04/10/2015 – 06H00 Nantes (Breizh-info.com) – La région Pays de Loire a mis à jour en ce début septembre ses données ouvertes au public sur la fréquentation des lignes ferroviaires et routières de ses cinq départements, dont la Loire-Atlantique. Sur 1.49 milliards d’euros de budget, la région consacre 275 millions d’euros au chapitre Infrastructures, transports et déplacements, dont 137 millions d’€ (+50% par rapport à 2013) d’investissements.
Les données régionales subdivisent les grands axes en tronçons de ligne. Par exemple, sur l’axe Orléans-Le Croisic, il y a ainsi des lignes Angers –Saumur, Angers –Nantes, Ancenis – Nantes (pour la desserte en omnibus des gares de Loire-Atlantique entre les deux villes), Nantes – Saint-Nazaire et Saint-Nazaire – le Croisic. C’est donc de ces « lignes » ci que nous parlerons.
Du côté des lignes ferroviaires, sans grande surprise, la relation la plus populaire est la ligne Nantes – Angers avec plus de 2.1 millions de voyageurs en 2014. Viennent ensuite, dans l’ordre, Nantes – Saint-Nazaire (1.6 millions de voyageurs), Nantes – la Roche sur Yon (1.2 millions de voyageurs), puis la relation Le Mans – Angers (1.3 millions de voyageurs), et enfin la ligne de Nantes à Rennes (1.12 millions de passagers) qui ne passe pas cependant par le chemin le plus court – c’est à dire la RN137 que des milliers de bretons empruntent chaque jour pour relier les deux métropoles de la Haute-Bretagne.
Plusieurs autres lignes ferroviaires sont très populaires en Loire-Atlantique : la ligne Nantes – Sainte-Pazanne avec plus de 540.000 passagers, celle reliant Saint-Nazaire au Croisic (384.075), celle qui va de Sainte-Pazanne à Saint-Gilles Croix de Vie (248.194), celle qui rallie Clisson depuis Nantes (309.552) ou la ligne Nantes-Cholet (241.249). Le tram-train de Nantes à Châteaubriant se défend bien, avec 316.165 passagers en 2014. En revanche, la ligne omnibus Nantes-Ancenis (123.386 voyageurs) et la ligne de Sainte-Pazanne à Pornic, plombée par la vitesse lente et les travaux (115.095 voyageurs) ferment le classement, en ayant toutefois des fréquentations nettement supérieures à la plupart des lignes dans les autres départements.
Du côté des lignes routières, la plus populaire est celle qui relie Nantes à Noirmoutier (125.238 voyageurs), suivie de près par l’axe transversal Le Mans – Saumur (118.868 voyageurs) qui n’a pas d’alternative ferroviaire. La ligne routière régionale de Nantes à Saint-Jean de Monts a aussi un certain succès, avec 41.434 voyageurs. Comme celle de Noirmoutier, elle est portée par l’affluence estivale.
En queue de classement, on trouve cinq lignes dont une ferroviaire ; deux sont situées, en totalité ou en partie sur le territoire de la Loire-Atlantique. Avec 17.204 voyageurs seulement, la ligne entre la Roche sur Yon et la Rochelle via Luçon est la moins fréquentée de la région. Du reste, avec un seul aller-retour en TER chaque jour (complété par trois Intercités Nantes-Bordeaux qui empruntent la même ligne), rien d’étonnant. Pour la relation routière sur le même axe, c’est encore pire : avec seulement 166 voyageurs sur l’année, les cars régionaux « promènent les sièges », comme on dit dans le milieu des chauffeurs de bus. Du reste, cette ligne est en train de disparaître, puisqu’elle a été fractionnée en deux autres lignes (auquelles s’ajoute la ligne Fontenay-le-Comte – Niort) dont seul le tronçon nord de La Roche-sur-Yon à Fontenay est très fréquenté, avec plus de 23.000 voyageurs en 2014, selon le comité de ligne. Dans le même coin, la ligne routière de la Roche-sur-Yon à Bressuire n’a attiré que 5.776 voyageurs en 2014. Elle traverse du reste des territoires peu dynamiques.
D’autres lignes routières ont peu de succès. Parmi elles, la ligne Angers – Chateaubriant, avec 10.953 voyageurs en 2014 pour deux aller-retours quotidiens renforcés le lundi matin et le vendredi soir pour les scolaires. Toujours en Loire-Atlantique, la ligne Redon – Saint-Nazaire n’a séduit que 8507 voyageurs en 2014, malgré ses 4 aller-retours quotidiens. Du reste, l’explication n’est pas difficile à trouver : cette ligne, en partie héritière de l’ancienne ligne ferroviaire Pontchâteau-Montoir de Bretagne désaffectée depuis le lendemain de la dernière guerre, met 60 à 70 minutes pour rallier les deux villes. Par la route – RD775 puis la RN171 – on met moins d’une heure, sans être lié par les horaires des bus, et il y a en plus de nombreuses dessertes sur les axes Redon-Savenay et Savenay-Saint-Nazaire.
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