Avec le printemps, les forêts de Bretagne et de l’Ouest de la France retrouvent leur vitalité. Mais derrière le calme apparent des sous-bois, c’est une période particulièrement sensible pour la faune sauvage : celle des naissances. Chaque année, de mars à juillet, les chevreuils, sangliers, lièvres, renards ou encore oiseaux nichant au sol voient leur progéniture exposée aux multiples dangers… parfois causés par l’homme.
Dans les Pays de la Loire, l’Office national des forêts (ONF) lance un appel clair aux promeneurs, cyclistes, cavaliers, et propriétaires de chiens : la vigilance est de mise. Car si l’on croit souvent bien faire, le simple fait de s’approcher d’un faon caché dans les herbes hautes ou de s’attarder près d’un terrier peut suffire à provoquer l’abandon d’un jeune par sa mère, dérangée par la présence humaine.
Plus alarmant encore, les chiens non tenus en laisse représentent un véritable danger pour les nouveau-nés dissimulés dans les broussailles. Même les chiens habituellement calmes peuvent, par instinct, blesser ou tuer un animal sauvage vulnérable. L’ONF rappelle que la divagation des chiens est interdite en forêt et que leur tenue en laisse n’est pas une option mais une obligation pendant cette période cruciale.
Outre la faune, les sols forestiers eux-mêmes sont très fragiles au printemps. Le passage répété des promeneurs hors des sentiers balisés peut endommager les jeunes pousses et compromettre la régénération naturelle des arbres.
Les forestiers de l’ONF incitent donc à adopter des gestes simples : rester sur les sentiers, respecter la tranquillité des lieux, éviter les zones de refuge des animaux, ne pas toucher les petits même s’ils paraissent seuls, et surtout tenir son chien en laisse.
Un engagement que chacun peut formaliser en signant la charte du promeneur responsable « J’agis pour la forêt », disponible sur le site de l’ONF : Charte du promeneur – J’agis pour la forêt
L’appel est d’autant plus pertinent à une époque où la fréquentation des forêts n’a jamais été aussi forte, et où les tensions entre usages récréatifs et préservation du vivant s’accentuent. Dans ce contexte, il en va de notre devoir collectif de protéger ces sanctuaires naturels.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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5 réponses à “Saison des naissances en forêt : l’ONF appelle à la responsabilité des promeneurs”
C’est très bien de protéger la faune animale sauvage qui peuple nos forêts, mais ce ne serait pas mal aussi de faire la même chose pour la faune humaine de notre pays.
C’est bien vrai et plein de bon sens mais pour les schizophrènes qui nous gouvernent, il n’y a pas contradiction…
Excellente idée mais les agriculteurs se plaignent de la prolifération de certains animaux comme le sanglier…un teigneux roublard qui trompe tout son monde, planqué sous des landes il va surgir brutalement au milieu de la meute ou des cavaliers et sème la panique. Cependant un bon quartier de sanglier ou des côtes à griller un véritable délice!
Bonjour, cet article est d’une hypocrisie sans limite : prôner la protection des bébés animaux, une idée très noble certes, mais c’est protéger le ver dans le fruits, puisque dans quelques mois les chasseurs vont fusiller: sangliers, renards et autres animaux qu’ils vont estimer en surnombre. C’est aussi donner du grain à moudre pour les écologistes…
Un chien errant fait énormément de dégâts au niveau de la faune,beaucoup plus que les chasseurs, c’est comme le lynx et le loup regarder leurs consommation de viande. Si celà continue vous verrez plus rien dans nos forêt. Les gens de onf sont sur le terrain il raconte pas n’importe quoi