24/06/2015 – 08H00 Nantes (Breizh-info.com) – Gilles Lebreton député FN de la région Ouest au Parlement européen et Pascal Gannat tête de liste FN aux prochaines élections régionales étaient à Nantes dimanche pour un « banquet patriotique ». Ils ont répondu aux questions de Breizh-info.
Pour Gilles Lebreton les députés du FN se sont montrés depuis leur élection « parmi les plus actifs du parlement européen et ils travaillent d’arrache pied ». Il se félicite de la création récente du groupe «Europe des nations et des libertés» autour des élus FN au parlement de Strasbourg « grâce au charisme de Marine Le Pen et à ses qualités de femme d’Etat ». Cependant, il faut relativiser cette victoire car ce groupe est constitué grâce à l’appoint d’un député britannique (venant l’UKIP, ce dernier ayant lui-même constitué son groupe grâce à une élue bretonne débauchée, l’année dernière, du FN…) et deux élus polonais du KNP parti de la nouvelle droite polonaise qui vient de connaitre une crise en excluant son leader historique jugé « trop extrémiste ». Comme Marine le Pen, Gilles Lebreton refuse de voir s’y joindre les Hongrois du Jobbik et les Grecs de l’Aube dorée qualifiés de « totalement infréquentables ». Le député reconnait la fragilité du nouveau groupe mais souligne que Marine le Pen est en contact avec des parlementaires de « trois autres nationalités » qui pourraient la rejoindre. Il refuse toutefois d’en dévoiler l’origine. Jean Marie Le Pen s’est exclu de lui-même de ce groupe car « il refusait d’observer la discipline du mouvement », par solidarité avec lui Bruno Gollnisch n’y siègera pas non plus. Aymeric Chauprade, spécialiste de géopolitique, ne fait pas encore partie du groupe parlementaire en raison d’une « mission aux Fidji ». Affaire à suivre.
Des sensibilités différentes
Gilles Lebreton note que Chauprade, dans son manifeste de septembre dernier sur « la France face à la question islamique », n’avait « pas respecté la ligne du parti ». Cela l’amène à reconnaitre, suite à la diffusion de ce texte par Marion Maréchal Le Pen – qualifiée de « grand espoir de notre mouvement » – qu’il existe au sein du Front National des sensibilités différentes. Ainsi Florian Philippot représente selon Lebreton « un courant étatiste et interventionniste ». Des différences peuvent aussi exister sur le plan sociétal même si tous disent « non au mariage gay et à la GPA ». Si l’élu européen reconnait la légitimité d’un débat d’idées au sein de son parti, il souligne que lorsqu’une ligne politique est adoptée, celle-ci ne doit plus être contestée.
Régionales. Un optimisme que des divisions pourraient compromettre
Tête de liste pour les élections régionales de décembre prochain, Pascal Gannat se montre optimiste quant aux futurs résultats de son parti. « La vague va monter » au-delà des 21 % obtenus sur l’ensemble des Pays de la Loire lors des départementales, « peut –être 25 % dès le 1er tour ». Il pense donc obtenir entre 15 et 20 sièges dont 5 en Loire atlantique. Son adversaire principal est la tête de liste « Républicains et UDI » le Vendéen Bruno Retailleau. Celui-ci va mener une campagne « droitière » mais sur des sujets fondamentaux il est en opposition avec ses alliés de l’UDI dont l’électorat pourrait lui faire défaut en décembre. Christophe Clergeau tête de liste socialiste apparait quant à lui, en ce début de campagne, « d’une extrême modération » et il se comporte comme « un animateur socio-culturel qui fait la tournée des popotes des organismes et associations subventionnés par la région ». Pascal Gannat ne voit pas d’amélioration de la situation économique dans les prochains mois. Nombre de PME sont en difficulté et les dépôts de bilan se multiplient en particulier en Vendée.
A ce jour l’avenir politique de la région Pays de la Loire n’est donc écrit nulle part et le contexte national et international (crise grecque, déferlement de populations extra européennes sur la France ) pourrait favoriser un FN uni et combatif. Mais on ne connait toujours pas les noms de ses têtes de listes départementales et leur composition. Les divisions qui sont apparues sur le plan national entre « philippistes » et tenants d’une ligne plus traditionnelle ont eu aussi des répercussions locales, particulièrement en Loire atlantique. Celles-ci auront-elles un impact sur le résultat des régionales ? Réponse en décembre.
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Une réponse à “Régionales. Le FN vise entre 15 et 20 sièges dans les Pays de la Loire”
Excellent, heureux de retrouver Mr LE GALLOU que j’ ai connu au FN lorsque j’ étais SD54 et Régional Lorraine (avec fin 1988,2° cadre sup « licencié économique » de la Sidérurgie car JMLP avait obtenu 17,4% des voix sur cette région). Et comme de plus j’ai effectué mes obligations militaires comme offcier volontaire dans les Commandos Marine à Lorient,Toulon puis « retour à Lorient pour tous les Cdos classiques , j’ai gardé de cette région un excellent souvenir !