Sous Louis XIV, Jacques de Valicanson annonce qu’il a créé un automate capable de battre quiconque aux échecs. Curieux, le roi accepte de jouer contre l’automate. Mais il découvre qu’il s’agit d’une supercherie : l’automate est actionné par le nain Ulysse, fils de Jacques de Valicanson. Louis XIV fait emprisonner le faux inventeur et le nain. Condamné à mort, Jacques propose alors d’offrir sa dernière invention au Roi : un homme-machine invincible, qui pourra ainsi assurer sa protection. Décapité sur ordre de Louis XIV, Ulysse de Vaucanson survit grâce au génie de son père qui greffe sur sa tête un corps d’automate. Devenu invulnérable, ce « chevalier mécanique » est désormais au service du roi. Mais la vie d’homme-machine a des inconvénients : lorsqu’Ulysse tombe sous le charme de Louise de La Vallière, il hésite à lui divulguer son corps métallique…
Ulysse découvre une conspiration visant à retrouver un secret de l’immortalité datant de l’Égypte ancienne et même à s’emparer du trône. Ce groupuscule, dénommé la Confrérie du Saint-Sacrement, tente d’enlever Nicolas Fouquet, le surintendant des finances, au château des Ducs, à Nantes. Ulysse, devenu le chevalier d’Astarac, enquête sur cette tentative d’enlèvement et sur le meurtre de Mazarin. Cette enquête le mène à Belle-Isle. En janvier 1662, un attentat a lieu contre le Roi. Son carrosse explose. Louis XIV, grièvement blessé, est transporté par d’Artagnan à la Bastille. Le marquis de Saint Mars, responsable de la Bastille, ainsi que d’Artagnan, décident de cacher la mort du Roi, en le remplaçant par Richard, son frère jumeau enfermé depuis son plus jeune âge. Mais leurs personnalités sont bien différentes…
Pour sa première bande dessinée, le scénariste Cédric Mainil imagine des aventures de cape et d’épées teintées de fantastique. Au fil des pages, il approfondit la psychologie de son héros. Le scenario ne manque pas de rebondissements. Ce chevalier mécanique, qui devient le bras armé de Louis XIV, sauve le royaume de France d’une dangereuse conspiration.
Mais on regrette que certaines scènes inutiles empêchent la lecture de cette bande dessinée par les plus jeunes.
Le dessin classique de Mor reconstitue le XVIIème siècle. Ce dessinateur occitan avait par le passé réalisé une longue série de bandes dessinées sur la croisade albigeoise (Jehan et Armor). Dans Le chevalier mécanique, il soigne la reconstitution de Paris (Louvre, palais royal, la Bastille…). Mais la colorisation de l’italien Silvio Speca reste encore perfectible.
Dans le tome 1, onze planches se déroulent à Nantes, au château des ducs. On découvre le château de nuit. Le dessin respecte l’architecture du château et bénéficie de la colorisation bleutée de Silvio Speca.
Le tome 2 présente également une longue scène en Bretagne, à Belle-Isle. Vingt planches racontent les aventures du « chevalier mécanique » sur le port du Palais, au château Fouquet, à la grotte de l’apothicaire…
Cette bande dessinée est issue du système participatif belge des éditions Sandawe. Les albums Sandawe sont en effet financés par les lecteurs (appelés édinautes) sur la base de projets. Lancée en janvier 2010, la plateforme Sandawe a ainsi été créée pour satisfaire la demande de nombreux dessinateurs qui n’ont pas trouvé d’éditeurs. Le projet compte aujourd’hui 20 albums dans le commerce. Une dizaine est prévue pour 2015.
Le chevalier mécanique, t.1 La table d’émeraude, 12,99 euros, t. 2 Ombres et démons, 12,99 euros, t.3 Œil pour œil, 13,99 euros. Editions Sandawe.
Kristol Séhec
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