quartiers, notamment les tirs qui avaient eu lieu à Malakoff le 8 et le 21 octobre. Il en est de même pour le match de futsal le 25 septembre à Bellevue entre les clubs Pépite Saint-Herblain et Nantes Doulon Bottière. L’un des joueurs – issu de Malakoff – qui a été blessé n’a pas porté plainte. Mais plusieurs ont été déposées par les arbitres – dépossédés tous deux de leurs portables et pour l’un d’eux de sa voiture. Leur vestiaire avait été forcé par les assaillants. D’autres l’ont été par la Ligue Atlantique de Football et la mairie de Saint-Herblain. A ce jour l’enquête continue. Le championnat de futsal reprendra début novembre mais les matchs seront tous délocalisés en-dehors de l’agglomération nantaise.
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