Moins médiatique qu’Orania, Kleinfontein est une petite enclave afrikaner située à l’est de Johannesburg dans un secteur beaucoup plus urbain que le désertique Karoo. Fondée en 1994 après la fin de l’Afrique du Sud blanche, Kleinfontein compte 1300 habitants. Contrairement à Orania, l’enclave est une résidence fermée avec poste de contrôle à l’entrée.
Comme Orania, Kleinfontein est l’objet de jalousie, voire de haine de la part des extrémistes noirs. Ainsi, le 21 avril dernier, les résidents ont eu la désagréable surprise de voir arriver une délégation du MK ou Umkhonto we Sizwe, le parti fondé par l’ancien président Jacob Zuma, condamné par la justice de son pays pour corruption. Nationaliste zoulou, le MK est classé à l’extrême-gauche, mais une extrême-gauche bien éloignée des poncifs de l’extrême-gauche européenne : favorable à la polygamie (Jacob Zuma compte plusieurs femmes), pilier de la culture zoulou, fermement opposée à l’homosexualité, critique sur l’immigration des zimbabwéens et autres congolais, … Par contre, comme les Gauches radicales européennes, le MK est fortement raciste anti-blancs et, surtout, anti-afrikaner, l’ennemi traditionnel.
C’est dans un esprit de provocation que Mzwanele Manyi, député MK à l’assemblée nationale d’Afrique du Sud passé de l’ANC à l’EFF puis à MK a débarqué en BMW, au matin du 21 avril, avec gardes du corps, suite et assistants. Selon Mzwanele Manyi, sa visite avait pour but d’activer « une mission d’enquête » sur d’éventuels « abus de l’article 235 » qui concernerait l’enclave suite à divers articles dans la presse.
Le député a été pris en charge par la direction de Kleinfontein qui a effectivement invoqué l’article 235 de la constitution d’Afrique du Sud portant sur le droit à l’autodétermination* de toute communauté qui le désire.
« Bien que la conversation se soit déroulée dans un bon esprit » a déclaré la direction de Kleinfontein dans un communiqué « les deux parties ont convenu de respecter les points de vue de chacun malgré les nombreuses et évidentes divergences. Il a été question de l’éventuelle indépendance de Kleinfontein -en tant que municipalité- et du fait que l’enclave ne reçoive aucun service de la municipalité de Tschwane à laquelle elle est normalement liée. » précisent les représentants de Kleinfontein. Avant de préciser qu’une courte visite de l’enclave a été effectuée après les gâteaux, café et thé traditionnels.
Selon une conférence de presse d’après-visite, le MK souhaite présenter prochainement un projet de loi rectificative de l’article 235.
Précisons que le MK reconnaît la monarchie zoulou qui bénéficient de larges passe-droits au sein du Kwazulu-Natal et même d’une certaine autonomie au nom de.. l’article 235. La monarchie zoulou détient même 30% des terres du Kwazulu-Natal, terres sur lesquels il peut exercer son pouvoir.
Actuellement, un focus est mis sur les enclaves afrikaners d’Orania et de Kleinfontein par les extrémistes noirs. Enclaves que ces extrémistes voudraient bien voir supprimer ou, au mieux, peuplées de logements sociaux habités par des Noirs.
Article 235 Autodétermination
Le droit du peuple sud-africain dans son ensemble à l’autodétermination, tel que manifesté dans la présente Constitution, n’exclut pas, dans le cadre de ce droit, la reconnaissance du droit à l’autodétermination de toute communauté partageant un patrimoine culturel et linguistique commun, au sein d’une entité territoriale de la République ou de toute autre manière déterminée par la législation nationale.
Crédit photo : page Facebook Kleinfontein
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Une réponse à “Afrique du Sud : visite surprise à l’enclave afrikaner de Kleinfontein”
Ce qui gène les extrémistes noirs c’est la réussite de cette petite commune blanche. Aucun territoire
de peuplement noir ne peut montrer un tel exemple de réussite autonome. Donc la supprimer règlera l’anxiété des extrémistes noirs.