28/10/2013 – 08H30 Strasbourg (Breizh-info.com) – Roland Ries, le maire (PS) de Strasbourg, a inauguré le 25 octobre dernier un ensemble de 50 maisons dans le quartier du Neuhof. Particularité de cette réalisation : les logements sont destinés exclusivement à la communauté des « gens du voyage ». La capitale alsacienne dispose désormais d’un quartier officiellement « ethnique », réalisé avec l’argent des contribuables.
Orientation plein sud, niveau unique, poêle à bois ou encore emplacement pour la caravane, rien n’a été négligé pour donner satisfaction aux occupants de ces maisons, des membres de la communauté des « gens du voyage » sédentarisés, qui vivaient là dans des caravanes depuis plusieurs décennies.
20% des familles concernées ont refusé ce relogement, préférant continuer à vivre dans leurs caravanes. Dire que la satisfaction l’emporte chez les autres serait exagéré. Les témoignages recueillis par le quotidien L’Alsace (26/10/13) sont édifiants. «On aurait préféré des emplacements et rester comme avant», s’exclame une femme qui préfère continuer à dormir dans sa caravane. «Pendant 40 ans j’ai vécu dans une caravane, et là on nous a imposés des maisons», affirme de son côté un homme qui tient à garder l’anonymat.
Le souci de bien faire a été poussé très loin. Ainsi les demandes des résidents, qui entendaient choisir leur voisinage ethnique, ont été prises en compte. Pas question en effet de mélanger Manouches, Yéniches (vanniers), gitans espagnols etc. «C’était un vrai travail d’équilibriste, on a essayé de répondre au plus près aux exigences», reconnait dans L’Alsace (26/10/13) Marie Amalfitano, présidente de l’association Lupovino (Lutte pour une vie normale) qui a participé au projet. « Une chance que n’ont pas les Français « de souche », condamnés à vivre la mixité ethnique sous prétexte ‘d’anti-racisme’ », observe de son côté un retraité alsacien.
Toutes ces attentions portées au bien-être matériel, moral, environnemental et ethnoculturel des occupants de ce quartier strasbourgeois ont un coût : 32 millions d’euros pour les 150 pavillons qui seront réalisés jusqu’en 2017. Un coût supporté pour l’essentiel par le contribuable : pour les occupants, le loyer moyen s’élèvera en effet, une fois les aides déduites, à seulement 60 euros par mois.
Photo : Parti Socialiste (cc)
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