Une violente agression a eu lieu dans la nuit du samedi 26 avril, à la suite du match FC Lorient – SM Caen qui a vu les Merlus obtenir le droit de remonter en Ligue 1 la saison prochaine.
Un homme de 51 ans, tatoueur reconnu dans la région et fidèle supporter des Merlus depuis son adolescence, a été roué de coups par une bande d’individus cagoulés.
Son tort ? Exercer son métier, c’est à dire tatouer en Bretagne…y compris des membres de groupes ultras… d’autres clubs que celui de Lorient.
L’homme, qui était présent ce soir-là dans un bar de Lorient en compagnie de sa compagne, a été interpellé verbalement par plusieurs membres identifiés comme proches du groupe Merlus Ultras, la principale organisation ultra locale, une organisation à laquelle il avait pourtant déjà fait des dons matériaux pour des actions caritatives. Les provocations ont rapidement dégénéré, la tension étant montée d’un cran lorsque ses détracteurs lui ont reproché de « trahir » le club en tatouant des ultras d’équipes rivales bretonnes ou françaises.
Sentant l’atmosphère devenir hostile, le couple a choisi de quitter les lieux. C’est à ce moment qu’une attaque préméditée s’est produite. Entre dix et quinze individus, pour certains cagoulés, l’ont pris en chasse avant de le lyncher violemment au sol, sous les yeux impuissants de sa compagne. La scène n’a duré que quelques minutes, mais a suffi à le laisser inanimé, le visage tuméfié, et grièvement blessé. Multiples fractures et séquelles possibles à vie. Transporté en urgence à l’hôpital, inconscient, le quinquagénaire présente plusieurs fractures au niveau du visage, du nez et de l’orbite.
Son incapacité totale de travail (ITT) est supérieure à 10 jours, et les médecins n’excluent pas des séquelles irréversibles à l’un de ses yeux, très touché dans l’agression. Le pronostic vital, heureusement, n’est plus engagé.
Le FC Lorient, déjà crispé par les débordements de certains de ses groupes de supporters cette saison, n’a pour l’instant pas réagi publiquement. De leur côté, les services de police sont sous pression : l’enquête devra confirmer l’identité des agresseurs, mais les premiers témoignages et l’implication présumée d’un supporter déjà récemment condamné à de la prison (appel en cours) pour des faits liés au football et au FC Lorient, laissent peu de place au doute.
L’agression de ce Breton de 51 ans, amoureux de son club, artisan reconnu dans son domaine, et désormais brisé physiquement, aura sans aucun doute une réponse judiciaire claire.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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