08/05/2015 – 08H00 France (Breizh-info.com) – Alors que les ventes concernant la version réactualisée de « La France Orange Mécanique » de Laurent Obertone explosent, nous avons interrogé l’auteur concernant l’actualité de son livre et les raisons qui l’ont poussé à sortir une nouvelle version, toujours aux éditions Ring.
Breizh-info.com : Pourquoi une réactualisation du livre ?
Laurent Obertone : La publication de La France Orange Mécanique, en 2013, de par son succès, a déclenché une virulente campagne médiatique, mêlant indignation et calomnie. Faute de pouvoir s’en prendre aux faits, on s’en prend au messager. J’ai donc voulu répondre à mes détracteurs. Il s’agissait aussi de compléter mon analyse, de la rendre définitive. Même si les faits, hélas, continuent, l’analyse restera la même.
Breizh-info.com : Quels sont les éléments nouveaux ?
Laurent Obertone : Outre l’affaire Charlie Hebdo et les faits de terrorisme, outre le bilan de Christiane Taubira, le livre revient sur quantité de « faits divers » hautement significatifs, en particulier par leur traitement médiatique. Pourquoi surexposer tel fait, et dissimuler tel autre ? En définitive ce sont les médias qui décident de transformer l’insécurité en « sentiment ».
Breizh-info.com : Depuis la parution du livre, de nouvelles affaires sont elles venues vous conforter ?
Laurent Obertone : Hélas, chaque jour qui passe démontre combien la justice n’applique plus la loi, combien les cas de récidive sont nombreux, combien la priorité de nos élites est de défendre les droits du criminel contre les droits de l’honnête citoyen. Et bien entendu, le traitement médiatique ne varie pas : « pas d’amalgame ». Le sujet est si politisé qu’il est impossible de chercher sereinement à résoudre les problèmes. L’insécurité n’a selon moi rien de politique, on a transformé ce droit majeur en une bataille de communicants. Et en attendant, les Français en paient le prix fort.
Breizh-info.com : La France est-elle au bord de l’explosion ?
Laurent Obertone : Ça dépend laquelle. Dans les zones dites « sensibles », un rien peut déclencher une crise majeure. En revanche, le citoyen moyen, qui vit dans un état de confort relatif, a tendance à laisser l’État gérer les choses, quitte à lui abandonner chaque jour un peu plus de responsabilités et de libertés, alors que cet État a créé les conditions objectives du désordre que nous connaissons. Il est essentiel d’analyser cette passivité du peuple face à la confiscation de sa souveraineté.
Laurent Obertone – La France Orange Mécanique réactualisée – Editions Ring.
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