La justice vient d’ordonner l’arrêt pour un an du parc éolien de Bernagues, sur la commune de Lunas, dans l’Hérault, après la mort d’un aigle royal. Le tribunal correctionnel de Montpellier a jugé que l’exploitant, la société Valeco, était responsable de la destruction d’espèces protégées, notamment ce rapace emblématique. L’entreprise a écopé d’une amende de 150 000 euros, dont 100 000 avec sursis. Il lui est également interdit d’exploiter le parc pendant douze mois.
Selon les associations environnementales, dont France Nature Environnement, cette mort d’aigle royal ne saurait être réduite à un accident isolé. Le site de Bernagues, situé dans une zone de passage fréquentée par de nombreuses espèces protégées, avait déjà suscité de vives oppositions lors de sa création. La justice a estimé que la société exploitante n’avait pas suffisamment pris en compte les risques environnementaux liés à l’implantation des turbines.
Un précédent inquiétant à Aumelas
Ce n’est pas la première fois que l’Hérault est concerné par un tel contentieux. En avril 2024, le tribunal administratif de Montpellier avait suspendu pour quatre mois le parc éolien d’Aumelas, également exploité par Valeco, en raison de menaces pesant sur plusieurs espèces d’oiseaux protégés, notamment le faucon crécerellette et l’aigle de Bonelli.
Dans les deux cas, la justice a souligné un défaut manifeste d’évaluation des impacts environnementaux. Ces décisions illustrent la montée des contentieux liés aux éoliennes terrestres, souvent implantées dans des zones rurales ou semi-sauvages sans concertation suffisante avec les acteurs locaux. Si les promoteurs mettent en avant les objectifs climatiques, la réalité du terrain montre une pression croissante sur la biodiversité.
La Bretagne également sous tension
Le phénomène ne se limite pas à l’Occitanie. En Bretagne, la multiplication des projets éoliens, terrestres comme offshore, suscite de plus en plus d’oppositions. Exemple parmi d’autres, à Saint-Connan (Côtes d’Armor), une mobilisation locale s’est organisée en 2024 contre l’installation de nouvelles turbines en pleine campagne. En mer, le projet de parc éolien au large de Groix et Belle-Île soulève des inquiétudes sur la sécurité nationale et la viabilité financière du modèle.
Ces cas, de plus en plus nombreux, témoignent des limites d’une politique de développement éolien souvent conduite au pas de charge, au mépris des écosystèmes locaux et des habitants.
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3 réponses à “Hérault : un parc éolien arrêté par la justice après la mort d’un aigle royal”
Hello je vous propose de mettre l’article de France soir du 8 avril dernier sur ce thème avec les quatorze commentaires disqus : « Un parc éolien forcé d’être arrêté parce qu’il tue des oiseaux protégés » ; https://www.francesoir.fr/societe-environnement/un-parc-eolien-force-d-etre-arrete-parce-qu-il-tue-des-oiseaux-proteges ; donc, messieurs les parlementaires et conseillers régionaux, veuillez vite arrêtez cette énergie tueuse d’oiseaux avec des « pâles » fabriquées en Chine. Salud
C’est bien d’arrêter cette gabegie mais il faut aller plus loin : Interdire toute nouvelle installation d’éolienne et démanteler les existantes aux frais de leurs promoteurs et des élus véreux. C’est machines produisent que dalle et leur intermittence oblige à les remplacer par des centrales thermiques qui nous rendent dépendants d’autres pays. Halte au sketch écolo-taré.
S’il fallait arrêter toute action qui tue des animaux nous n’aurions pas fini de déconstruire ! Plus de bagnoles par exemple ! Combien de hérissons, combien de crapauds, combien de renards, de sangliers, de chevreuils sont écrabouillés par nos véhicules ? Ne parlons pas des abeilles, des insectes en général, des oiseaux , des poissons, tous tués par nos épandages de produits toxiques ! Ne parlons pas des poussins coqs tués à la naissance parce que coq ! Des filets de pêche dérivants qui massacrent la faune marine … C’est nous, les « humains » qui tuons le plus, et certainement pas pour de bonnes causes !